La Suisse battue de justesse par la Russie

L'équipe de Suisse a fait mieux que se défendre face aux Russes
pour son troisième match du tour préliminaire du championnat du
monde, ne s'inclinant que 4-2 à Berne. En tête après une période
(2-1), la troupe de Ralph Krueger a posé énormément de problèmes
aux champions du monde en titre avant de céder en fin de
match.



A moins d'un quart d'heure de la sirène finale, les Helvètes
étaient proches de réaliser un exploit retentissant. Ils tenaient
les Russes en échec 2-2 et imposaient une grande pression sur le
portier Ilya Bryzgalov. Mais Goran Bezina commettait l'irréparable
en perdant la rondelle en zone offensive (49e). Kovalchuk et
Morozov partaient en contre-attaque pour superbement crucifier
Martin Gerber.

Attaque performante

Après ce troisième but russe,
les hommes de Ralph Krueger mettaient toutes leurs forces dans la
bataille en harcelant le portier adverse. Sans succès.



Balbutiante face à la France puis besogneuse contre l'Allemagne,
la Suisse a prouvé que sa progression était linéaire durant cette
compétition. La statistique des tirs cadrés est éloquente: Russie
24, Suisse 39.



La réaction après l'ouverture du score russe (3e) prouve bien que
la Suisse ne doute pas. Gardner puis Plüss avaient pu donner un
avantage totalement mérité à une équipe de Suisse qui tirait treize
fois au but durant la première période contre seulement quatre pour
son contradicteur. La période intermédiaire fut moins prolifique
pour les Helvètes, qui concédaient l'égalisation par Ilya Kovalchuk
à la mi-match.



Le «serial buteur» des Atlanta Thrashers pouvait marquer son
troisième but de la compétition en étant parfaitement servi par son
compère Zinoviev. Cette première défaite du tournoi place l'équipe
de Suisse au deuxième rang de son groupe derrière la «Sbornaja».
Mark Streit et ses coéquipiers entameront ainsi le tour
intermédiaire avec trois points au compteur et défieront le
vainqueur du duel entre la Lettonie et l'Autriche lors du premier
match de la deuxième phase, jeudi (20h15).



si/alt

La parole aux acteurs suisses et russes

GORAN BEZINA: "Nous avons effectué un très bon
1er tiers, laissant peu d'espaces aux Russes. Dans la 2e période,
nous avons commis l'erreur de trop reculer. Mais lors du dernier
"20", nous en avons remis une couche. Avant que je ne commette ma
bourde, nous étions en bonne position pour remporter ce duel. Je
suis totalement responsable sur le 3e but. J'avais vu Du Bois de
l'autre côté et je ne pensais pas que le Russe pouvait toucher le
puck avec sa canne. Mais nous avons vu une Suisse bien différente.
Nous avons changé de mentalité. Les 2 premiers matches sont
derrière. Désormais, chaque partie va compter pour se qualifier
pour les quarts."



ANDRES AMBÜHL: "Nous avons pris plus de plaisir,
malgré la défaite. Nous avons essayé de tirer dans toutes les
positions, mais sans grand succès. Nous avons fait un pas vers le
mieux, mais nous devons encore progresser."



JULIEN SPRUNGER: "En tirant 39 fois et en ne
marquant qu'à 2 reprises, nous pouvons peut-être dire que ce n'est
pas suffisant. Néanmoins, nous avons bien mis les Russes en
difficulté, en montrant un nouveau visage. Avec 2 réussites, le
power-play a également été un bon point pour nous."



RALPH KRUEGER: "Nous avons joué pour obtenir les
3 points. Cela donne du courage pour la suite. Nous avons perdu le
match sur des détails, mais il y a des points encourageants,
notamment le taux de réussite en power-play (50%) et celui en
box-play (100%). Le fait d'avoir tiré 39 fois sur le but russe est
également un bon signe."



SLAVA BYKOV: "Je ne suis pas surpris par la
prestation de la Suisse. Nous avons vu 2 bonnes équipes et un match
de qualité. Pour gagner, nous avons profité des erreurs
helvétiques. Je suis content que cela ait été dur de s'imposer:
cela nous permet de faire un pas en avant pour la suite du
tournoi."



YANNICK WEBER: Je suis très content d'être là.
C'est toujours bien de venir en Suisse pour moi. Malgré un long
voyage, je me sens bien. Mon "focus" est désormais sur ce
Championnat du monde. Je suis là comme à la maison. Je vais aider
au mieux l'équipe afin de réussir un bon résultat devant nos fans.
Je ne pense pas que tout va trop vite pour moi. Je fais juste mon
chemin. Il y avait déjà beaucoup d'émotions à gérer à Montréal.
Pour mon 1er Mondial, surtout en Suisse, je suis très serein.
J'avais déjà une forte personnalité avant mes premiers pas en NHL.
Mon parcours de cette saison va m'aider.



Berne, Sébastien Clément