Duel helvético-allemand pour une place aux JO

La Suisse n'est pas seule dans la nasse. L'Allemagne se trouve désormais dans la tourmente après sa défaite historique 12-4 concédée face à la Norvège, qui n'est de loin pas un ténor mondial. L'entraîneur helvétique, Köbi Kölliker, a dû faire face au feu des questions après ce revers qui place la "Nationalmannschaft" en grand danger de non-qualification olympique.

Les chiffres d'abord. L'Allemagne n'avait plus ramassé une telle raclée depuis le Championnat du monde 1983 et un revers 12-1 contre la Suède. "C'est le plus mauvais match de l'histoire du hockey allemand", lâchait le défenseur Christoph Schubert, ex-NHL.

Köbi Kölliker n'hésitait pas à employer le mot "désastre" pour qualifier cette pitoyable prestation. Il est vrai qu'après 20'' de jeu, la Norvège menait 1-0. A la 6e minute, le score était déjà de 3-0. L'Allemagne, demi-finaliste en 2010, ne s'est jamais remise de ce faux départ.

Un fauteuil pour deux

Le Seelandais, qui avait été encensé par la presse allemande avant le Championnat du monde, peinait à trouver une explication à cette cacade. "Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Mais maintenant il y a deux méthodes: ou nous procédons par une analyse calme et nous cherchons les causes à l'intérieur de l'équipe ou nous nous livrons à la grande lessive publique mais je n'y tiens pas pour le moment."

La sélection allemande tremble désormais pour sa qualification olympique directe. Elle est en compétition frontale avec la Suisse pour la lutte pour la 9e place du classement mondial au terme du Championnat du monde. La dernière qualificative directement pour Sotchi 2014.

Pour simplifier, la mieux classée des deux équipes à la fin du Mondial ira directement aux Jeux. A égalité de points avec la sélection helvétique, l'Allemagne affronte la République tchèque, qui n'est pas encore officiellement qualifiée. Elle doit faire un point de plus que la Suisse dans son duel à distance en raison de sa différence de buts négative.

Pressenti pour devenir directeur sportif à la Fédération allemande (DEB), Kölliker imagine bien que des discussions serrées auront lieu après le Championnat du monde: "Si nous nous qualifions pour les Jeux, le but aura été atteint. Mais nous devrons tirer un bilan précis après le Mondial."

si/adav