Nino Niederreiter: "Nous savons que l'équipe de Suisse a besoin de nous"
Nino Niederreiter vient d'achever sa 12e saison complète en NHL. Le Grison de 31 ans compte déjà 979 rencontres à son actif dans la Grande Ligue pour un total de 479 points. L'actuel attaquant de Winnipeg est particulièrement apprécié outre-Atlantique, comme en témoigne sa récente prolongation jusqu'en 2027 dans le Manitoba.
Évoluant en Amérique du Nord depuis l'âge de 17 ans, "El Niño" n'a disputé que 3 rencontres en National League. C'était au printemps 2009 avec le HC Davos, juste avant de rejoindre Portland en WHL. Drafté par les New York Islanders, l'ancien junior de Coire a également évolué sous le chandail de Minnesota, Carolina et Nashville avant d'être échangé à Winnipeg début 2023.
Les franchises pour lesquelles il a évolué n'ayant pas souvent joué les premiers rôles en playoffs, Nino Niederreiter s'est régulièrement mis à disposition de sa sélection nationale. Le Grison disputera ainsi à Prague le 8e Mondial de sa carrière. Présent lors des deux médailles d'argent en 2013 et 2018, il figure parmi les joueurs-clés de Patrick Fischer, qui l'avait nommé capitaine en 2023, et sa seule présence augmente d'un cran les attentes autour des Helvètes. RTS Sport l'a rencontré à Prague après l'entraînement de jeudi.
RTS Sport: Nino Niederreiter, vous avez rejoint l’équipe de Suisse mardi. Tout d'abord, comment vous sentez-vous?
NINO NIEDERREITER: Dans l'ensemble, je me sens très bien. J'ai surmonté le décalage horaire puisque j'ai déjà passé trois ou quatre jours en Europe. Je me sens donc en pleine forme et j'attends avec impatience le Championnat du monde ici à Prague.
RTS Sport: Vous n'avez eu que deux entraînements avec l’équipe et aucun match. Comment vous êtes-vous adapté?
NINO NIEDERREITER: C'est sûr que l'adaptation n'est pas facile, parce que la glace est beaucoup plus grande, ce qui fait une grande différence. De plus, je n'ai jamais joué avec des joueurs comme Sven Andrighetto et Ken Jäger, par exemple. Il m’a donc fallu quelques jours pour apprendre les tendances. Cela dit, dans l’ensemble, je me sens bien et j'ai hâte de jouer.
C'est notre travail d'être des leaders et nous nous sentons extrêmement bien dans ce rôle
RTS Sport: L'équipe de Suisse a perdu 13 matches cette saison. Est-ce un souci pour vous ou est-ce que cela n'importe que peu actuellement?
C'est difficile à dire. Lorsque tu te rends à un tournoi, tu essaies évidemment toujours de le gagner. Et bien sûr, quand tu perds 13 fois, le sentiment n'est pas bon. Mais tout le monde sait que les gars ont eu aussi de très bons moments durant ces matches. Il faut rester positif, prendre les bons moments et apprendre de ce qui a été bien et moins bien fait. Au niveau international, l'équipe est très bonne et que nous nous réjouissons tous du Mondial. La préparation a été longue et difficile, c'est donc une joie d’être ici. Notre impatience est grande.
RTS Sport: Quel peut être l’impact de la venue de joueurs de NHL comme Roman Josi et vous-même sur l’équipe?
NINO NIEDERREITER: L'influence est assurément très grande. Nous savons que l'équipe nationale a besoin de nous et nous voulons la rejoindre. Nous voulons être aussi bons que possible dans cette équipe et nous essayons d'entraîner les autres avec nous. C'est notre travail et nous nous sentons extrêmement bien dans ce rôle, que nous sommes très heureux d'accepter. C'est un bon sentiment pour nous.
De Prague, Bastien Trottet et Frank Rohrbasser
Pour Patrick Fischer, "tous les joueurs sont importants"
Questionné sur l'importance qu'auront les joueurs de NHL durant ce Mondial, Patrick Fischer a tenu à ne pas leur mettre trop de pression sur les épaules. "En fin de compte, nous ne pouvons gagner qu'en équipe. Nous avons 25 joueurs à disposition, et tous les joueurs sont importants. Bien sûr que certains ont un plus grand rôle mais, pour nous, le plus important est de retrouver notre jeu", a expliqué le sélectionneur national. "Avec l'arrivée des Nord-Américains, nous sommes plus dangereux offensivement, mais, in fine, on gagne en équipe", a encore précisé le Zougois.
Une situation particulière cette saison
Ce printemps 2024 a livré une petite nouveauté à la Fédération helvétique. La saison de National League ayant été prolongée de quelques jours avec l'apparition des play-in, les finalistes n'ont pas eu l'occasion de rejoindre l'équipe de Suisse avant la fin de la préparation et s'ajoutent ainsi à la vague de joueurs en provenance de NHL.
"Les joueurs de Zurich et Lausanne ont eu une petite pause de 4-5 jours, ils sont très frais et motivés, a apprécié Patrick Fischer. C'est une situation un peu nouvelle pour nous d'avoir sept joueurs qui arrivent aussi tardivement, mais nous avons fait deux bons entraînements et nous seront prêts vendredi."
Mondial 2024: les matches de la Suisse
Suisse - Norvège VE 10.05 16h20
Autriche - Suisse DI 12.05 20h20
Suisse - Tchéquie LU 13.05 20h20
Suisse - Grande-Bretagne ME 15.05 20h20
Danemark - Suisse 18.05 SA 12h20
Suisse - Canada 19.05 DI 20h20
Finlande - Suisse 21.05 MA 20h20
Toutes les rencontres sont à suivre en direct sur RTS 2 et RTSsport.ch.
La sélection pour le Mondial 2024
Gardiens (3): Reto Berra (Fribourg), Leonardo Genoni (Zoug), Akira Schmid (New Jersey).
Défenseurs (8): Michael Fora (Davos), Andrea Glauser (Lausanne), Roman Josi (Nashville) Sven Jung (Davos), Dean Kukan (Zurich), Romain Loeffel (Berne), Christian Marti (Zurich), Jonas Siegenthaler (New Jersey).
Attaquants (14): Andres Ambühl (Davos), Sven Andrighetto (Zurich), Thierry Bader (Berne), Christoph Bertschy (Fribourg), Gaëtan Haas (Bienne), Fabrice Herzog (Zoug), Nico Hischier (New Jersey), Ken Jäger (Lausanne), Philipp Kurashev (Chicago), Nino Niederreiter (Winnipeg), Tristan Scherwey (Berne), Sven Senteler (Zoug), Dario Simion (Zoug), Calvin Thürkauf (Lugano).