La Russie accède difficilement aux demi-finales

L'équipe de Russie a dû puiser dans ses réserves pour la
première fois depuis le début du championnat du monde, au stade des
quarts de finale. Opposée au Bélarus à Berne, la formation de Slava
Bykov s'est imposée 4-3 en profitant des largesses du portier
adverse dans l'ultime période.



Le score était de 3-3 à l'entame de ce dernier tiers-temps. A la
48e minute, Ilya Kovalchuk inscrivait son quatrième but de la
compétition - sans doute le plus important - avec la complicité du
gardien bélarusse Mezin. Parfait jusqu'à cet instant, le portier
laissait filer une rondelle anodine entre ses jambes, offrant la
réussite décisive à la «Sbornaja».

Bykov change de gardien

Après une première période terminée sur un score nul et vierge,
le tiers-temps intermédiaire était bien plus animé avec six buts.
Le Bélarus pouvait profiter des doutes d'Ilya Bryzgalov pour
prendre à deux reprises l'avantage (1-0, 2-1) et pour égaliser (3-
3) lors de la 40e minute en double supériorité numérique.



A cet instant, la Russie peinait à trouver la solution. D'habitude
arrogante de facilité, la formation championne du monde doutait, et
Slava Bykov remplaçait même son portier titulaire par Eremenko.
«Ce n'était vraiment pas son jour, a-t-il commenté. Il
fallait essayer quelque chose, c'est pourquoi j'ai décidé de faire
ce changement.»

"Nous étions plus crispés qu'à notre habitude"

«Nous n'avons pas pris notre adversaire de haut», s'est
défendu Ilya Kovalchuk. «Ils ont marqué le premier but, ce qui
nous a mis dans une position inhabituelle. Par la suite ce fut
difficile de revenir dans le match même si nous n'avons jamais été
menés trop longtemps à la marque», a souligné le «serial
buteur» d'Atlanta, qui n'a besoin de l'aide de personne pour
marquer. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si cette saison, en 79
matches de NHL, il a trouvé le chemin des filets à 43
reprises.



Finalement, la Russie pouvait garder son avantage jusqu'à la
dernière seconde en gérant parfaitement le contrôle du puck pour se
qualifier pour les demi-finales. «Nous étions plus crispés qu'à
notre habitude, a convenu le sélectionneur national russe.
L'atmosphère ne nous a pas permis de produire un beau jeu, mais
tout le monde est resté concentré sur la victoire et c'est un bon
signe que nous nous soyons imposés après avoir été menés au
score.»



si/mor