La Suisse enfile dix buts à la France en match amical

L'équipe de Suisse a parfaitement entamé sa semaine
internationale en disposant très facilement de la France sur le
score sans appel de 10-1 à Porrentruy. Face à une formation
tricolore d'une affligeante faiblesse, les Helvètes se sont fait
plaisir avant de prendre la direction de la Slovaquie pour y
disputer deux tests plus sérieux. Julien Sprunger a été étincelant
avec six points à son compteur.



Une chose est sûre, les adversaires de vendredi et samedi seront
d'un tout autre calibre. En effet, tant le Bélarus que la Slovaquie
joueront un autre rôle que celui de docile victime. En Ajoie, les
Suisses n'ont en effet jamais eu besoin de forcer leur talent pour
«brosser» la France.



Défensivement laxistes, quasiment inoffensifs en attaque, les
«Bleus» ont rendu une copie indigne d'une rencontre internationale.
Sans un relâchement logique des Helvètes durant le troisième
tiers-temps, l'addition aurait pu être autrement plus salée.

Sprunger rigole

Cette rencontre d'une intensité très relative a permis à Julien
Sprunger de se mettre en confiance sous le chandail national. Pour
sa première sélection depuis l'accident survenu lors du championnat
du monde à Berne, le joueur de Fribourg Gottéron a littéralement
crevé l'écran.



Alors qu'il peine à faire la différence avec son club depuis
quelques rencontres, il a démontré n'avoir rien perdu de son jeu
offensif. Il a du même coup boinfié Domenichelli et Sannitz qui ont
profité de ses cinq passes décisives. Pour compléter le tableau, il
a inscrit lui-même le 3-0 sur un service de Domenichelli.



«C'est la première fois que je jouais avec lui, mais nous
avons été très complémentaires, a précisé le Fribourgeois. Avec
Sannitz, on se connaît déjà bien puisque nous jouons ensemble
depuis deux saisons, les automatismes ont donc été plus faciles à
créer.»



Certes, cette rencontre n'assure en rien la présence du
Fribourgeois aux Jeux olympiques de Vancouver, mais le numéro 86 de
l'équipe nationale abordera les matches du week-end en pleine
confiance. Nul doute qu'en rééditant ce genre de performance face
aux Biélorusses et aux Slovaques, il pourrait bloquer
définitivement les trois semaines de février dans son agenda.

Manzato-Stephan: statu quo

Présents durant trente minutes sur la glace à tour de rôle,
Tobias Stephan et Daniel Manzato ont surtout dû se méfier de ne pas
attraper la grippe dans la patinoire ajoulote. La seule réussite
est tombée à la suite d'un jeu de puissance consécutif à une
pénalité infligée à Romano Lemm alors que Manzato gardait la cage.
On jouait alors la 17e minute et c'était la première action



dangereuse des Français... et l'une des dernières.



Comme pour Julien Sprunger, les deux gardiens joueront une carte
plus importante à Spisska Nova Ves. Le brouillard entourant le
statut de Martin Gerber ne s'étant toujours pas dissipé, les deux
hommes peuvent encore espérer traverser l'Atlantique.



Les Suisses disposent désormais de deux jours pour se rendre dans
l'Est de la Slovaquie. Vendredi et samedi, ils disputeront ainsi
les deux dernières rencontres avant de s'envoler pour le Canada. Si
la silhouette de l'équipe prend doucement forme, ces deux
affrontements seront les dernières occasions pour les joueurs en
ballottage de faire pencher la balance de leur côté.



si/ag