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Martin Plüss: "on affronte les grands les yeux dans les yeux"

Plüss dispute à Stockholm son 12e Mondial avec l'équipe de Suisse. [Salvatore Di Nolfi]
Plüss dispute à Stockholm son 12e Mondial avec l'équipe de Suisse. - [Salvatore Di Nolfi]
Martin Plüss fait partie de la vieille garde de l'équipe de Suisse. Le centre de 36 ans, qui dispute à Stockholm son 12e Mondial, affiche aussi trois Jeux olympiques au compteur. Le Zurichois était déjà de la partie lors de la dernière demi-finale disputée par la Nati, en 1998 à domicile.

Même si la Suisse reste sur une défaite 5-2 face aux Etats-Unis lors du Championnat du monde 2012 en phase de groupes à Helsinki, l'équipe nord-américaine lui convient relativement bien.

Les succès helvétiques 5-3 à Kosice en 2011 et 4-3 après prolongation en 2009 à Berne sont là pour en attester. De bon augure pour la demi-finale de samedi (19h00/RTS Deux)? Mais les Américains, dont l'équipe est presque exclusivement composée de joueurs de la prestigieuse NHL, ne sont pas des enfants de choeur pour autant.

Au but, les USA s'appuient sur un phénomène de 19 ans: John Gibson, le gardien de Norfolk en AHL. Paul Stastny (Colorado/NHL), fils du légendaire Slovaque Peter, mène lui l'attaque.

La précieuse expérience de Plüss

Pour éliminer les USA, 7e nation mondiale au classement de la Fédération internationale, en demi-finales, l'expérience de Martin Plüss ne sera pas de trop.

A 36 ans, le centre de poche (1m75) dispute en effet son 12e Mondial, lui qui affiche aussi 3 Jeux olympiques au compteur. Mais le Zurichois ne fait de loin pas son âge. En compagnie de Nino Niederreiter et de Simon Moser, il semble même trouver une deuxième jeunesse au Globen de Stockholm.

L'attaquant du CP Berne ne préfère pas s'enflammer lorsqu'on évoque la possibilité, pour l'équipe de Suisse, de rafler le titre mondial. "Il faut y aller pas à pas, sans trop penser à ce qu'on peut atteindre", affirme-t-il.

"On veut prendre le jeu à notre compte"

RTSsport.ch:Ces dernières années, les USA ont bien convenu à l'équipe de Suisse. Est-ce l'adversaire idéal en demies?

MARTIN PLÜSS: Non, le passé ne joue aucun rôle. De toute façon, les Etats-Unis ont toujours une bonne équipe. Mais peu importe qui on affronte, on veut prendre le jeu à notre compte.

RTSsport.ch:Que savez-vous de cette jeune sélection américaine, dont la moyenne d'âge s'élève à 25 ans?

Craig Smith (à gauche) et Paul Stastny sont les meilleurs compteurs des USA dans ce Mondial, avec 12 et 13 points.
Craig Smith (à gauche) et Paul Stastny sont les meilleurs compteurs des USA dans ce Mondial, avec 12 et 13 points.

MARTIN PLÜSS:

Honnêtement, pas grand-chose. Je n'ai vu que des résumés de leurs matches. Je connais Paul Stastny de réputation (réd: centre et meilleur compteur des USA avec 13 points). On les analysera à la vidéo avec le coach.

RTSsport.ch: Vous étiez de la partie en 1998, lors de la demi-finale perdue en deux actes (4-1 et 7-2) face à la Suède à Zurich. Qu'est-ce qui a changé depuis?

MARTIN PLÜSS: On ne peut pas comparer la Nati de cette époque avec l'actuelle. Le championnat suisse s'est beaucoup amélioré entre-temps. La qualité des joueurs helvétiques a donc augmenté. Lors de la demi-finale de 1998, on n'avait quasiment jamais le contrôle du palet, on n'avait aucune chance de gagner. Cette année, au contraire, on a pu affronter les Suédois et les Tchèques les yeux dans les yeux, en faisant même le jeu. L'écart entre les grandes et les petites nations s'est rétréci.

