L'embellie aperçue en Champions League n'aura donc été qu'un feu de paille pour les Dragons. Vainqueurs de Berlin 9-3 avec 9 réussites inscrites par des joueurs suisses, les joueurs de Pat Emond avaient peut-être débloqué quelque chose. Force est de constater que non. A Lausanne, les Fribourgeois ont semblé fragiles. Comme si la moindre contrariété se transformait en un problème insurmontable. Les Dragons ont tiré au but, mais n'ont pas mis la conviction nécessaire.
Plus en confiance que leurs adversaires, les Lausannois ont ouvert le score sur leur 1re opportunité en jeu de puissance. C'est Ken Jäger qui a habilement dévié un lancer de Riat (9e). Un Riat qui s'est chargé lui-même du 2-0 après 48 secondes dans le tiers médian à la suite d'un service impeccable de Rochette. Les Vaudois ont salé l'addition à la 34e et à la 39e par Bougro et Frick. Sur le 4-0 du futur défenseur de Davos, Reto Berra a donné l'impression d'être une victime délaissée par ses coéquipiers.
Fribourg poursuit sa descente aux enfers
Si le LHC a pu compter sur ses joueurs suisses, Fribourg a été abandonné par ses leaders. En défense, Borgman et Rathgeb ont souvent été pris en défaut. Même le top scorer Marcus Sörensen a livré une performance en-deçà de ses standards. Avec seulement 8 points et 2 victoires en 10 matches, les Dragons poursuivent leur descente aux enfers.
Ils reçoivent Ambri samedi avec la peur au ventre. Lausanne s'en va lui à Langnau avec une attaque qui fonctionne bien, un power-play efficace et une défense qui a su se reprendre après le 6-3 infligé par Zurich samedi passé. Entre Lions et Dragons, on a vraiment l'impression de trajectoires totalement opposées en ce début de saison.
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ats/bur
Pat Emond: "Mon optimisme en a pris un coup"
Défait une 8e fois en 10 matches de National League, Fribourg n'est pas sorti de sa spirale négative. L'entraîneur Patrick Emond était pourtant optimiste en arrivant dans la capitale vaudoise. "Quand ton vestiaire ne va pas, tu le sens, dit le Québécois. Mais là on a eu des discussions franches pendant la semaine et les gars en voulaient. J'étais très optimiste en venant au match aujourd'hui. Je suis d'ailleurs un éternel optimiste, mais là mon optimisme en a pris un coup."