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La Grande-Bretagne, un pays où le hockey remplit aussi les patinoires

La Grande-Bretagne a connu la joie de mener au score contre le Canada. [IMAGO - VITALII KLIUIEV]
La Grande-Bretagne a connu la joie de mener au score contre le Canada. - [IMAGO - VITALII KLIUIEV]
La Suisse affronte la Grande-Bretagne mercredi soir à Prague (en direct sur RTS 2 dès 20h10) pour sa quatrième rencontre du Mondial 2024. Un adversaire relativement modeste et méconnu dans le monde du hockey sur glace que RTSsport.ch a souhaité découvrir.

Actuelle 20e nation mondiale, la Grande-Bretagne évolue dans des sphères bien éloignées de celles de la troupe de Patrick Fischer, qui figure au 7e rang du classement établi par l’IIHF. Il n’en a pourtant pas toujours été ainsi, puisque le Team GB possède un palmarès comparable à celui de la Suisse.

Nous souhaitons montrer que nous ne sommes pas juste un gadget de passage

Liam Kirk

Les Britanniques ont ainsi décroché deux médailles olympiques au cours de leur histoire, dont l’or en 1936, soit autant que les Helvètes, qui n’ont eux jamais obtenu mieux que le bronze. Quant au Mondial, la Grande-Bretagne compte tout de même cinq médailles (dont un titre en 1936), mais la plus récente date de 1938. Depuis lors, la Suisse est de son côté montée à cinq reprises sur le podium.

Objectif maintien

Plus récemment, la Grande-Bretagne est réapparue sur la carte du hockey mondial en 2019, lorsqu’elle a participé au championnat du monde élite pour la première fois depuis 1994. Cette année, le Team GB se mesure aux meilleures nations de la planète pour la quatrième fois en cinq ans et vise une fois encore le maintien.

A Nottingham, Belfast, Sheffield ou Cardiff, des patinoires de 9'000 personnes sont régulièrement pleines

Robert Dowd

Le capitaine Robert Dowd apprécie cette opportunité à sa juste valeur. "Ce Mondial constitue une belle vitrine pour nous. Nous voulons montrer que le hockey britannique grandit et s’améliore", détaille l’attaquant de 35 ans. Son compère Liam Kirk (24 ans) abonde dans le même sens. "Nous souhaitons montrer que nous avons notre place dans l’élite et que nous ne sommes pas juste un gadget de passage".

Robert Dowd au duel avec le Canadien Colton Parayko. [IMAGO - VITALII KLIUIEV]
Robert Dowd au duel avec le Canadien Colton Parayko. [IMAGO - VITALII KLIUIEV]

Comme à Lausanne ou Fribourg

Dans un pays où le football et le rugby accaparent l’attention, le hockey sur glace s’est fait une place hors des mégapoles anglaises, devenant petit à petit le sport d’intérieur numéro un et suscitant aussi un intérêt médiatique croissant. "Dans certaines régions du Royaume-Uni, les gens n’ont aucune idée que le hockey sur glace peut être un métier. Mais si vous allez à Nottingham, Belfast, Sheffield ou Cardiff, il y a un immense soutien et des patinoires de 9'000 personnes sont régulièrement pleines", détaille Robert Dowd.

Tenir tête au Canada durant aussi longtemps est une véritable affirmation du potentiel de notre équipe

Liam Kirk

Les clubs suisses auront l’occasion de vérifier par eux-mêmes les propos du natif de Billingham dès le mois de septembre, puisque les Sheffield Steelers, dont il est aussi le capitaine, figurent parmi leurs adversaires potentiels pour la prochaine édition de la Ligue des champions.

Un programme costaud

La Grande-Bretagne a connu une entame de Mondial 2024 mitigée. Si elle a relativement bien tenu le choc contre le Canada, avec une défaite 4-2 alors qu’elle a même mené au score, elle s’est ensuite effondrée le lendemain contre la Finlande (8-0). "Tenir tête au Canada durant aussi longtemps est une véritable affirmation du potentiel de notre équipe. Malheureusement, nous l’avons payé le lendemain. Nous n’avions tout simplement plus de jambes", concède Liam Kirk.

La Suisse est l’une des meilleures équipes du monde. Notre tâche sera ardue

Robert Dowd

Avec un menu particulièrement corsé qui lui impose de se mesurer au Canada, à la Finlande et à la Suisse en début de tournoi, le Team GB est conscient que ce n’est pas à ce moment-là qu’il mettra le plus de points en banque. "Ces premiers matches ne sont évidemment pas notre principale préoccupation. Nous voulons les utiliser pour grandir et nous préparer pour les suivants, où nous devrons faire des points", convient le capitaine britannique. Les affrontements finaux contre la Norvège (lundi 20) et l’Autriche (mardi 21) pourraient en effet s’avérer décisifs dans la lutte contre la relégation.

Buteur contre le Canada, Liam Kirk lutte ici avec Jamie Oleksiak. [IMAGO - Andrea Branca]
Buteur contre le Canada, Liam Kirk lutte ici avec Jamie Oleksiak. [IMAGO - Andrea Branca]

Imiter l’Autriche

Preuve de la place désormais occupée par l’équipe de Suisse dans le monde du hockey sur glace, tant Liam Kirk que Robert Dowd ne sont pas avares en compliments sur la troupe de Patrick Fischer. "La Suisse est l’une des meilleures équipes du monde. Ses joueurs sont très solides, rapides et talentueux. Notre tâche sera ardue", admet le capitaine britannique.

Son coéquipier ne part toutefois pas battu d’avance. "Nous devrons jouer un jeu simple et dur. Nous avons observé comment l’Autriche a mis en difficulté la Suisse et nous espérons parvenir à en faire de même", souhaite le futur joueur des Eisbären Berlin. La Grande-Bretagne créera-t-elle la surprise contre la formation helvétique? Réponse ce soir à partir de 20h20.

De Prague, Bastien Trottet - @BastienTrottet

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Groupe A Matches Diff. Buts Points
1. Canada 7 32 : 18 19
2. Suisse 7 29 : 12 17
3. Tchéquie 7 26 : 14 16
4. Finlande 7 21 : 14 10
5. Autriche 7 21 : 29 7
6. Norvège 7 15 : 25 6
7. Danemark 7 15 : 29 6
8. Gde-Bretagne 7 12 : 30 3
Groupe B Matches Diff. Buts Points
1. Suède 7 35 : 9 21
2. USA 7 37 : 16 16
3. Allemagne 7 34 : 24 15
4. Slovaquie 7 26 : 23 12
5. Lettonie 7 19 : 29 9
6. Kazakhstan 7 12 : 31 6
7. France 7 13 : 26 4
8. Pologne 7 11 : 29 1