Stamkos: le Canada a quelque chose à prouver

Le Canada semble avoir enfin trouvé son rythme de croisière au Championnat du monde à Stockholm. Pour son 3e match, l'équipe à la feuille d'érable a en effet atomisé la Norvège (7-1), candidate à une place en quarts de finale.

Une issue somme toute logique pour une formation qui aligne notamment le 2e meilleur compteur de la saison écoulée de NHL, à savoir Steven Stamkos. Avec 57 points, l'Ontarien y a fini 3 points derrière son coéquipier à Tampa Bay, l'ex-Lausannois Martin Saint-Louis.

Le centre de 23 ans, no1 de la draft en 2008, entend ajouter une première ligne en or à son palmarès, pour sa troisième participation à un Mondial avec sa sélection, après 2009 et 2010.

"On a quelque chose à prouver"

- Vous avez connu un début de Mondial poussif, avec un succès étriqué 3-1 face au Danemark et un revers 3-2 aux penalties face à la Suisse. Pourquoi?

STEVEN STAMKOS: On a dû trouver une cohésion en vitesse, ce n'a pas été facile pour le coach (réd: Lindy Ruff). Car cette année, on s'est lancé dans le bain sans jouer de matches amicaux avant le tournoi, "lock-out" oblige. Mais nous avons une très bonne équipe. On veut gagner, on a quelque chose à prouver. Notre formation a un bon mélange de vétérans et de jeunes, et a aussi beaucoup d'attaquants talentueux.

- En raison du "lock-out" et de la saison écourtée en NHL, l'équipe du Canada est-elle en bonne condition physique?

STEVEN STAMKOS:

Oui, ce Mondial est un prolongement naturel de la saison pour nous, spécialement cette année, où nous n'avons joué que 48 matches de saison régulière en NHL. Les gars sont en pleine forme et motivés de jouer, d'autant plus que nous avons vécu la déception de manquer les playoff avec nos clubs respectifs.

- Vous formez un trio d'attaque avec Andrew Ladd et Claude Giroux. Comment vous sentez-vous avec eux?

STEVEN STAMKOS: Ce sont de formidables leaders. Ladd travaille fort dans les deux sens de la glace, alors que Giroux est un passeur incroyable. On se complète bien, je n'ai pas à me plaindre.

- Avec quel état d'esprit l'équipe à la feuille d'érable est-elle venue?

STEVEN STAMKOS: Nous sommes venus avec une mentalité de gagneurs. Cela fait un trop long moment que le Canada n'est plus champion du monde (réd: depuis 2007). Tu as la pression quand tu mets ce maillot. Mais gagner ne sera pas facile. On a de nombreux rivaux, comme la Russie, la Finlande, la Suède ou encore la République tchèque.

De Stockholm, Michaël Taillard