Raffaele Sannitz aura exactement 25 ans le jour de la finale du
Mondial au Canada, le 18 mai. Bon présage ou pas, le Tessinois a en
tout cas vite pris ses marques au Colisée de Québec, marquant un
but contre la France lors du premier match. Le natif de Mendrisio,
repêché par Columbus en 2001, se refait donc une santé après la
saison catastrophique de Lugano, contraint de disputer les playout.
L'attaquant, au Mondial pour une 3e année d'affilée, veut oublier
le mauvais souvenir de Moscou, où, chargé par un Italien, il avait
heurté violemment son menton contre la bande et avait dû quitter le
tournoi après deux matches.
Un bloc de Latins face à la Suède?
TXT: - Mardi, vous vous êtes entraîné avec
Sprunger et Monnet. Allez-vous être dans une même ligne contre la
Suède?
RAFFAELE SANNITZ: J'ai déjà joué
avec eux lors de l'amical à Trois-Rivières contre la Russie (ndlr:
2-6). C'est une possibilité. Comme ils sont plus offensifs que moi,
cela permettrait peut-être d'équilibrer le bloc.
- Votre rendement avec la Nati est supérieur à vos prestations
avec Lugano en 07/08. Comment l'expliquez-vous?
RAFFAELE SANNITZ: Bon, la saison a été, disons...
particulière pour tous les Luganais, pas seulement pour moi. Il
faut dire que j'ai plus de liberté avec l'équipe nationale qu'avec
Lugano. Au Tessin, avec tous ces changements d'entraîneur, il était
difficile de trouver la sérénité. Ici, l'atmosphère est bien
différente. Mes problèmes physiques en début de saison peuvent
expliquer ces prestations moyennes.
"Avec l'équipe nationale, je m'épanouis vraiment"
- Ralph Krueger vous donne un rôle qui semble vous convenir
à merveille. Il a compris quel type de joueur vous êtes, plutôt axé
sur la défensive.
RAFFAELE SANNITZ: Avec l'équipe nationale, je
m'épanouis vraiment dans les tâches que l'on me confie. En club,
j'ai d'autres rôles. Je suis content de la confiance que m'accorde
le coach.
- A Riga en 2006, vous aviez inscrit deux réussites face à la
Suède (4-4), dont le but égalisateur. Un bon souvenir?
RAFFAELE SANNITZ:: Bien sûr, d'autant plus qu'il
s'agissait de mes deux premiers buts dans un Mondial, à l'occasion
de ma première participation. C'était vraiment un beau match pour
moi. Il faut espérer que nous allons répéter cette performance
mercredi!
"Nous voulons terminer premiers du groupe"
- Que pensez-vous de la Suède?
RAFFAELE SANNITZ: C'est une très bonne équipe.
Mais nous ne voulons pas nous contenter de notre qualification,
nous voulons finir premiers du groupe. On va donner le maximum pour
les battre.
- Vous êtes le seul Tessinois dans la Nati. Est-ce qu'aucun
autre ne mérite vraiment d'en faire partie?
RAFFAELE SANNITZ: C'est difficile à dire. Le
coach fait ses choix et ce n'est pas moi qui dois lui dire quoi
faire. C'est certain que ça me ferait plaisir d'avoir d'autres
Tessinois dans l'équipe, pour parler plus en italien. Mais bon,
j'améliore de cette manière mon français et mon allemand
(rires)!
TXT/de Québec, Michaël Taillard
"La NHL est un objectif, pas une obsession"
- Est-ce particulier pour vous de jouer au Canada? Et rêvez-vous encore d'évoluer en NHL un jour?
RAFFAELE SANNITZ: C'est toujours un objectif, mais je n'en fais pas une obsession. Je ne suis pas venu jouer au Canada pour faire mon petit show devant les scouts, mais pour jouer en équipe.
- Mais avez-vous des contacts?
RAFFAELE SANNITZ: J'ai encore un agent ici en Amérique. On ne sait jamais. Mais je le répète, ce ne serait pas une bonne démarche de venir ici et de penser à ses intérêts personnels. Si nous jouons bien en tant qu'équipe, certains joueurs s'offriront peut-être une chance de traverser l'Atlantique.
- Vous vous êtes personnellement vite habitué aux petites patinoires. Vous les connaissez bien pour avoir joué en AHL avec Syracuse en 2004/2005.
RAFFAELE SANNITZ: Avec mon style de jeu, j'ai la chance de ne pas trop sentir la différence. Je dois avouer que je préfère les petites patinoires.
- La taille réduite de la glace vous oblige à tirer plus, ce qui augmente vos chances de marquer. La Suisse étant connue pour son manque de réalisme, c'est plutôt positif, non?
RAFFAELE SANNITZ: C'est vrai, nous sommes obligés d'effectuer des actions plus directes. C'est un avantage, c'est sûr, mais pas seulement pour nous, aussi pour les autres équipes.