L'équipe de Suisse a très laborieusement entamé son championnat
du monde 2009. Dans une patinoire de Berne totalement acquise à sa
cause, la sélection de Ralph Krueger a balbutié son jeu durant
l'intégralité de la rencontre et s'est finalement imposée sur le
plus petit des scores (1-0), grâce à un but de Martin Pluess.
Dans les grandes compétitions, seule la victoire compte. Cela
tombe bien, car l'équipe de Suisse n'a rien d'autre à retenir de
son chiche succès face à la formation française. Un adversaire qui
figure parmi les plus faibles contradicteurs présents à Berne et
Kloten. Les hommes de Ralph Krueger ne sont semble-t-il jamais
parvenus à jouer de manière relâchée, et cela s'est clairement vu
tout au long du match.
But français logiquement annulé
Durant la première période, Mark Streit
et ses coéquipiers ont pourtant bénéficié de 109 secondes à 5
contre 3, mais n'ont que rarement mis en danger le gardien Fabrice
Lhenry. A la 12e minute, Martin Plüss croyait avoir fait le plus
dur en ouvrant la marque en supériorité numérique. Le véloce
attaquant de Berne a logé la rondelle dans la lucarne adverse.
Malgré cet avantage au score, le jeu helvétique n'a pas été bonifié
et les imperfections techniques n'ont pas cessé.
En fin de période intermédiaire, la France croyait même avoir
égalisé, mais la réussite a été annulée car Yorick Treille se
trouvait dans la zone de Martin Gerber. Au cours de l'ultime
tiers-temps, les Coqs se sont créé quelques occasions de but par
Hecquefeuille et Gras, mais le portier emmentalois a tenu la
baraque avec autorité. Relativement peu sollicité, Gerber a tout
même su être décisif, notamment lorsque Goran Bezina perdait la
rondelle en zone intermédiaire. Au final, il a réalisé un
blanchissage avec les 14 tirs qui lui ont été adressés.
Triplette Rüthemann-Gardner-Plüss exemplaire
Dans le marasme de cette première rencontre, un trio offensif
est néanmoins sorti du lot. Comme depuis quelques semaines, la
ligne Rüthemann-Gardner-Plüss a fait forte impression en se créant
la majorité des actions dangereuses suisses. Si imposant devant le
filet adverse, Ryan Gardner a sans cesse posé des problèmes à la
défense française et ce n'est finalement pas une surprise si le
seul but de la troupe de Ralph Krueger est venu de cette ligne
d'attaque.
Il y a douze mois, l'équipe de Suisse avait également entamé son
tournoi par une victoire face aux «Bleus». A l'époque, le succès
fut bien plus aisé avec une domination sans partage des joueurs de
Ralph Krueger. Sans un extraordinaire Cristobal Huet, la sanction
aurait pu être bien plus sévère que le 4-1 final. Durant ce premier
match en terres québécoises, les Helvètes avaient plus impressionné
que lors de cette rencontre initiale à Berne.
Dimanche (16h15 sur tsr2 et tsrsport.ch), la Suisse aura
l'occasion de montrer un tout autre visage face à l'Allemagne. Nul
doute que cette victoire étriquée permettra aux Helvètes de se
décrisper. Face à la phalange d'Uwe Krupp, l'opposition sera d'un
tout autre calibre et une prestation plus aboutie sera nécessaire
afin de se positionner idéalement en vue du tour intermédiaire.
DECLARATIONS DES SUISSES
MARTIN PLÜSS: «Nous avons concédé trop de
pénalités, et ne sommes ainsi jamais parvenus à trouver le bon
rythme à 5 contre 5. Nous nous sommes créé trop peu d'occasions
dangereuses. Heureusement, notre box-play a très bien fonctionné.
Sans cela, le résultat aurait été différent.»
GORAN BEZINA: «Ce soir, ça ne voulait pas
rentrer. Le power-play n'a pas fonctionné, nous étions trop
statiques, nous n'avons pas assez porté le puck devant le but. Les
Français nous ont attendus pour jouer le contre, avec 4 ou 5
joueurs en défense, massés devant leur but. Ils ne nous ont pas
laissé d'espace dans le slot (la zone du gardien). Pour les
prochains matches, il va nous falloir jouer simple.»
THOMAS DERUNS: «Il y avait une certaine
crispation, et nous ne sommes pas bien rentrés dans ce match. Les
Français nous ont bien contrés. Nous avons bénéficié de nombreuses
occasions, mais ne sommes pas parvenus à les concrétiser. Surtout
en power-play, domaine dans lequel nous devrons beaucoup
travailler.»
RALPH KRUEGER: «La France était au maximum
des ses possibilités, et nous étions nous-mêmes un peu nerveux. Il
nous a manqué un petit quelque chose tant en attaque qu'en défense.
Il aurait été bon pour le public de marquer plus de buts, mais
l'important, c'est la victoire. L'ambiance est incroyable, et
l'équipe est bien présente. Face à l'Allemagne, je m'attends au
même genre de matches que face à la France. Ce sera
physique.»
si/rou
Mondial: le groupe de la Suisse
Suisse - France 1-0 (1-0 0-0 0-0)
12'M.Pluess (Streit/à 5 contre 4).
Suisse: Gerber; M.Streit, Blindenbacher; Du Bois, G.Bezina; Seger, Josi; P.Furrer; Paterlini, T.Ziegler, Sannitz; Déruns, Jeannin, Lemm; Gardner, M.Pluess, Ruethemann; Sprunger, Ambuehl, Wick; Romy.
France: Lhenry; Amar, Bachet; Manavian, Mille; Roussel, Quessandier; Raux, Meunier, Yorick Treille; Gras, Lussier, Rozenthal; Fleury, Hecquefeuille, Bellemarre; Sacha Treille, Tardif, Zwikel.
Berne: 11421 spectateurs (guichets fermés)
Pénalités: 7 x 2' contre la Suisse; 9 x 2' contre la France.
Notes: la Suisse sans Manzato, Monnet ainsi que Diaz (surnuméraires). Tirs sur la transversale: Gardner (18e), Rüthemann (23e). 38e, but de Yorick Treille annulé pour la France.
Allemagne - Russie 0-5 (0-3 0-0 0-2)
9e (8'13'') Saprykin (Radulov/pénalité différée) 0-1. 10e (9'47'') Kovalchuk (Volchenkov) 0-2. 16e Zinoviev (Tverdovsky/à 4 contre 4) 0-3. 43e Kuryanov (Zaripov) 0-4. 52e Zaripov (Morozov, Nikulin/à 5 contre 4) 0-5.
PROCHAINS MATCHES
Suisse - Allemagne 26.04 16h15
Russie - France 26.04 20h15
Russie - Suisse 28.04 16h15
France - Allemagne 28.04 20h15
CLASSEMENT
1.Russie 1/3
2.France 1/3
3.Suisse 1/0
4.Allemagne 1/0