Danielsson veut muer ses Lakers en gagneurs

Il ne fait pas vraiment bon jouer à Rapperswil ces dernières années. Les Lakers, dont la dernière apparition en playoff remonte à 2008, gardent depuis ce temps un bonnet d'âne en LNA.

Heureusement pour "Rappi", le club peut compter sur des étrangers performants, dont Nicklas Danielsson (30 ans), afin de ressortir sain et sauf des playout.

Etonnamment, l'ailier international suédois aux 108 sélections, qui a fait un court séjour au CP Berne en 2012, a rempilé pour deux saisons dans la cité Knie. Un choix sportif curieux pour ce champion du monde 2013, qui n'a jamais connu la NHL, malgré son repêchage par Vancouver en 2003. "Je ne me sentais pas prêt à y aller il y a huit ans, alors que j'avais une offre. C'est trop tard pour moi, maintenant". Interview.

"Je veux que les choses changent"

RTSsport.ch:Vous avez prolongé votre contrat avec les Lakers jusqu'en 2017. Pourquoi?

NICKLAS DANIELSSON: Ici, tout est bien, je m'y plais. Bien sûr, on perd quasiment tout le temps... Mais j'ai justement envie d'apporter ma contribution afin que les choses changent. On doit travailler fort sur certains aspects afin d'améliorer l'équipe. Notre plus grand problème? C'est qu'on est trop faible sur le plan physique par rapport aux autres formations de la ligue.

RTSsport.ch:

Mais n'est-ce pas frustrant de jouer dans un club comme Rapperswil?

NICKLAS DANIELSSON:Oui, c'est frustrant et difficile parfois. J'espère qu'on engrangera des victoires en playout. Ca nous ferait partir sur de bonnes bases en 2015/16.

RTSsport.ch:Avec 25 ans de moyenne d'âge, les Lakers ont pour eux l'excuse de la jeunesse afin d'expliquer leurs déboires...

NICKLAS DANIELSSON: Oui, mais on ne peut pas sans arrêt se cacher derrière le fait que notre équipe est jeune. On doit franchir des paliers, et travailler très fort. Mon but est vraiment de sortir Rappi de cette mauvaise situation, qui dure depuis des années maintenant. Des nouveaux joueurs vont venir à l'intersaison, ils apporteront sûrement une nouvelle énergie. 

"Le public de Rapperswil est très bon"

RTSsport.ch: Pour beaucoup, Rapperswil est un peu un club sans âme, sans public.

NICKLAS DANIELSSON: Non, au contraire. Tous les éléments sont réunis pour faire de cet endroit une ville de hockey. Le public y est très bon. Lorsqu'on gagne, ce dernier devient comme fou! L'ambiance est alors excellente.

RTSsport.ch: La présence aux Lakers de compatriotes comme Niklas Persson, Mikael Johansson et Johan Fransson vous aide aussi à vous y sentir à l'aise.

NICKLAS DANIELSSON: Oui, c'est sûr. On a une bonne harmonie entre nous. Nous sommes amis en-dehors de la glace et nos familles s'entendent bien.

RTSsport.ch:Sans oublier votre coach, Anders Eldebrink, qui fut un excellent défenseur international, champion du monde notamment avec la Tre Kronor en 1987.

NICKLAS DANIELSSON: Oui, c'était un grand joueur à l'époque. J'ai un énorme respect pour lui.

"La Suisse est sur la bonne voie"

RTSsport.ch:

La Suède, avec 10 millions d'habitants, produit de grands hockeyeurs depuis des décennies. En Suisse, avec 8 millions, on s'est toujours plaint de la taille du pays... N'est-ce pas un faux argument?

NICKLAS DANIELSSON: La Suisse est sur la bonne voie, elle produit aussi de bons joueurs. Pas autant que la Suède, c'est sûr. Mais chez nous, le hockey sur glace est comme une religion.

RTSsport.ch:La preuve avec la finale de la dernière finale 100% suédoise lors de la dernière Ligue des champions, gagnée par Lulea face à Frölunda Göteborg.

NICKLAS DANIELSSON:Oui. Ces deux clubs ont prouvé qu'il y a une bonne culture de hockey dans mon pays. Malgré l'exode, chaque année, de bons joueurs vers la NHL, la Suisse et la KHL, nos clubs se maintiennent à un bon niveau.

Propos recueillis par Michaël Taillard - twitter @michaeltaillard