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Gian Gilli rassure les athlètes suisses

Gian Gilli se montre optimiste quant à l'accueil des Russes à Sochi. [Gonzalo Garcia]
Gian Gilli se montre optimiste quant à l'accueil des Russes à Sochi. - [Gonzalo Garcia]
A neuf mois des Jeux olympiques de Sotchi (7-23 février), Swiss Olympic a réuni à Macolin quelque 150 candidats aux JO, tous sports confondus. L'occasion pour l'organisation faîtière du sport helvétique de préparer ses athlètes aux joutes russes.

"J'aimerais savoir où l'on va, dans quelle aventure on se lance", relève Didier Défago, le champion olympique de descente. "De telles journées permettent justement de planter le décor", ajoute le skieur valaisan.

Les questions des athlètes touchent notamment aux nombreuses critiques adressées au projet russe: expropriations nombreuses, dégâts écologiques, dérives sécuritaires ou encore budget astronomique.

 "C'est bien de défendre l'intérêt du sport. Mais cela ne doit pas se faire à n'importe quel prix", résume la snowboardeuse seelandaise Emilie Aubry. "Je m'inquiète aussi pour l'accueil. Lors des tests olympiques en début d'année, les gens étaient assez froids à notre égard", raconte-t-elle.

La snowboardeuse Emilie Aubry et les athlètes ont participé à diverses activités sportives. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
La snowboardeuse Emilie Aubry et les athlètes ont participé à diverses activités sportives. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

Une autre mentalité

Il revient à Gian Gilli, chef de mission de Swiss Olympic, de rassurer les athlètes. "On entend beaucoup de choses négatives sur ces Jeux. Notre but est donc de transmettre une image plus positive, de donner envie à nos athlètes d'y aller", explique-t-il.

Le Grison ne nie pas les critiques liées à ces JO. Mais il demande de les mettre en perspective: "Depuis la Suisse, nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe là-bas. Nos mentalités, nos cultures sont complètement différentes. Leur façon de faire n'a rien à voir avec la nôtre. Mais il ne faut pas la juger, il faut l'accepter".

Gian Gilli reconnaît que les méthodes russes sont musclées, mais pas totalement injustifiées selon lui. "La stratégie de Vladimir Poutine ne s'arrête pas aux Jeux. Il veut voir à long terme et créer des infrastructures pour développer le tourisme". Concernant l'accueil des Russes, Gian Gilli se veut aussi optimiste. "Sur place, on sent que les gens se réjouissent, qu'ils sont fiers de recevoir les Jeux", assure-t-il.

Faire connaissance

En plus des questions spécifiquement russes, la réunion de Macolin permet aux athlètes de faire connaissance. "Cela fait du bien d'échanger avec des sportifs venus d'autres disciplines", reconnaît Didier Défago qui, s'il se qualifie, disputera ses quatrièmes JO.

 "Il serait regrettable que nos athlètes ne fassent connaissance qu'au village olympique. Voilà pourquoi nous organisons de telles rencontres", explique Gian Gilli. Pour ce faire, Swiss Olympic a organisé divers activités sportives et discours, mais aussi des séances de photo et de mesures pour les futures tenues olympiques.

si/jbla

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