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Battue 1-0 par l'Allemagne, la Suisse est éliminée en quarts

La déception se lit sur le visage des joueurs suisses...
La déception se lit sur le visage des joueurs suisses...
Si proche d'une qualification pour les demi-finales du Championnat du monde, l'équipe de Suisse n'est pas parvenue à franchir la dernière marche. En quarts, elle s'est inclinée 1-0 face à l'Allemagne, qui affrontera la Russie.

L'équipe de Suisse a dû prématurément mettre un terme à son
épopée lors du Championnat du monde de Cologne et Mannheim. Au
bénéfice d'une chance inouïe d'atteindre les demi-finales, la
formation de Sean Simpson s'est inclinée en quarts 1-0 face à
l'Allemagne, et fait ainsi passer son magnifique début de tournoi
pour un simple détail de l'histoire.



Pour une fois qu'elle n'affrontait pas la Russie, la Finlande ou
le Canada en quarts de finale, la Suisse a tout de même trouvé le
moyen de rentrer à la maison après la première rencontre à
élimination directe, des regrets plein les bagages.



Dire que l'Allemagne était prenable n'est finalement qu'un
euphémisme. L'équipe d'Uwe Krupp a appliqué à merveille un système
de jeu extrêmement défensif qui a fait les beaux jours des Helvètes
lorsque Ralph Krueger était à leur tête. Cette fois-ci, les joueurs
à croix blanche avaient l'occasion d'atteindre les demi-finales
pour la première fois depuis 1998. Une occasion en or qui ne se
reproduira peut-être pas de sitôt.

Martin Plüss expulsé très vite

Pour s'imposer, il fallait marquer
les premiers, et les Suisses n'ont eu qu'un minimum de chances d'y
parvenir. Pire, Martin Plüss a écopé d'une pénalité de match après
un quart d'heure de jeu. Le joueur de Berne s'est fait l'auteur
d'un "piquage" sur un défenseur allemand avec le bout de sa crosse.
Fort logiquement expulsé, il n'a pas directement précipité la perte
des siens pour autant. Les Suisses et Martin Gerber ont en effet pu
préserver le 0-0 au prix d'une coûteuse débauche d'énergie en fin
de première période.



Alors que les Suisses prenaient doucement l'emprise sur la
rencontre avec des actions de Savary, Lemm et Brunner entre la 25e
et la 30e, Philipp Gogulla leur a coupé les jambes. L'ailier des
Portland Pirates (AHL) a su tirer profit d'un mauvais rebond
octroyé par Martin Gerber sur un tir d'Hospelt. Nantis de cet
avantage, les Allemands ont eu tout loisir de se replier autour de
leur portier Dennis Endras. Une stratégie que n'aurait nullement
reniée Ralph Krueger et qui lui a d'ailleurs valu quelques-uns de
ses plus beaux succès.

Première demi-finale allemande depuis... 57 ans!

Contraints de faire le jeu pour revenir au
score, les Suisses n'ont jamais été capables de refaire leur
handicap, malgré de nombreuses occasions dangereuses. A la 54e
minute, Damien Brunner allumait le poteau sur l'une des rares
actions où le gardien Endras était hors de position.



Les hommes de Sean Simpson ont ensuite tenté le tout pour le tout
en fin de rencontre en sortant Martin Gerber. Las, ils n'ont jamais
été en mesure d'égaliser et ont du coup permis au pays organisateur
de poursuivre l'aventure, pour le plus grand bonheur des 12'500
spectateurs d'une SAP Arena pleine comme un oeuf. C'est la première
fois depuis 1953 que les Allemands atteignent les
demi-finales!



Pour Sean Simpson, sa première aventure à la tête de l'équipe de
Suisse se termine comme la plupart des campagnes sous l'ère
Krueger. Si la Suisse a démontré de belles choses face au Canada et
contre la République tchèque plus tôt dans la compétition, elle a
également montré ses limites par la suite en terminant avec trois
défaites de suite.

Paul Savary: C'est difficile de terminer
sur une défaite pareille. Nous avons eu les occasions de marquer et
n'avons pas su les concrétiser. C'est terriblement rageant. J'ai eu
une grosse chance peu avant leur but. Le puck passe à quelques
centimètres du poteau. Si ça rentre, c'est peut-être nous qui
aurions gagné 1-0.




Mathias Seger: Nous avons eu les tirs, mais
n'avons pas su utiliser les rebonds octroyés par leur gardien.
Ensuite, les Allemands ont fait un excellent match défensivement et
ils doivent mériter notre respect.




LA RUSSIE CONTINUE D'IMPRESSIONNER

La Russie et
ses stars de la NHL ne cessent d'impressionner lors de ce Mondial
disputé en Allemagne. L'équipe de l'entraîneur Slava Bykov a
surclassé la jeune phalange canadienne en quarts de finale 5-2,
remportant du même coup sa 26e victoire d'affilée en Championnat du
monde.



Les Russes n'ont en effet plus connu la défaite depuis leur
victoire le 13 mars 2007 à Moscou dans le match pour la médaille de
bronze, remporté 3-1 contre la Suède. L'homme à la bande était
alors déjà Bykov.



Face aux Canadiens, les étoiles slaves de la Ligue nationale ont
fait des étincelles. Chris Mason, le portier de l'équipe à la
feuille d'érable, a bien tenté de s'opposer aux attaques de la
"Sbornaja", sans succès. En fin de première période, Maxim
Afinogenov (Atlanta Thrashers) s'enfonçait côté droit pour ouvrir
le score. Dans le tiers médian, Pavel Datsyuk (Detroit Red Wings)
et Evgeni Malkin (Pittsburgh Penguins) ont aggravé le score, à
chaque fois en supériorité numérique, Corey Perry étant à chaque
fois pénalisé.



