GE-Servette est la 4e formation helvétique à faire partie du dernier carré de la nouvelle mouture de la Ligue des champions -ressuscitée depuis 2014/15 après une pause de 5 ans- après le HC Davos en 2016, Fribourg-Gottéron en 2017 et Zoug en 2023. Certains experts clament volontiers que la Suisse possède la meilleure ligue d'Europe. Les Aigles prouveront-ils enfin cette affirmation sur la glace? La National League attend en tous les cas un titre européen depuis 2009, année du sacre pour les ZSC Lions.
Face à une équipe au palmarès vierge de trophées de premier plan, la troupe de Jan Cadieux part en tous les cas avec les faveurs du pronostic. Car avec les Finlandais Valtteri Filppula, Sakari Manninen, Teemu Hartikainen, Sami Vatanen et le portier Jussi Olkinuora, les Grenat comptent sans doute dans leurs rangs les meilleurs joueurs évoluant sur le Vieux Continent.
Genève, qui a éliminé Växjö proprement en quarts, part favori sur le papier
"Ce sera effectivement un affrontement entre une équipe de stars et une équipe plus anonyme. Genève, qui a éliminé proprement les Suédois de Växjö au tour précédent, part donc favori sur le papier", acquiesce Félicien Du Bois, demi-finaliste de l'épreuve avec le HCD en 2016.
Hormis peut-être le 3e gardien Christopher Gibson, Finlandais comme son nom ne l'indique pas, et le défenseur Tarmo Reunanen, qui comptent chacun une poignée de matches en NHL, les joueurs composant l'effectif de Lukko Rauma ne sont en effet pas connus du grand public.
"Ce n'est pas une équipe au nom clinquant comme le Tappara Tampere, mais ça reste du solide en Finlande", prévient toutefois le consultant de RTSsport. Lukko Rauma a quand même sorti Pardubice en quarts, et on a vu que le club tchèque (réd: finaliste de la dernière Coupe Spengler) est un gros morceau. C'est donc un avertissement que rien ne sera facile pour Genève".
L'ex-défenseur international rappelle d'ailleurs à juste titre que GE-Servette avait perdu 3-2 face dans l'antre du club finlandais en phase préliminaire, le 18 octobre dernier. Dont acte.
Michaël Taillard
La profondeur de banc en question
En Ligue des champions, la différence entre les meilleurs clubs continentaux et leurs homologues helvétiques se faisait récemment au niveau de la profondeur du banc. Car si les meilleures individualités d'Europe évoluent en National League, les formations suédoises, finlandaises et tchèques s'appuient, elles, sur des 3e et 4e blocs offensifs de meilleure qualité.
Qu'en est-il pour GE-Servette? "Avec des éléments comme Marco Miranda et Alessio Bertaggia, par exemple, les champions de Suisse en titre n'ont pas à rougir, estime Du Bois. Peu d'équipes en National League ont de tels joueurs de soutien", affirme le Neuchâtelois.
"En 2015/16, nous avions pris les choses au sérieux à Davos"
Quid de l'épopée européenne du HC Davos en 2015/16? "Nous avions pris les choses au sérieux dès le départ, se souvient Du Bois (40 ans). Le problème c'est qu'entre le championnat, la Coupe Spengler et ce match aller contre Frölunda Göteborg qui tombait un 12 janvier, ça faisait beaucoup. Pour Arno Del Curto, après 20 ans derrière le banc en National League, la Ligue des champions constituait une récréation où il tenait absolument à faire bonne impression. On avait malheureusement raté notre match aller à domicile, en perdant 5-0 (réd: 6-1 au total). On avait tout de même battu les Suédois de Skelleftea en quarts, et j'avais adoré jouer cette Coupe d'Europe", conclut-il.
Demi-finales (09.01/16.01)
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