Revers inquiétant de la Suisse face à l'Allemagne

Après sa victoire initiale vendredi face à la Slovaquie (3-2),
la Suisse n'a pas poursuivi sur les mêmes bases ce week-end dans la
Deutschland Cup avec des défaites contre les Etats-Unis (32 tab) et
face à l'Allemagne (5-1). Les Helvètes terminent au 3e rang de ce
tournoi qui se déroulait à nouveau à Munich après 12 ans
d'exil.



«Nous aurions aimé avoir plus de joueurs à disposition pour ces
rencontres de la semaine.» En une phrase, Ralph Krueger a résumé la
situation d'une équipe de Suisse contrainte de jouer les deux
derniers matches avec six défenseurs seulement. «Je ne peux forcer
personne à venir jouer en équipe nationale», poursuivait-il à
l'issue de la sèche défaite face à l'Allemagne.



Sans pointer le doigt sur qui que ce soit, le Germano-Canadien
faisait sans doute allusion aux absences de Patrick von Gunten et
Félicien Du Bois. Les deux défenseurs des Kloten Flyers avaient
décliné son offre en prétextant des blessures de dernière
minute.

«On le sent dans les jambes»

Mes joueurs n'ont
jamais abandonné, mais psychologiquement ce fut plus compliqué par
la suite

Ralph Krueger

Si
les absents ont pu profiter de ces quelques jours pour panser leurs
plaies - imaginaires ou non -, les joueurs présents ont, pour leur
part, vécu une semaine harassante avec quatre matches en cinq jours
(match amical contre le Danemark + Deutschland Cup).



«Je peux vous dire qu'on le sent dans les jambes», souriait Goran
Bezina au terme de cette semaine marathon ponctuée par une défaite
historique face à l'Allemagne: les hommes d'Uwe Krupp ne s'étaient
pas imposés face à la Suisse depuis un match amical à Herisau en
2007 (2-3).



Depuis, six défaites avaient ponctué autant d'affrontements. A la
suite des compliments d'usage de Ralph Krueger à son homologue
allemand Uwe Kurpp, ce dernier a fait preuve d'auto-dérision: «Cela
fait bizarre d'être félicité par Ralph, d'habitude c'est à moi de
congratuler le sélectionneur suisse.»

L'Allemagne fait rapidement le break

Cette défaite, la plus sévère de la Suisse de Krueger face à
l'Allemagne, ne souffre aucune discussion. Dès les premières
minutes de jeu, les joueurs locaux ont pu rapidement prendre deux
longueurs d'avance par Hager puis par Klinge. «Dans ce genre de
rencontres où la fatigue a une très grande importance, c'était
primordial de ne pas concéder le premier but, analysait Ralph
Krueger. Mes joueurs n'ont jamais abandonné, mais psychologiquement
ce fut plus compliqué par la suite.»



Revenus à 2-1, les Helvètes ont à nouveau capitulé et n'ont plus
eu la force de revenir au score. «Ils ont joué très vite et
mettaient sans cesse la pression sur la défense, ils étaient dur à
manoeuvrer», remarquait Bezina, visiblement exténué.



Deuxième en 2008 et première en 2007, la troupe de Ralph Krueger
termine cette fois-ci au troisième rang de la Deutschland Cup. Les
Suisses n'avaient plus occupé une position aussi peu enviable dans
l'épreuve depuis 2004.



si/rou