La Suisse a comme premier objectif les quarts

L'équipe de Suisse entame "son" Mondial, dès vendredi contre la
France. Un an après l'Euro, Mark Streit et Cie voudront faire
davantage vibrer le public helvétique que les footballeurs, alors
rapidement éliminés du tournoi.



Le dernier Championnat du monde à domicile, il y a 11 ans, avait
plutôt réussi à la Nati. Celle-ci avait fini 4e, après notamment
avoir battu la Russie. Mais depuis, la Suisse s'est toujours
heurtée à l'obstacle des 1/4. Capables d'un exploit sur un match
-pour preuve, encore, les succès contre le Canada et la Tchéquie
aux JO 2006-, les Helvètes doivent déjà atteindre ce stade.

Créer l'euphorie

Une fois l'équipe de Suisse parvenue en 1/4, les supporters
helvétiques pourront commencer de rêver à un métal. "Ne parlons
pas trop vite de médaille", tempère toutefois Mark Streit.
Mais de bonnes performances au premier tour pourraient créer
l'euphorie dans le public, et ainsi transcender l'équipe.



"On peut inquiéter tout le monde", affirme dans ce sens
Julien Sprunger. Seulement voilà,les précédents Mondiaux ont montré
que les Helvètes dépensaient en général tant d'énergie pour se
qualifier dans le top-8, qu'ils ne pouvaient plus rivaliser avec
l'adversaire du 1/4, au contraire encore frais.

Débuts face à la France

Dans un premier temps, il faudra cependant battre les
Tricolores. Longtemps bêtes noires des Suisses, les Français ne
sont plus vraiment ce qu'ils étaient à l'époque des Bozon et autre
Pouget.



Pourtant, "ce ne sera pas un match facile", avertit
Julien Sprunger. "Il faudra jouer de manière calme, dit
Mark Streit. Et nous devrons faire un pressing, en y mettant
beaucoup d'énergie". Une victoire est impérative... Ensuite,
dans le groupe B, il s'agira de prendre le meilleur sur
l'Allemagne, à la portée des boys de Ralph Krueger, afin de
s'offrir un match de "gala" contre la Russie de Slava Bykov.

Mark Streit, une nouvelle dimension?

Mark Streit, absent au
Québec l'an passé, est en passe de disputer son premier Mondial
avec la Nati depuis qu'il a acquis un statut de vedette en NHL. Sa
présence sera-t-elle suffisante pour permettre à la Nati d'aller
loin? "On sent le poids qu'il a dans l'équipe. Son niveau de
jeu est un apport précieux", déclare Julien Sprunger.



Le défenseur des New York Islanders semble en tout cas au zénith
de sa carrière. Il est peut-être la vedette qui manquait à la
Suisse pour réaliser un exploit lors d'un match couperet. "Je
me sens bien dans cette équipe. Et à Berne, je suis à la
maison", dit-il

Gerber à son top-niveau?

Martin Gerber, sur le papier, constitue un renfort de taille
pour la Nati. Cependant, celle-ci aura besoin du grand "Tinu",
celui qui a contré l'artillerie lourde canadienne lors des JO 2006,
pour réussir un exploit à domicile.



Or cette saison, le gardien emmentalois a été en difficulté en
début de saison avec Ottawa, avant d'aligner de solides prestations
avec Toronto depuis mars. "Gerber est un excellent gardien, qui
a une grande confiance en ses moyens", dit Ryan Gardner. Nul
doute que l'exdernier rempart de Langnau est animé d'une énorme
volonté de bien faire, à deux pas de sa région natale.



Michaël Taillard