"Rochette sera l'un des joueurs majeurs de l'équipe de Suisse dans le futur", estime Olivier Keller
A quoi bon tirer sur une ambulance? Les résultats des matches amicaux de l'équipe nationale en 2023/24 sont ce qu'ils sont, selon l'ex-international Olivier Keller. "Il faut laisser Patrick Fischer travailler. On tirera des conclusions après le Mondial 2024, clame en effet le Genevois de 52 ans. Ces tournois amicaux contre ces grandes équipes comme la Finlande, la Suède et la Tchéquie servent surtout à préparer le groupe et à donner du temps de glace et de la confiance à certains joueurs. Et à révéler certains jeunes", continue l'ex-défenseur aux 149 sélections.
Ces tournois amicaux servent à révéler certains jeunes
Justement, un nom ressort parmi les 6 néophytes qui sont du voyage en Suède: Théo Rochette (21 ans). L'attaquant du Lausanne HC, vainqueur de la Coupe Memorial -sorte de Coupe Stanley des juniors au Canada- avec Québec en juin dernier, donnera ses premiers coups de patins avec l'équipe de Suisse "A". Et sera sous les projecteurs.
"Il ne faut pas trop lui mettre la pression non plus. Mais il a beaucoup de qualités et ce sera l'un des joueurs majeurs du futur, pourquoi pas dans le style d'un Andres Ambühl. Fischer veut voir ce qu'il a dans le ventre à ce niveau. Pour Rochette, c'est une chance de se rappeler au bon souvenir des suiveurs au Canada", analyse l'ex-joueur du HC Lugano.
A Karlskoga et à Karlstad, le noyau dur de l'équipe de Suisse sera constitué par Michael Fora, Lukas Frick, Grégory Hofmann et Tristan Scherwey. Des hommes rompus aux joutes internationales, à même d'encadrer les débutants Stéphane Charlin, Benoît Jecker, Dario Wüthrich, Tino Kessler, Marc Marchon et Rochette. "C'est important d'avoir des vétérans dans l'effectif. On ne peut pas non plus partir la fleur au fusil dans ce type de tournoi", confirme Keller.
Michaël Taillard
"Fischer est quelqu'un de calme et d'ouvert, qui a une vision à long terme"
Quel regard Olivier Keller porte-t-il sur Patrick Fischer, son ancien coéquipier en sélection? "Il est sans doute déçu des résultats obtenus jusqu'ici, si l'on excepte l'épopée du Mondial 2018 (réd: 2e rang final). Je connais assez bien le bonhomme, c'est quelqu'un de calme et d'ouvert. Et c'est un fin tacticien".
Le "virage suisse" entrepris par la Fédération nationale est-il vraiment une bonne idée? "Oui, je suis favorable à ce qu'un entraîneur helvétique dirige l'équipe de Suisse, affirme l'ex-défenseur de GE-Servette. La vision de Fischer est à long terme: il donne sa chance aux jeunes et ne veut pas systématiquement aligner son équipe type lors des tournois amicaux. Dans l'immédiat, il valorise plus la formation que les résultats acquis dans l'Euro Hockey Tour. A l'inverse, un étranger aurait davantage une vision à court terme, et voudrait engranger des victoires amicales avec une sélection remplie de vétérans, afin de prouver sa légitimité. Et il aurait moins de fierté à diriger notre équipe nationale", conclut Keller.
Sélection pour les Beijer Games à Karlskoga/Karlstad (08-11.02)
GARDIENS: CHARLIN/Langnau HUGHES/Lausanne VAN POTTELBERGHE/Bienne
DEFENSEURS: FORA/Davos FRICK/Lausanne GLAUSER/Lausanne JECKER/Fribourg JUNG/Davos KREIS/Berne STADLER/Zoug WÜTHRICH/Ambri
ATTAQUANTS: BADER/Berne BIASCA/Zoug HEIM/Ambri HOFMANN/Zoug KESSLER/Bienne M.MARCHON/Kloten MOY/Rapperswil ROCHETTE/Lausanne SCHERWEY/Berne SCHMID/Fribourg SCHMUTZ/Langnau SENTELER/Zoug SIMIC/Kloten ZEHNDER/Zurich