Gerber sera bien aligné contre la République tchèque

Trois jours après son retentissant succès face au Canada (4-1),
l'équipe de Suisse entamera samedi à 20h15 (tsr2) son tour
intermédiaire du championnat du monde face à la République tchèque,
avec Martin Gerber dans les buts (lire ci-contre). Les Helvètes
auront à coeur de bien débuter cette nouvelle phase et de ne pas
répéter le scénario de Québec 2008, où, également invaincus après
la première phase, les Helvètes avaient totalement craqués par la
suite.

L'alchimie entre jeune aux dents longues et trentenaires

C'est un nouveau
cycle qui débute et cela fait le plus grand bien.

Goran Bezina

Après trois
matches, seules deux nations demeurent invaincues: la Russie et la
Suisse. La comparaison est flatteuse pour une formation à croix
blanche qui abordait cette compétition dans l'inconnue la plus
totale, les matches amicaux n'ayant pas permis de tirer des
conclusions sur les chances de cette équipe de Suisse version
Simpson. Après trois rencontres, les zones d'ombre se sont
dissipées et la sélection nationale étonne sortie après sortie. Que
ce soit face à la Lettonie, l'Italie ou le Canada, la Suisse
parvient à imposer son jeu.



Malgré les multiples absences (Hiller, Streit, Wick ou Sprunger
pour ne citer qu'eux), Sean Simpson a su créer un état d'esprit
nouveau autour de noms peu familiers. "C'est un nouveau cycle
qui débute et cela fait le plus grand bien", poursuit le géant
des Vernets. Oubliés les Sprunger, Blindenbacher, Forster ou Streit
et place à Damien Brunner, Paolo Duca, Paul Savary ou Nino
Niederreiter.



Parmi les néophytes se glissent deux "vieux de la vieille": Julien
Vauclair et Marcel Jenni. Dégoûtés de l'équipe nationale ou tout
simplement évincés par Ralph Krueger, les deux trentenaires ont
accepté de remettre l'ouvrage sur le métier après la nomination de
Sean Simpson. Deux vétérans qui apportent une expérience
non-négligeable dans ce vestiaire grouillant de nouveaux
visages.

Ne pas répéter le scénario de 2008

En 2008, la Suisse avait, déjà, terminé première de son groupe
après des succès face à la France, à la Biélorussie et surtout
contre la Suède. Par la suite, la sélection de Ralph Krueger avait
baissé la garde, ne terminant qu'au quatrième rang de la deuxième
phase de la compétition canadienne. "Ca commence à dater,
coupe Goran Bezina. Nous ne regardons pas en arrière, ce n'est
simplement pas notre rôle. Nous devons simplement continuer à jouer
nos matches sans nous poser de questions, c'est le meilleur moyen
de rester concentré".



La Suisse avait à l'époque déjà affronté la République tchèque
pour son premier match de la phase intermédiaire. Avec une défaite
5-0 à la clé qui avait précipité la Suisse vers une quatrième place
synonyme de quart de finale perdu sèchement face à la terrifiante
Russie. A Mannheim, les Helvètes devront donc absolument mieux
lancer leur deuxième tour face à une équipe qui reste
redoutable.



Malgré un effectif moins pléthorique qu'à l'habitude (les joueurs
de l'Est ont du faire face à pas moins d'une vingtaine de
défections), les Slaves disposent de l'éternel Jaromir Jagr (38
ans), un gage de crédibilité pour une nation qui s'est tout de même
inclinée face à la Norvège lors du premier tour. Dos au mur, les
Tchèques se sont ensuite défaits de la Suède pour tout de même
terminer au deuxième rang du groupe C. "Les grandes équipes ont
parfois besoin de défaites surprises pour lancer leur tournoi,
comme le Canada face à nous, remarque Sean Simpson. Je
pense que cette équipe sera très difficile à manoeuvrer, mais nous
avons confiance en nous".



si/rsch