Flurin Randegger (GE-Servette) est en passe de réaliser un rêve

Pour la première fois depuis 1992 et Gottéron, un club romand va disputer la prestigieuse Coupe Spengler à Davos. Genève-Servette voudra faire mieux que Fribourg, qui avait alors fini bon dernier. Cependant, rien ne sera facile pour les Grenat, qui croiseront le fer avec les redoutables SKA St-Pétersbourg et Sparta Prague dans un premier temps.

Chez les Aigles, un joueur trépigne d'impatience à l'idée de prendre part à la plus ancienne compétition de hockey amicale du monde: Flurin Randegger (22 ans). Né de parents grisons et ex-membre du HC Davos, l'attaquant va jouer sa toute première Coupe Spengler (réd: créée en 1923).

"Une émotion spéciale"

tsrsport.ch: Grison pure souche, vous allez jouer votre première Coupe Spengler. Ce doit être un sentiment particulier?

FLURIN RANDEGGER: Oui, je vais ressentir une émotion très spéciale et réaliser un rêve d'enfant. Plus jeune, j'ai suivi presque chaque tournoi sur place avec des amis. Je me souviens surtout de la finale 2001, lorsque Lonny Bohonos avait fait gagner le HCD en prolongation (réd: 4-3 contre le Team Canada). J'étais juste derrière le but! Je n'ai jamais eu l'occasion de disputer ce tournoi lors de mon passage à Davos (réd: 2006-2008). J'ai été très déçu l'année où Arno Del Curto avait préféré aligner Marc Wieser plutôt que moi.

tsrsport.ch: Genève-Servette entame son tournoi par un duel avec le SKA St-Pétersbourg et sa pléïade d'étoiles de la KHL (Alexei Yashin, Maxim Afinogenov, Mattias Weinhandl, etc.). Un vrai match de gala!

FLURIN RANDEGGER: Oui, ce sera un match très spécial à jouer. Il faut dire que nous avions déjà affronté ce club à Bâle en août dernier, lors de la phase de préparation. Nous avions gagné 4-1. Leur niveau sera certainement encore plus élevé, puisque nous sommes cette fois à mi-saison. Le fait d'affronter toutes ces vedettes nous donnera une motivation supplémentaire. Le public assistera à un beau combat.

"C'est bien d'avoir Hennessy avec nous"

tsrsport.ch: Un mot sur le renfort genevois de dernière minute, Josh Hennessy (Lugano). L'attaquant est très décevant cette saison au Tessin (3 buts en 25 matches). On peut donc légitimement se demander s'il apportera vraiment un plus...

FLURIN RANDEGGER:

Je ne le connais pas bien, en fait. C'est un Américain? Alors il sera content de retrouver plusieurs compatriotes au Genève-Servette (réd: Richard Park, Dan Fritsche, Brian Pothier, Eric Walsky)! Il permettra à nos attaquants d'économiser de l'énergie en vue de la suite du championnat, c'est bien de l'avoir avec nous pour le tournoi.

tsrsport.ch: Justement, ne craignez-vous pas que Genève gaspille trop d'énergie durant la Coupe Spengler? Car la LNA reprendra ses droits le 2 janvier déjà...

FLURIN RANDEGGER: C'est un aspect auquel il faudra faire très attention. La récente pause consacrée aux équipes nationales nous a tout de même permis de recharger nos batteries. On verra bien quel sera notre état de forme en janvier, mais je ne m'inquiète pas.

tsrsport.ch: Espérez-vous affronter Davos en finale le 31 décembre?

FLURIN RANDEGGER: (rires) Je pense que Genève et Davos auront bien de la peine à se hisser en finale, vu la qualité des adversaires cette année!

Propos recueillis par Michaël Taillard