Les Suisses n'ont plus qu'à prier

Battue 2-0 par la Suède, la Suisse n'a désormais plus son destin entre ses mains en Slovaquie. Elle doit battre les Etats-Unis lundi et prier pour que la France se soit imposée en début d'après-midi contre la Norvège pour poursuivre sa route dans ce tournoi.

Les lignes risquent donc de chauffer durant la nuit entre les hôtels des Français et des Suisses. Cristobal Huet, Laurent Meunier et consorts peuvent tirer une belle épine du pied à certains de leurs coéquipiers ou ex-compagnons de Ligue nationale A. Mais si la troupe de Sean Simpson en est là, elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même.

Une Suède tranquille

Contre la Suède, elle a une nouvelle fois déçu. Rarement un calepin de journaliste a été si peu noirci après une partie de hockey sur glace. Revenue à ses fondamentaux défensifs, l'équipe de Suisse n'a pas accordé un pouce de glace aux attaquants suédois. Leonardo Genoni, préféré à Tobias Stephan, n'a pas été soumi à un feu constant, mais il a tout de même terminé le match avec 32 arrêts. Il a craqué à la 48e minute sur un tir de Mikael Backlund dévié par Philippe Furrer qui a fini sa course dans sa lucarne droite.

La Suède, elle, n'avait apparemment pas envie de trop se fatiguer et a surtout cherché à éviter les blessures. Le coach Par Marts a couché le nom de 17 joueurs de champ seulement sur la feuille de match et n'avait que cinq défenseurs à disposition ! Dominateurs, les Scandinaves auraient toutefois pu laisser des points en route si Luca Sbisa (27e), Kevin Lötscher (32e) ou encore Ryan Gardner (45e) s'étaient montrés plus précis.

Simpson: "Il ne nous a pas manqué grand-chose"

La déception dominait dans le camp suisse à la suite de la défaite contre la Suède. "Comme contre le Canada et contre la Norvège, il ne nous a pas manqué grand-chose", a pesté Sean Simpson.

John Gobbi a estimé que son équipe avait perdu trop d'énergie en début de match à tuer des pénalités. Lors des 23 premières minutes, les Suisses ont chauffé le banc d'infamie à cinq reprises. "Pour gagner, il faut marquer", a ensuite lâché le défenseur léventin,  qui a donné ses premiers coups de patin dans un Championnat du monde (4'17 de temps de jeu) face à la "Tre Kronor".

Désormais tributaire du résultat de France - Norvège, la troupe de Sean Simpson ne compte pas se focaliser sur cette rencontre qui débutera lundi à 12h15. "Nous n'avons pas notre destin entre les mains", a indiqué Gobbi. "On espère que les Français feront du bon boulot pour nous, mais on devra se battre également jusqu'à la fin contre les Etats-Unis. Nous ne sommes pas encore morts."

On est vraiment déçus

"On a produit du bon hockey du début jusqu'à la fin, mais cela n'a pas suffi pour gagner", a estimé pour sa part Sean Simpson. "A ce niveau, le premier but décide souvent de beaucoup de choses et cela a encore été le cas aujourd'hui. Nous avons été incapables de réagir après l'ouverture du score", a ajouté le coach national. Simpson a ensuite pointé le gros problème de sa formation: l'incapacité de ses attaquants à marquer. "Sur les dix buts inscrits par mon équipe depuis notre arrivée en Slovaquie, seulement cinq l'ont été par des joueurs offensifs", a remarqué l'entraîneur canado-britannique.

Félicien Du Bois est lui aussi apparu désabusé après la rencontre. "On est vraiment déçus, parce qu'on était très bien préparé. On était peut-être les seuls, mais on y croyait encore ! Ca fait mal de prendre un but à ce moment-là (ndlr: à 12 minutes de la fin), c'était un vrai coup de massue", a avoué le défenseur des Kloten Flyers. "On aurait dû mieux profiter de nos cinq occasions en power-play", a-t-il déploré.

si/lper

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