"J'ai appris le suédois sur le tas"

RTSsport.ch: Vous avez évolué à Frölunda, en D1 suédoise, de 2004 à 2008. Lors de ce Mondial à Stockholm, vous êtes donc un peu en terrain conquis, non?

MARTIN PLÜSS: Oui, mais cela aurait été encore plus spécial pour moi si ce tournoi s'était déroulé à Göteborg, la ville du club de Frölunda. J'ai pu rencontrer des gens que j'ai connus dans ce pays durant le tournoi. J'ai aussi été heureux de pouvoir affronter la Suède lors du match qui marquait le coup d'envoi du Championnat du monde à Stockholm.

RTSsport.ch:Ce Mondial vous permet d'entretenir votre suédois, que vous parlez couramment. Comment cela se fait-il?

MARTIN PLÜSS: A Frölunda, on parlait plus le suédois que l'anglais dans le vestiaire. J'ai tout simplement appris cette langue sur le tas.

RTSsport.ch:La sauce a très vite pris sur votre trio d'attaque avec Simon Moser et Nino Niederreiter. Comment l'expliquez-vous?

Plüss (en rouge, à gauche) s'entend parfaitement bien avec son compère de ligne Niederreiter (no22). [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
Plüss (en rouge, à gauche) s'entend parfaitement bien avec son compère de ligne Niederreiter (no22). [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

MARTIN PLÜSS:

C'est vrai, on prend beaucoup de plaisir à être ensemble. C'est rare de voir une telle cohésion dans un bloc. Dès le début, à l'entraînement, j'ai eu le pressentiment que ça fonctionnerait bien entre nous trois.

"Je sais ce que Rüthemann a pu ressentir"

RTSsport.ch: Pour finir, un mot sur Ivo Rüthemann, votre frère siamois à Berne. L'ailier était-il vraiment trop fatigué pour venir au Mondial, après votre titre national fêté avec le SCB?

MARTIN PLÜSS: (longue hésitation). Il m'a dit qu'il était en forme. Cela me désole pour lui. Je sais ce qu'il a pu ressentir, car j'ai aussi vécu la même situation (réd: ce fut le cas en 2008, Ralph Krueger l'avait alors écarté avant le Mondial à Québec). C'est une question qui regarde le sélectionneur Sean Simpson et Ivo lui-même.

>> A lire aussi : Un derby nordique pour une place en finale

De Stockholm, Michaël Taillard

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Reto Berra aligné face aux Etats-Unis

La Suisse disputera la troisième demi-finale d'un Mondial de son histoire samedi contre les Etats-Unis (19h00/RTS 2). Tous les espoirs sont permis pour une équipe en pleine euphorie.

Pour ce grand rendez-vous, Sean Simpson a un peu surpris les observateurs. Il a désigné Reto Berra comme titulaire devant la cage suisse en lieu et place de Martin Gerber, pourtant auteur d'une performance "mondiale" avec 97,06% en quarts de finale contre la République tchèque.

Ce choix ne paraît néanmoins pas être un risque, puisque Berra a repoussé 89 des 93 tirs qui lui ont été adressés lors des 3 matches qu'il a joués.

MONDIAL 2013, PHASE FINALE

Quarts de finale (16.05)
1 Russie - USA 3-8 (1-2 0-2 2-4)
2 Suisse - République tchèque 2-1 (1-0 1-0 0-1)
3 Finlande - Slovaquie 4-3 (3-0 0-2 1-1)
4 Canada - Suède tb 2-3 (0-0 1-0 1-2)

Demi-finales (18.05)
5 Finlande - Suède SA 15h00
6 USA
- Suisse SA 19h00


Finale 3-4 p
lace (19.05)
FIN/SWE - USA/SUI DI 16h00

Finale (19.05)
FIN/SWE - USA/SUI DI 20h30