Un plateau alléchant pour la 83e édition

La Coupe Spengler 2009 sera l'occasion d'une première, mais
surtout d'une grande dernière. Si les Biélorusses du Dynamo Minsk
honorent pour la première fois de leur présence le tournoi grison,
cette édition marquera surtout la fin d'une époque. Il s'agit, en
effet, de la dernière épreuve avec cinq équipes en lice.

Avec le Dynamo Minsk comme "petit" nouveau

La grand-messe de la station davosienne est toujours l'occasion
pour le public venu de toute la Suisse de découvrir de nouvelles
équipes et des styles de jeu variés. Cette année, le Dynamo Minsk
remplace son «homonyme» moscovite, vainqueur en 2008. Plusieurs
anciennes connaissances évoluent au sein de cette formation de la
prestigieuse KHL: Ville Peltonen (ex-Lugano), Hannes Hyvonen et
Richard Lintner (ex-Fribourg Gottéron)



Si ce nom peut paraître moins clinquant pour les amateurs de
hockey sur glace, le tournoi n'en perdra toutefois pas en talent
intrinsèque. De plus, les présences de Karlovy Vary, Champion de
République tchèque en titre, de l'Adler Mannheim (renforcé par
Daniel Steiner, qui tente cette saison de faire son trou en
Amérique du Nord), sacré cinq fois en Allemagne, du Team Canada et
d'un Davos renforcé sont autant de gages de spectacle.

Forte médiatisation au Canada

Des joueurs comme
ceux qui sont en LNA sont nos ambassadeurs en Europe

Johnny Misler

Chouchou du
public rhétique, la sélection à la feuille d'érable compte de
nombreuses stars du Championnat de Suisse, telles Randy Robitaille,
l'actuel meilleur pointeur de LNA, Shawn Heins ou Dale McTavish.
Outre les 18 éléments évoluant sur les patinoires helvétiques, elle
est aussi formée de professionnels venus d'AHL faire le
nombre.



«Des joueurs comme ceux qui sont en LNA sont nos ambassadeurs
en Europe, avance Johnny Misler, le vice-président de la
fédération canadienne sur le site 'hockeycanada.ca'. Nous
comptons sur eux pour faire revenir la Coupe Spengler dans notre
pays». Le tournoi grison est en effet une priorité en Amérique
du Nord, où elle bénéficie d'une importante médiatisation.



Les duels entre Canadiens et le HC Davos font généralement le sel
de la Coupe Spengler et cette année ne fera pas exception. Arno Del
Curto, qui n'a pas pour habitude d'économiser ses cadres à cette
occasion, mettra une fois encore tout en œuvre pour empocher un 14e
titre sur ses terres. Pour ce faire, il pourra compter sur
l'habituel bloc de renfort, prêté par ses concurrents de LNA.

Révolution dès l'an prochain

Cette dernière édition à cinq équipes va préparer à l'édition
2010, qui accueillera quant à elle six formations. «Ce mode de
tournoi a très bien fonctionné pendant de longues années, se
félicite Fredy Pargätzi le président de l'organisation, mais
nous devons dorénavant nous tourner vers le futur et nous adapter à
de nouvelles exigences». Cinq matches en six jours, pour les
deux équipes finalistes, c'est en effet trop pour des formations
dont les éléments sont toujours plus sollicités.



Dans douze mois, six équipes - dont deux suisses - seront
réparties en deux poules. Cela permettra certes aux équipes d'avoir
un jour de repos supplémentaire, mais cette évolution a également
un rôle politique. Les autres formations de Ligue nationale A ne
voyant pas forcément d'un bon œil la particularité davosienne - qui
tire un avantage financier non négligeable de son tournoi de fin
d'année -, l'invitation d'un concurrent de LNA (au hasard... le CP
Berne) permettrait d'atténuer le vent des contestations.

UN "GRAND HONNEUR" POUR CORY PECKER

Cory Pecker
passera les Fêtes de fin d'année à Davos pour la deuxième fois de
sa carrière. Le deuxième meilleur compteur de LNB (28 buts et 33
assists en 24 matches !) évoluera avec le Team Canada à l'occasion
de la 83e Coupe Spengler.



Cory Pecker, que représente la Coupe Spengler pour vous
?



CORY PECKER: Ce tournoi compte beaucoup pour moi,
surtout parce qu'il me permet de porter mon maillot national. Et
ça, c'est un immense honneur.



Vous êtes le seul joueur de LNB à évoluer avec le Team
Canada...



CORY PECKER: C'est clair que c'est sympa d'être
le seul élément de Ligue nationale B à être sélectionné, mais il y
a beaucoup de bons étrangers à ce niveau. Plusieurs auraient pu
être du voyage.



C'est la deuxième fois que vous allez à Davos, au sein d'une
équipe pleine de stars. Qu'est-ce que vous pouvez apporter à cette
équipe ?



CORY PECKER: Je crois que je peux apporter ma
vitesse et mon envie. Je ferai le maximum pour aider l'équipe avec
mes moyens.



Comme d'habitude, le Canada est un des favoris. Mais le Dynamo
Minsk sera dur à battre...



CORY PECKER: Ce sera un tournoi intéressant et
c'est clair que le Dynamo est une super équipe. Mais en jouant le
jeu dont nous avons l'habitude, nous pourrons espérer aller loin
dans le tournoi.



Viège joue en Championnat contre Sierre le 27 décembre,
pendant que vous serez à la Coupe Spengler.



CORY PECKER: C'est une situation très ambiguë
pour moi. Je ne voulais pas manquer ce derby. Mais quand vous êtes
appelés à défendre les couleurs de votre pays, vous n'avez pas le
droit de dire non.



Vous faites de nouveau une excellente saison avec Viège.
Est-ce que la LNA est dans un coin de votre tête ?



CORY PECKER: Je me sens très bien à Viège c'est
vrai. Mais mon but est d'aller jouer dans la meilleure Ligue
possible!



si/rsch