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Sheehan: "La Suisse ne peut pas douter"

Ambühl (à gauche) et Gardner lorgnent le haut du panier à Stockholm. [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
Ambühl (à gauche) et Gardner lorgnent le haut du panier à Stockholm. - [KEYSTONE - SALVATORE DI NOLFI]
A Stockholm, l'équipe de Suisse va au-devant de son plus grand défi du Mondial jusqu'ici. A savoir remporter un match couperet, en quarts de finale face à la redoutable République tchèque. Analyse des forces et faiblesses de chacune des deux équipes avec Gary Sheehan, consultant de la RTS.

Le plus grand challenge de l'équipe de Suisse commence jeudi. Il s'agira, pour la troupe de Sean Simpson, de passer l'obstacle tchèque en quarts de finale du Mondial à Stockholm (14h45).

Une défaite serait ressentie comme une immense déception, après les sept victoires d'affilée glanées par Josi et Cie. Cependant, la Suisse n'a plus réussi à se hisser dans le dernier carré via un quart depuis 1992 et un succès 3-1 contre l'Allemagne à Prague. En 1998, les Helvètes avaient atteint les demies via une phase de poules.

Consultant pour la RTS en Suède, l'entraîneur québécois Gary Sheehan (ex-La Chaux-de-Fonds) nous livre son analyse des forces et faiblesses de chacun.

Le gardien Ondrej Pavelec pourrait poser de nombreux problèmes à l'équipe de Suisse. [Claudio Bresciani]
Le gardien Ondrej Pavelec pourrait poser de nombreux problèmes à l'équipe de Suisse. [Claudio Bresciani]

GARDIENS:

Léger avantage pour les Tchèques. Ondrej Pavelec sort de 2 grosses saisons à Winnipeg en NHL et est en pleine confiance. Martin Gerber devra sortir le grand jeu, même s'il a déjà prouvé ses qualités dans ce Mondial.

DEFENSE: La Suisse est plus solide à ce niveau-là. Les quatre paires sont solides et ont toutes joué régulièrement. Du coup, il y a plus de fraîcheur du côté helvétique. Raphael Diaz amène quelque chose en plus à la relance et sur le power-play. Attention tout de même à Marek Zidlicky, l'arrière fraîchement arrivé des New Jersey Devils. Il permet d'améliorer le jeu de puissance des Tchèques.

"La République tchèque monte en puissance"

ATTAQUE: La République tchèque monte en puissance et montrera son vrai visage lors de ce quart de finale. L'arrivée de Tomas Plekanec permet de mieux répartir les forces sur les deux premiers trios (réd: Fleischmann-Tlusty-Plekanec et Hudler-Hertl-Voracek). Ces blocs amènent beaucoup de percussion.

La Suisse, elle, a toutefois une meilleure profondeur. La sauce a pris plus rapidement que chez les Tchèques. L'équilibre entre les quatre lignes, toutes capables de marquer, est bon. Le quatrième bloc, avec Trachsler-Bieber-Walker, pourrait très bien tenir le choc contre les vedettes adverses.

TACTIQUE: Le système des Suisses leur va bien. Berne et Zoug l'ont souvent employé cette saison, la Suède et la Finlande l'utilisent aussi depuis des années. Ils sont moins statiques en zone neutre qu'avant. Ca avait beaucoup embêté les Tchèques au premier match.

Car les Helvètes sont alignés en 1-3-1 en phase défensive, au lieu de 1-2-2 précédemment. Ainsi, les 3 joueurs en zone neutre couvrent plus d'espace. Ce changement de schéma s'est opéré durant les matches de préparation. Les Tchèques sont moins bien organisés, mais ils compensent cela en ayant de meilleures individualités.

"Les Suisses ne sont pas meilleurs patineurs"

VITESSE: Les Suisses ne sont pas plus rapides que les Tchèques. Certains sont plus lents que d'autres côté helvétique, mais ils compensent avec leur expérience. Andres Ambühl est capable de danser sur ses patins tout aussi bien qu'un Tomas Plekanec. Ce sera une partie placée sous le signe de la vitesse.

Hollenstein (à gauche, ici avec Blindenbacher) a une technique de classe mondiale. [KEYSTONE - Anders Wiklund]
Hollenstein (à gauche, ici avec Blindenbacher) a une technique de classe mondiale. [KEYSTONE - Anders Wiklund]

TECHNIQUE:

Avantage aux Tchèques. Mais la Suisse a progressé. Des joueurs comme Hollenstein, Cunti, Ambühl et Niederreiter en ont à revendre. Cet aspect était moins présent par le passé.

MENTAL: La Suisse ne peut pas douter, après avoir gagné ses 7 premières parties! Sur un match, tout est possible.

EXPERIENCE: Là, il n'y a pas photo. Les Tchèques savent comment on s'y prend pour gagner. Ils ont raflé le bronze en 2012 et en 2011, et sont devenus champions du monde en 2010. Leurs 12 joueurs de NHL sont habitués à gérer des situations stressantes.

SITUATIONS SPECIALES: Les Suisses n'ont rien à envier aux plus grandes nations. Leur power-play et leur jeu en infériorité fonctionnent à merveille jusqu'ici. Ces phases de jeu décideront de l'issue du match. Si la Suisse passe l'épaule, elle ne gagnera pas facilement 5-1, mais je la vois plutôt s'imposer en prolongation ou aux penalties. Pour la Nati, ce sera comme un match no7 en playoff.

>> A lire aussi : La Suède et la Finlande attendues au tournant et Plekanec: "la Suisse est favorite"

De Stockholm, Michaël Taillard

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Gerber gardera le but suisse

C'est Martin Gerber qui gardera la cage suisse face à la République tchèque, en quarts de finale du Mondial jeudi. Le coach national Sean Simpson a préféré faire confiance au portier bernois de 38 ans plutôt qu'à Reto Berra, titulaire en phase de groupe lors du succès helvétique 5-2 face aux champions du monde 2010.

Blessé contre le Bélarus, Reto Suri s'est entraîné mercredi. Une décision quant à sa titularisation face aux Tchèques sera prise jeudi matin.

Sean Simpson a également annoncé que le défenseur du Canadien de Montréal Raphael Diaz sera aligné sur la première ligne aux côtés de Roman Josi.

MONDIAL 2013, PHASE FINALE

Quarts de finale (16.05)
1 Russie - USA JE 12h00
2 Suisse - Rép.tchèque JE 14h45
3 Finlande - Slovaquie JE 17h30
4 Canada - Suède JE 20h15

Demi-finales (18.05)
5 RUS/USA - SUI/CZE SA 15h00
6 F
IN/SLO - CAN/SWE SA 19h00

Finale 3-
4 place (19.05)
Perdant 5 - Perdant 6 DI 16h00

Finale (19.05)
Vainqueur 5 - Vainqueur 6 DI 20h30