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René Fasel est notre invité du lundi

L'ex-arbitre de hockey assumera un autre mandat important.
René Fasel est parti pour un 4e mandat à la tête de l'IIHF.
Ancien arbitre, René Fasel est président de la Fédération internationale de hockey sur glace depuis 1994. Le Fribourgeois part pour un 4e mandat. Entretien.

Sauf gros accident, René Fasel va être réélu le 21 mai à la
présidence de la Fédération internationale de hockey sur glace. En
fonction depuis 1994, le Fribourgeois a vu son poste convoité pour
la première fois (ndrl: le candidat finlandais s'est ensuite
retiré),ce qui lui a permis de se remettre en question.



Pour son 4e mandat, le Suisse de 58 ans désire toujours se battre
pour améliorer son sport, surtout lors des rendez-vous
internationaux. Et les JO de Vancouver devraient atteindre un
sommet...



En attendant 2010, le Canada vit une première réussie avec le
Championnat du monde de Québec et Halifax, ce qui réjouit René
Fasel.



TXT: - Comment vivez-vous ce premier
Championnat du monde au Canada?




RENE FASEL: Je me sens comme à la maison! Tout
est réuni pour que cela se déroule bien. C'est super sympa et on
sent qu'on est dans un pays de hockey. De plus, c'est le premier
Mondial où on ne parle que français... Sinon, tout se passe bien au
niveau de la compétition. Il n'y a eu aucune remarque.



- En jouant dans la patrie-mère, espérez-vous un changement de
mentalité pour cette compétition mondiale?




RENE FASEL: Evidemment. Notre but est de
rapprocher tout le monde. Montrer que les Européens vivent
également cette passion du hockey sur glace.

700 millions de téléspectateurs

- Que
répondez-vous à ceux qui disent que c'est le tournoi des
"loosers"
?



RENE FASEL:

Qu'il y a toujours plus de 400'000
personnes qui se déplacent pour voir un Championnat du monde et il
y a une moyenne de 700 millions de téléspectateurs sur la
planète...



- Comment expliquez-vous le contentieux entre la Fédération et
la NHL
?



RENE FASEL:

Il y a un océan qui nous sépare! La
NHL, c'est avant tout du business, une affaire de sous. Notre
mission est différente, car le sport est notre priorité. On espère
que la perception des choses évoluera et que certains patrons de
clubs de NHL changent d'avis afin de libérer leurs joueurs.

"Les JO 2010, c'est la plate-forme où il faut être"

- Les JO 2010 de Vancouver seront donc importants pour la
suite...




RENE FASEL: Si on veut promouvoir notre sport,
c'est la plate-forme où il faut être. Et avec nos meilleures
éléments! Les Jeux attirent 3 milliards de téléspectateurs. De
plus, les joueurs ont envie de participer à cette fête unique, qui
est très respectée.



- Votre 2e cheval de bataille est la Champions Hockey League.
Pourquoi cette version 08/09 sera-t-elle attirante?




RENE FASEL: Il y a moins d'équipes et huit fois
plus d'argent. Et surtout, la demande est là. Tout sport européen
qui se respecte doit avoir une compétition continentale: foot,
basket, volley,...

"L'équipe de Suisse? Une bonne surprise"

- Au sujet de l'équipe suisse, quelle impression vous
fait-elle à Québec?




RENE FASEL: C'est une bonne surprise. Je pense
que les petites patinoires aident bien les Helvètes. Cela n'enlève
rien à leur bon travail. C'est bien en vue des JO de Vancouver. De
plus, le groupe se développe bien avec les arrivées de certains
bons jeunes.



- Comment jugez-vous l'évolution de ce sport, depuis votre
arrivée en 1994?




RENE FASEL: La tolérance zéro, même si elle est
faussement nommée, a beaucoup apporté au jeu d'aujourd'hui.
Celui-ci est plus rapide et plus fluide. Ce règlement protège
davantage les joueurs. Avec des athlètes qui sont devenus plus
grands et plus costauds, il y avait de plus en plus de commotions.
Aujourd'hui, ce problème inquiétant n'est pas totalement réglé,
mais on y travaille. On essaie de protéger au mieux les
joueurs.



TXT/Propos recueillis à Québec par Sébastien Clément

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René Fasel express

La première chose que vous faites le matin: je fais très souvent du vélo d'intérieur et du stretching.

Votre meilleur souvenir: j'en ai 2. La victoire suisse contre la Tchéquie aux JO de Turin. Pourquoi pas celle sur le Canada? Car Aebischer n'était pas au but! Et l'arrivée des joueurs de NHL lors des JO de 1998 à Nagano.

Votre pire souvenir: la non-promotion de la Suisse en Norvège, ce qui l'a empêchée de jouer le Mondial 90 chez elle.

Le hockey, c'est pour vous: ma passion.

Si vous n'aviez pas été président de l'IIHF: j'aurais poursuivi dans la recherche dentaire.

Votre devise: la vie est belle.

Votre idole: Jean-Claude Killy.

Votre plus grande qualité: la persévérance.

Votre plus grand défaut: une certaine naïveté. Je fais trop confiance aux gens.

Le dopage, c'est: une tricherie.

Votre salaire: il est juste.

"Devenir président de l'IIHF n'était pas mon ambition première"

- En fait, comment êtes-vous arrivé à la présidence de l'IIHF?
RENE FASEL: Ce n'était pas mon ambition première. Ma passion a toujours été le hockey. Comme je n'étais pas assez bon joueur, je me suis vite tourné vers l'arbitrage, à 22 ans. Puis mon ascension dans la hiérarchie mondiale a commencé, et j'ai souvent été au bon endroit au bon moment.

C'est ainsi que j'ai été élu à la présidence en 1994, à Venise. Nous étions sept candidats! Après 14 ans? Je me suis "endormi", car j'avais moins de défis. Et pour la première fois, on a convoité mon poste. J'ai alors été déçu de cette campagne, et cela m'a permis de me réveiller.

- Cela signifie que vous partez dans un 4e mandat plus motivé que jamais? Quels sont vos principaux défis?
RENE FASEL: Je suis à nouveau plus motivé et les défis sont de taille. Je désire avant tout revoir la structure des Championnats du monde, et continuer les négociations avec la NHL. La Champions Hockey League sera aussi quelque chose de très intéressant.