"Mon objectif est de jouer un jour en NHL", clame Théo Rochette

Jeudi, Théo Rochette n'a pas tardé avant d'ouvrir son compteur au niveau international. Lors de ce qui était sa 1re cape, son 1er point sous le maillot rouge à croix blanche -sans doute celui d'une longue série- est en effet tombé après seulement 86 secondes. Profitant des errements d'un Finlandais en zone défensive, l'ex-capitaine des Remparts de Québec a pu servir Thierry Bader sur un plateau pour l'ouverture du score.

Le fils de l'ex-arbitre Stéphane Rochette, qui se sent autant Neuchâtelois que Vaudois, possède déjà, du haut de ses 21 ans, un joli CV. C'est qu'il a été vainqueur de la Coupe Memorial en juin 2023, à savoir le trophée ultime dans le monde du hockey junior canadien. Et ce sous les ordres d'un certain Patrick Roy, le légendaire gardien de Montréal et de Colorado, aujourd'hui coach des New York Islanders en NHL.

Je ne suis pas quelqu'un de stressé dans la vie

RTSsport.ch: En se basant sur cette jolie passe décisive tombée tôt lors de ce revers 4-2 contre la Finlande, on peut dire que vous avez réussi vos débuts.

THEO ROCHETTE: Ca m'a fait du bien, ça m'a mis en confiance. Malheureusement, si on a bien entamé la rencontre en leur mettant de la pression afin de récupérer de nombreux pucks, nous n'avons pas été capables ensuite d'être constants sur les 2 dernières périodes.

RTSsport.ch: Que ressentiez-vous avant le coup d'envoi? De la nervosité, de l'impatience?

THEO ROCHETTE: C'était un moment spécial de disputer un match international. Mais je ne suis pas quelqu'un de très stressé dans la vie. J'ai essayé de profiter de ce moment et d'avoir du plaisir, car j'ai la chance de faire ce que j'aime: jouer au hockey.

J'essaie d'améliorer ma puissance et ma force physique

RTSsport.ch: Vous répétez souvent aux médias que votre but est de suivre le même plan de carrière que Pius Suter, l'attaquant zurichois de Vancouver. A savoir devenir tout d'abord dominant en National League, puis rejoindre la NHL.

THEO ROCHETTE: Tous les hockeyeurs veulent jouer dans cette ligue. C'est mon objectif. Je travaille pour, je l'espère, y parvenir un jour.

RTSsport.ch: A l'instar d'un Nico Hischier, vous avez brillé en Ligue junior québécoise (LHJMQ). Et ce durant plusieurs saisons, qui plus est. Comment se fait-il que vous n'ayez jamais été repêché par un club de NHL?

THEO ROCHETTE: J'aimerais effectivement bien le savoir en détails... D'après les commentaires dont j'ai pu prendre connaissance, il me manque de la puissance et de la force physique. J'essaie donc d'améliorer ces aspects en salle de force. Je ne veux pas donner des excuses aux recruteurs à ce niveau et rater un éventuel contrat.

Patrick Roy m'a beaucoup appris. C'était vraiment un bon mentor pour moi

RTSsport.ch: Votre père est d'origine québécoise. Or de 2019 à 2023, vous avez été dirigé par Patrick Roy, véritable icône dans la Belle Province, aux Remparts de Québec en LHJMQ. Ce n'est pas rien!

THEO ROCHETTE: Avant de le rencontrer, je ne savais pas à quel genre de personne m'attendre. Beaucoup de gens disaient que c'est quelqu'un de très impulsif. Mais honnêtement, c'est le meilleur coach que j'ai jamais eu. C'est quelqu'un qui est passionné et très proche de son équipe, contrairement à ce qu'on peut penser. Il défend ses joueurs quoi qu'il arrive. Il m'a d'ailleurs beaucoup appris, que ce soit sur la glace ou en-dehors, au niveau du mental. C'était vraiment un bon mentor pour moi.

RTSsport.ch: En tout cas, tout se passe bien pour vous au LHC cette saison, où vous affichez 25 points à votre compteur jusqu'ici, en 39 parties.

THEO ROCHETTE: Oui, c'est vrai. Je ne savais pas, là non plus, à quoi m'attendre en arrivant en National League. Je la connaissais de l'époque où je la suivais étant plus jeune, mais je suis donc ensuite parti outre-Atlantique durant 5 ans. J'ai eu besoin de quelques matches pour m'adapter pleinement au style de jeu. Désormais, je me sens à l'aise et mon rôle à Lausanne me convient. J'ai une bonne entente avec mes coéquipiers et mes coaches. Que du positif.

De Karlstad, Michaël Taillard