Pour la 1ère fois de la série, Langnau a joué comme une formation de LNA - en défense notamment -, obligeant le LHC à ajourner ses rêves de promotion. Titularisé, le gardien de La Chaux-de-Fonds Damiano Ciaccio a remercié son nouveau coach Köbi Koelliker par un blanchissage, son 15e en Ligue nationale mais le 1er en LNA.
Langnau plus investi
Condamné à l'emporter, Langnau a encore de la ressource et l'a très bien montré dans ce match de la survie. Comme souvent dans ce genre de rencontre, marquer en premier s'est avéré décisif.
Prudent, le LHC a sans doute trop spéculé et a laissé l'initiative à un adversaire qui ne lui a donné aucun répit. La statistique des tirs cadrés est éloquente (34-15). Les Tigers voulaient plus cette victoire que le LHC.
Un jeu offensif en berne
Déterminante pour ne pas dire décisive dans cette série jusque-là, la ligne de Berthon n'a pas eu son rendement habituel samedi. L'absence d'Augsburger (blessé et remplacé par Chiriaev) n'y est évidemment pas étrangère.
Le LHC, qui n'avait administré que 5 tirs cadrés après 2 tiers (!), s'est montré le plus dangereux dans les dix dernières minutes. Mais le manque de précision dans la dernière passe ne lui a pas permis de croire à un retour. L'équipe vaudoise a désormais 3 jours pour se remettre de cet échec.
Mardi, devant son public, elle aura certes davantage de pression. Mais elle conserve toutes les cartes en mains pour retrouver la LNA après 8 ans d'attente.
On doit davantage en vouloir
CRISTOBAL HUET
(gardien de Lausanne): Langnau a plus patiné, mis plus d'énergie et joué plus physique que nous. On sait que c'est une bonne équipe, qui possède de bons joueurs dans ses rangs. Elle a montré du caractère ce soir, jouant avec l'énergie du désespoir.
De notre côté, on a commis trop d'erreurs. On a eu besoin de beaucoup de temps avant de se créer des chances de but. On doit davantage en vouloir! Maintenant, on mène toujours dans la série, il ne faut pas paniquer. Avec le soutien de 9300 fans mardi, ce sera un autre match et on va réagir.
GERD ZENHAEUSERN (entraîneur de Lausanne): On s'attendait à ce qu'ils viennent fort. C'était leur dernière chance. Mon équipe n'a pas fait un mauvais match. On aurait dû marquer en premier pour les faire douter.
On leur a laissé trop de chances de marquer. Il y a eu un manque d'agressivité dans les duels, on n'était pas toujours sur l'homme. Mais je ne pense pas qu'on était si nerveux que cela. Maintenant, je reste confiant. Après une défaite, l'équipe réagit bien. On sait ce qui nous attend mardi. On sera prêt tout en sachant que rien ne nous sera offert sur un plateau.
"Le match le plus rapide de la série"
ALAIN REIST (défenseur de Lausanne): Avec l'euphorie autour du club, ce n'est pas toujours facile. On a essayé de la gérer au mieux. On a perdu trop de pucks en zone neutre. Mardi, on devra jouer plus agressif.
DANIEL CORSO (attaquant de Lausanne): On a été gêné par leur pressing, ce qui explique la peine qu'on a connue dans nos sorties de zone. C'était le match le plus rapide de la série. Le rythme élevé nous a posé problème. Il faudra s'ajuster et bien analyser les vidéos pour être prêts mardi. Avec 9000 personnes dans le dos, on verra ce qui va se passer...
"On a parlé de fierté"
KOEBI KOELLIKER
(entraîneur de Langnau): Avant cette rencontre, on a parlé de fierté. Chacun doit se battre sur chaque puck, se coucher sur la glace si c'est nécessaire. Si chacun applique ces consignes, on peut y arriver.
Pour nous, la situation n'a pas changé. On se trouve toujours le dos au mur et on est conscient que le match à Lausanne mardi sera très difficile. Déjà lors de l'acte 4, on avait réalisé de bonnes choses. Ce soir, on a commis encore moins d'erreurs mais il faut continuer à progresser. C'était un bon match de notre part, l'équipe s'est bien battue. Elle doit poursuivre sur cette voie.
SIMON MOSER (attaquant de Langnau): Il était primordial pour nous d'ouvrir le score! Cela a permis de nous libérer quelque peu. On s'est montré solide sur le plan défensif. Cet aspect-là sera déterminant pour la suite de la série. L'équipe a montré de la fierté ce soir. Tous les joueurs sont conscients que l'on se bat pour un club et pour toute une région. C'est survivre ou mourir.
Langnau, Stéphane Altyzer