La Suisse reproduira-t-elle le schéma de 2010?

Mais le spectre de 2010 est là pour nous rappeler que la troupe de Sean Simpson n'est pas à l'abri d'une baisse de régime. En Allemagne, la Nati s'était éteinte progressivement après ses 4 victoires initiales, pour ensuite sortir par la petite porte face au pays hôte en quarts de finale (1-0).

Ce schéma se reproduira-t-il cette année? "Je ne pense pas", répond Dino Kessler (46 ans), journaliste au "Blick" et ex-défenseur international.

"Emmagasiné de l'énergie"

"En gagnant si nettement contre la Slovénie, les Suisses ont emmagasiné de l'énergie, argumente Dino Kessler. Ca leur donne confiance pour la suite".

Il est vrai que par le passé, les Helvètes s'époumonaient à passer l'épaule lors des matches face aux équipes les plus faibles. Ce qui n'a pas été le cas mercredi. "Ils ont gardé leur sang-froid, même après le 1-0 slovène. S'ils continuent comme ça, ils ne sentiront pas la fatigue", affirme le Grison.

"Car dans un tournoi comme celui-ci, tout se passe dans la tête, ajoute Kessler. Simpson sait doser les efforts à l'entraînement et en match en faisant tourner intelligemment son effectif".

Crawford surpris par Ambühl

Marc Crawford est aussi d'avis que la répartition des efforts est bien gérée dans cette sélection suisse cuvée 2013.

"Il n'y a pas un seul trio d'attaque qui fonctionne et qui est plus utilisé que les autres. Tous les blocs jouent bien", constate l'entraîneur des Zurich Lions, qui officie en tant que consultant pour la chaîne de TV canadienne TSN durant ce Championnat du monde.

"Si seulement Andres Ambühl avait joué comme ça durant les playoff avec Zurich!, plaisante, dans un excellent français, l'ex-coach de Dallas en NHL. Je ne le reconnais pas. Le bloc avec Cunti, Hollenstein et Bodenmann me plaît aussi, il est très rapide et pose problème aux autres équipes", dit l'Ontarien.

"Les Suisses jouent avec passion"

Crawford (52 ans) semble vraiment séduit par la troupe de Sean Simpson. "Je connais les joueurs suisses depuis un an, et ils jouent avec passion".

"Tous sont en train de comprendre comment il faut se comporter sur la glace. Et les coaches ont mis les bonnes personnes au bon endroit pour avoir du succès. Les défenseurs sont rapides et font de bonnes passes. Les centres, intelligents, sont assistés par des ailiers robustes qui peuvent récupérer le puck dans la zone neutre", ajoute-t-il.

Reste à voir désormais si ces paroles encourageantes seront suivies d'effets ces prochains jours en Suède. Début de réponse dès samedi face au Danemark...

De Stockholm, Michaël Taillard