La Suisse s'incline 5-0 face à la Tchéquie

"Personne n'attendait de nous que nous gagnions les neuf
matches, non ?", ironisait Ralph Krueger après la défaite face à la
République tchèque. Il est vrai que le revers subi face aux hommes
d'Alois Hadamczik n'a rien de dramatique et ne vient pas remettre
en question le très bon début de compétition des Suisses.

Erreurs défensives

Contrairement au tour préliminaire, les joueurs à croix blanche
ont commis passablement d'erreurs défensives et ont même offert le
premier but à leurs adversaires alors qu'ils évoluaient avec un
homme de plus sur la glace. En voulant porter le danger devant la
cage adverse, Goran Bezina a perdu le puck devant le redoutable
Martin Erat qui a pu aller seul tromper Martin Gerber.



"Ces petites erreurs ne devraient pas arriver, mais ce n'est pas
grave. Finalement, je préfère que cela arrive à ce moment de la
compétition", relativise Sandy Jeannin. Le capitaine neuchâtelois
poursuit: "Peut-être n'avons nous pas joué qu'à 90% de nos
possibilités. Ce match nous montre que rien n'est acquis et que,
finalement, si la Suisse veut s'imposer, elle doit jouer à fond."
Avec deux matches en moins de 24 heures, les Helvètes ont souffert
physiquement face à une équipe tchèque plus fraîche.

"Manque de forces"

"Il nous manquait les forces nécessaires face à un adversaire
particulièrement fort, résume pour sa part Ralph Krueger. Face à
eux, il aurait fallu livrer le match parfait et ce fut loin d'être
le cas." L'ouverture du score du joueur des Nashville Predators est
intervenue à moins d'une minute de la première sirène, coupant les
jambes des Suisses. "Peut-être qu'avec un score de 0-0 à la pause,
nous aurions entamé différemment la période intermédiaire,
acquiesçait Julien Vauclair. Nous avons désormais deux jours pour
nous reposer, à nous de les utiliser au mieux pour recharger les
batteries."



Après les buts numéro 2 et 3 de la République tchèque en
supériorité numérique, le défenseur de Lugano a été bien malheureux
en expédiant un puck dans son propre but. "J'en marque un comme
celui-ci chaque année, lâche-t-il. C'est la malchance. S'il y avait
une crotte de chien sur toute la patinoire, j'aurais sans doute
glissé dessus ce soir."

Situation toujours enviable

De son côté, Alois Hadamczik, le sélectionneur tchèque, avouait
avoir craint l'équipe de Suisse. "Ils avaient livré un match
vraiment solide la veille face à la Suède et nous avons bien
évidemment pris cette formation très au sérieux. Nous avons
bénéficié de circonstances plus favorables avec un calendrier moins
difficile à négocier qu'eux."



Malgré tout, cette défaite ne change fondamentalement rien à la
situation des Suisses et une victoire face au Danemark enverrait la
Suisse en quarts de finale. "C'est l'objectif actuel, martèle Sandy
Jeannin. Il nous faut trois points et rien d'autre." L'importance
du match face aux Scandinaves saute également aux yeux de Julien
Vauclair. "Cela se jouera dans la tête, à nous de nous y
préparer."



si/jab