Hnat Domenichelli se sent "de plus en plus Suisse"

Cela faisait un moment qu'il attendait ce jour, Hnat
Domenichelli. Mercredi, à Rapperswil, il a enfin pu enfiler le
maillot de l'équipe de Suisse. Naturalisé au printemps, le Canadien
d'origine a eu fière allure sous ses nouvelles couleurs lors de son
premier match face au Danemark (6-1), même s'il n'a pas trouvé le
chemin des filets. Avec la Deutschland Cup qui se profile, il aura
trois nouvelles occasions de briller.



A l'issue d'une rencontre parfaitement gérée par l'équipe de
Suisse, Hnat Domenichelli était visiblement soulagé. Content
d'avoir enfin pu le disputer, ce premier match tant attendu.
«Chaque jour qui passait était un peu plus long que celui
d'avant», a relevé le prolifique attaquant de Lugano, déjà
auteur de 25 points depuis le début du championnat de LNA. «Je
n'ai pas ressenti de nervosité, a-t-il reconnu. J'étais
vraiment concentré sur ce que j'avais à faire et je suis content
que l'équipe se soit imposée.»

Elan patriotique

La victoire, certes. Mais sans but de Domenichelli. «Et
alors? Nous avons gagné sans la nécessité que je marque, cela me
satisfait. Si je score, je préfère que cela soit utile à l'équipe
de Suisse», a-t-il lâché. Au moment de juger sa performance,
il se dit content: «Je me suis créé des occasions et cela n'est
pas rentré. Ce n'est pas alarmant car il est plus facile de
parvenir à concrétiser une action que de se la procurer.» Pour
cette rencontre initiale, le Tessinois a été passablement utilisé
par Ralph Krueger. Une surprise? «Pas vraiment. Il y a eu
beaucoup de supériorité et d'infériorité numériques et je sais
qu'il compte sur moi pour ce genre de situations. Je m'attendais à
avoir un temps de jeu conséquent.»

Amour du maillot

Les joueurs à la feuille d'érable ont pour habitude de vénérer
leur chandail national. Au moment d'en enfiler un autre que celui
du Canada, le Tessinois d'adoption ne s'est pas posé davantage de
questions pour autant. A 19h45, au moment de l'hymne national, Hnat
Domenichelli a presque ressenti un élan patriotique l'envahir:
«Je me sens de plus en plus Suisse. Je vis ici depuis de
longues années et je suis marié à une Suissesse avec qui j'ai eu
deux enfants. Je suis particulièrement fier qu'ils puissent voir
que leur papa joue pour leur pays. D'ailleurs, je pense qu'ils sont
trop jeunes pour comprendre que leur père est Canadien
d'origine.»



si/bao