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Le Canada se méfie de la Suisse, "un adversaire de grande qualité"

L'attaquant canadien Jack McBain a salué la solidité défensive helvétique. [IMAGO - Vit Simanek]
L'attaquant canadien Jack McBain a salué la solidité défensive helvétique. - [IMAGO - Vit Simanek]
Canada
2 - 3 tb
Suisse
Après sa qualification pour les demi-finales du Mondial, la Suisse va retrouver ce soir (en direct sur RTS 2 dès 18h10) le Canada, seule équipe à l’avoir battue à Prague jusqu’ici. Les Nord-Américains n'ont pas oublié leur premier duel très serré et se méfient grandement de la troupe de Patrick Fischer.

Suisses et Canadiens se sont affrontés dimanche dernier à Prague devant plusieurs milliers de supporters helvétiques survoltés. Malgré la défaite 3-2, cette rencontre a été l’une des meilleures disputées par les joueurs à croix blanche durant ce Mondial 2024. Ce revers s’était en effet dessiné en box-play avec trois réussites encaissées, dont deux par l’entremise de Dylan Cozens, intenable depuis le début de la compétition avec 10 points en 8 matches.

Pris dans le sens inverse, cela signifie aussi que la troupe de Patrick Fischer n’a pas concédé de but en égalité numérique contre l’un des favoris du tournoi. Un petit exploit qui s’insère dans une série phénoménale de six rencontres sans prendre de but à forces égales. Aucune nation n’a fait mieux cette année.

Le Québécois André Tourigny est en charge du Team Canada cette année au Mondial. [IMAGO - Vit Simanek]
Le Québécois André Tourigny est en charge du Team Canada cette année au Mondial. [IMAGO - Vit Simanek]

"Remporter la bataille des unités spéciales"

Le sélectionneur du Team Canada a évidemment identifié cette solidité défensive. "A cinq contre cinq, ce sera un match très serré. Remporter la bataille des unités spéciales pourrait faire la différence, comme lors de notre premier affrontement", reconnait André Tourigny.

La Suisse est une très bonne équipe, très rapide, avec d’excellents joueurs à toutes les positions

André Tourigny

L’actuel entraîneur d’Arizona a conservé le souvenir d’une partie ardue: "La Suisse est une très bonne équipe, très rapide, avec d’excellents joueurs à toutes les positions. Le premier match était difficile, avec peu d’espaces. Je m’attends à la même chose samedi", détaille le Québécois de 49 ans, qui a eu ces dernières saisons sous ses ordres un certain Janis Moser, absent de Prague pour des raisons contractuelles.

Prendre la Suisse au sérieux

Aucune raison dès lors pour les Nord-Américains de considérer cette rencontre comme gagnée d’avance. "Nous savons que nous devons prendre la Suisse au sérieux. C’est un adversaire de grande qualité qui nous a battu l’an dernier et possèdent plusieurs bons joueurs de NHL", ajoute encore le natif de Trois-Rivières. Il est rejoint sur ce point par son attaquant vedette Connor Bedard, pour qui "la Suisse dispose de beaucoup de bons joueurs, dont certains ont effectué d’excellentes saisons en NHL".

Ce peut être compliqué de créer de l’offensive ici, parce que les équipes jouent très défensivement

Jack McBain

Le coéquipier de Philipp Kurashev à Chicago a jusqu’ici comptabilisé 7 points en 8 parties pour son premier Mondial, à seulement 18 ans. Une prestation tout à fait honorable de sa part, surtout compte tenu des solides défenses auxquelles il a eu affaire à Prague. "Cela peut être compliqué de créer de l’offensive à cinq contre cinq ici, parce que les équipes jouent très défensivement", convient son compère Jack McBain, qui insiste également sur l’importance des situations spéciales.

Le titre dans le viseur

Comme chaque année, le Canada s’est aligné au Championnat du monde avec le titre dans le viseur, pour ce qui constituerait un doublé après 2023. Tout autre résultat serait mal accueilli outre-Atlantique. "Nous avons beaucoup de pression pour ce genre de tournois. Les attentes sont très élevées au pays", confirme André Tourigny.

Mais au sein de son équipe également, on ne masque pas une certaine ambition. "Mon objectif personnel est d’aider l’équipe a remporter la médaille d’or et notre objectif commun est de remporter la médaille d’or. C’est assez simple à dire, mais c’est tout ce que nous avons à l’esprit", affirme notamment Connor Bedard.

Connor Bedard a découvert le caractère bien trempé de Sven Senteler dimanche dernier. [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]
Connor Bedard a découvert le caractère bien trempé de Sven Senteler dimanche dernier. [KEYSTONE - PETER SCHNEIDER]

Un défi haletant

La Suisse aura donc fort à faire ce soir (en direct sur RTS 2 dès 18h10) contre les Canadiens. Au vu de la forme affichée par les Helvètes depuis le début du tournoi, il semble tout à fait possible qu’ils se qualifient pour la quatrième finale de leur histoire. Il faudra pour cela infliger aux joueurs à la feuille d’érable leur première défaite du tournoi. Un véritable défi, mais tous les rêves sont permis pour cette équipe au talent et à l’état d’esprit exceptionnels.

De Prague, Bastien Trottet - @BastienTrottet

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La défaite contre le Canada, une leçon pour la Suisse

L'équipe de Suisse est rentrée vendredi matin d'Ostrava, mais elle ne s'est pas entraînée à Prague. Seul Patrick Fischer s'est brièvement exprimé dans la capitale tchèque. Le sélectionneur helvétique est notamment revenu sur le revers contre le Canada durant la phase préliminaire.

"C'est une leçon très importante pour nous. C'est notre seule défaite, mais aussi le seul match durant lequel nous avons perdu notre concentration durant plus de dix minutes. C'est quelque chose que nous ne devrons plus faire", regrette le Zougois de 48 ans.

Le box-play est "sur le bon chemin"

Corollaire de l'invincibilité de la Suisse en égalité numérique, la majorité de ses buts encaissés l'ont été avec un homme de moins sur la glace. "C'est clairement un sujet de discussion, mais le box-play a bien fonctionné en quarts de finale. Le but allemand provient d'un engagement, ce qui peut aussi arriver à cinq contre cinq. Nous sommes sur le bon chemin", affirme Patrick Fischer.