L'ultime période a permis aux Canadiens de refaire leur retard par
John Tavares notamment, mais les Russes enfonçaient le clou par le
vétéran Sergei Fedorov (40 ans) et Malkin.



si/dbu

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Le même constat avec Simpson

Sur un nuage après ses victoires sur le Canada et la République tchèque (une première en Championnat du monde), la Suisse a subi un cruel retour sur terre en chutant une nouvelle fois en quarts.

Bien sûr, certains piliers d'une sélection helvétique "B" surprenante ont boudé ce rendez-vous mondial. Cependant, tomber contre l'Allemagne, certes coriace mais tellement à la portée des Suisses, était l'occasion en or de franchir pour une fois ce cap tant attendu. Le constat reste ainsi le même pour le début de l'ère Simpson. Les exploits du tour qualificatif ne sont plus que de simples "détails" après cet échec.

Même si les succès contre les grosses nations de hockey se font de plus en plus fréquents (et cela démontre bien leur progression), les Suisses doivent encore trouver le déclic nécessaire pour les matches à réel enjeu. Durant ces derniers, la Suisse fait preuve d'un gros mutisme offensif. En effet, lors des 8 quarts de finale disputés depuis 2003 (Mondiaux ou JO), les Helvètes n'ont jamais marqué plus qu'un but... Malgré un système plus libre en attaque, la preuve en est encore là!

Les joueurs dépensent trop d'énergie en qualifs. Mais celle-ci est nécessaire pour assurer leur place. Dilemme! Désormais, ce sera à Sean Simpson de trouver les solutions pour que la Suisse puisse gravir des échelons. Et peu importe le résultat en Allemagne. Le groupe helvétique, qui stagnait avec Ralph Krueger, semble avoir une belle marge de progression avec le Canadien.

Sans plusieurs éléments-clé (certains ont peut-être fait le mauvais choix de refuser la sélection...), la 8e nation mondiale s'est trouvée une nouvelle dynamique, qui a profité à quelques individualités (Josi, Brunner,...). Avec cet échec face à l'Allemagne, la Suisse a pris un gros coup au moral qui doit lui servir à mieux rebondir.

Sébastien Clément

Mondial en Allemagne, 1/4 (20 mai)

Suisse - ALLEMAGNE 0-1 (0-0 0-1 0-0)
31e Gogulla (Hospelt, Sulzer) 0-1.

Suisse: Gerber; Seger, Vauclair; Hirschi, Bezina; Josi, Du Bois; Helbling; Déruns, Plüss, Rüthemann; Duca, Savary, Lemm; Monnet, Ambühl, Brunner; Jenni, Trachsler, Romy; Christen.

Allemagne: Endras; Ehrhoff, Dietrich; Krueger, Sulzer; Holzer, Braun; Nicolai Goc; Schutz, Marcel Goc, Rankel; Wolf, Müller, Ullmann; Hager, Hospelt, Gogulla; Felski, Barta, Kreutzer; Tripp.

Mannheim: 12'500 spectateurs (guichets fermés)
Arbitres: Laaksonen/Sterns (Fin/EU); Brown/Terho (EU/Fin)
Pénalités: 1 x 2', 1 x 5' (Plüss) + pénalité de match (Plüss) contre la Suisse; 1 x 2' contre l'Allemagne.

Notes: la Suisse sans Geering, Back, Niederreiter et Manzato (surnuméraires). Tir sur le poteau: Brunner (54e). Temps mort pour la Suisse (58'36'') qui joue ensuite sans gardien jusqu'à la fin de la rencontre.

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RUSSIE - Canada 5-2 (1-0 2-0 2-2)
20e (19'02") Afinogenov (Kulikov, Atiouchin) 1-0. 22e Datsyuk (Gontchar Kovaltchuk/à 5 contre 3) 2-0. 38e Malkin (Kalinin/à 5 contre 4) 3-0. 48e Fedorov (Atiouchin) 4-0. 54e Tavares (Burns) 4-1. 57e Malkin (Kovaltchuk, Nikulin) 5-1 (dans le but vide). 60e (59'46") Duchene (Cumiskey, Myers) 5-2.

Russie: Varlamov; Korneiev Grebechkov; Kalinin Gontchar; Nikulin, Jemelin; Atiuchin, Kulikov; Ovetchkin, Semin, Fedorov; Malkin, Datsyuk, Kovaltchuk; Terechtchenko, Frolov, Koslov; Kulemin, Anisimov, Afinogenov.

Canada: Mason; Burns, Marc Staal; Cumiskey, Myers; Russell, Giordano; Beauchemin; Perry, Bourque, Stamkos; Raymond, Whitney, Duchene; Downie, Kane, Laich; Eberle, Tavares, Ott; Peverley.

Kölnarena: 18'522 speectateurs (guichets fermés)
Arbitres: Larking/Sindler (Su/Tch) Arm/Wehrli (S)
Pénalités: 10 x 2' + 10' (Afinogenov) contre la Russie. 14 x 2' + 2 x 10' (Downie, Ott) contre le Canada.


Autres quarts

SUEDE - Danemark 4-2 (1-0 2-1 1-1)

Finlande - REP.TCHEQUE 1-2 (1-0 0-0 0-1 0-0) tab

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Demi-finales à Cologne (22.05)

Suède - République tchèque SA 14h00
Russie - Allemagne SA 18h00


Finale 3e place: 23.05 16h15 à Cologne
Finale: 23.05 20h30 à Cologne