A l'époque, ce petit centre de 1m75 et 22 ans, quasi inconnu,
avait crevé l'écran en séries (13 points en 17 matches) avec
Montréal. C'est d'ailleurs au Colisée de Québec que les "Habs"
avaient commencé leur dernière campagne victorieuse, la 24e d'une
riche histoire. Le héros des JO de Turin (2 buts face au Canada)
n'est donc pas en terre inconnue lors de ce championnat du monde.
Interview d'un vétéran qui dispute son troisième Mondial sous le
maillot rouge à croix blanche, après 2005 et 2007.
Entrée en matière réussie
TXT: La Suisse a réussi son départ dans ce
Mondial. Qu'est-ce qui a fait la différence face aux
Français?
PAUL DI PIETRO: On a joué en équipe en appliquant
le système à la lettre. Martin Gerber a aussi sorti un grand match
au but. On a réussi notre entrée en matière, mais cela va devenir
de plus en plus dur au fil des matches.
- Les deux premiers buts suisses ont été inscrits en
power-play. Un bon signe.
PAUL DI PIETRO: En ce qui me concerne, je
m'entends très bien avec Bärtschi, Wick et Bezina dans ces
situations. Mais il faut toujours chercher à s'améliorer en jeu de
puissance, c'est ce qui nous fera gagner des matches.
- Lundi face au Bélarus, votre tâche sera bien plus difficile.
Avec 4 renforts de NHL (les frères Kostitsyn, Grabovski et Salei),
cette équipe risque de vous causer des problèmes. Pour preuve sa
défaite 6-5 seulement contre la Suède.
PAUL DI PIETRO: Nous devons jouer notre jeu. Nous
sommes habitués à rencontrer des équipes parmi les meilleures au
monde. Le Bélarus a aussi fière allure, mais si nous jouons à notre
meilleur niveau, nous devrions nous imposer.
Se tourner vers l'avenir
- Dimanche, vous avez disputé votre première partie
officielle en Amérique du Nord depuis votre départ de
Cincinnati/IHL pour Kassel/GER en 1997. Avez-vous ressenti un
sentiment spécial?
PAUL DI PIETRO: C'est toujours plaisant de
revenir à la maison. J'ai apprécié l'accueil réservé à mon endroit
par le public de Trois-Rivières lors de l'amical contre la Russie
(2-6). Ca fait plaisir de savoir qu'on ne m'a pas oublié au
Québec.
- Avez-vous des souvenirs spéciaux liés au Colisée et aux
playoff de 1993?
PAUL DI PIETRO: Cette série Nordiques-Canadiens
en 1/8, qui nous avait lancés sur la voie du titre en 1993, c'est
bien lointain désormais. Je n'ai pas pour habitude de penser au
passé. Je préfère me tourner vers l'avenir. Une fois ma retraite
prise, j'y songerai sans doute (rires). Mais je suis tout de même
fier de ce que j'ai accompli.
- Beaucoup de Canadiens ont minimisé la défaite subie à Turin
(2-0) en 2006, arguant qu'un compatriote et non un Suisse avait
inscrit les 2 buts...
PAUL DI PIETRO: Qui a dit ça?
- Des fans et même quelques médias.
PAUL DI PIETRO: En tous les cas, je me sens
Suisse à part entière, du fait de mon mariage. Mais c'est plaisant
d'avoir une double nationalité. J'aime énormément mes deux pays. A
ceux qui minimisent notre victoire il y a 2 ans, je rappellerai que
"Tinu" Gerber avait encore plus que moi été un héros.
- Vous étiez-vous fixé de terminer votre carrière
internationale dans votre pays d'origine, lors de ce
Mondial?
PAUL DI PIETRO: Oui, j'en ai marre. J'ai envie de
raccrocher mes patins, je suis au bout du rouleau... (rires). Non,
je dois évaluer ma situation année après année. J'aime mon sport
plus que jamais, je prends énormément de plaisir. En été, je joue
même au street-hockey. Je n'en ai jamais marre!
"Je suis simplement heureux"
- Songez-vous alors aux Jeux olympiques de Vancouver en
2010?
PAUL DI PIETRO: Je ne veux pas déjà y penser. Je
dois faire de mon mieux pour être prêt le jour J. Le coach
décidera. Prenons une année après l'autre.
- A l'entraînement, vous avez toujours le sourire et le mot
pour rire. Vous êtes sans aucun doute un joueur crucial au niveau
de l'ambiance dans l'équipe.
PAUL DI PIETRO: J'essaie de juste être moi-même.
Je suis simplement heureux et j'aime faire rire les autres. Mais je
sais garder mon sérieux quand il le faut. Mon attitude ne veut pas
dire que je prends nos échéances à la légère.
- A Zoug depuis huit saisons, vous connaissez le club comme
votre poche!
PAUL DI PIETRO: Je m'y sens bien. La ville est
petite, mais je l'adore. Lucerne et Zurich sont proches. Duri
Camichel et Patrick Fischer sont de bons amis. Bref, tout va
bien.
TXT. De Québec, Michaël Taillard
Programme
Tour préliminaire
Groupe A
Bélarus - Suède 5-6
Suisse - France 4-1
Suisse - Bélarus 05.05
Suède - France 06.05 01h00
Suède - Suisse 07.05
France - Bélarus 08.05 01h00
Classement (04.05)
1.Suisse 1/3
2.Suède 1/3
3.Bélarus 1/0
4.France 1/0
Groupe B
Canada - Slovénie 5-1
USA - Lettonie 4-0
Lettonie - Canada 0-7
USA - Slovénie 5-1
Canada - USA 06.05
Slovénie - Lettonie 07.05
Classement (05.05)
1.Canada 2/6
2.USA 2/6
3.Slovénie 2/0
4.Lettonie 2/0
Groupe C
Allemag. - Finlande 1-5
Slovaqu. - Norvège 5-1
Finlande - Norvège 05.05
Slovaqu. - Allemag. 06.05
Finlande - Slovaqu. 07.05
Norvège - Allemag. 08.05
Classement (04.05)
1.Finlande 1/3
2.Slovaquie 1/3
3.Norvège 1/0
4.Allemagne 1/0
Groupe D
Danemark - Tchéquie 2-5
Russie - Italie 7-1
Tchéquie - Russie ap 4-5
Italie - Danemark 2-6
Russie - Danemark 06.05
Tchéquie - Italie 07.05
Classement (05.05)
1.Russie 2/5
2.Tchéquie 2/4
3.Danemark 2/3
4.Italie 2/0