L'entraîneur de l'équipe nationale Sean Simpson est fier des M20

Sean Simpson a mis la main à la pâte lors du Mondial M20, où la Suisse a atteint les quarts de finale. Le sélectionneur de l'équipe A a épaulé et secondé Richard Jost durant le tournoi et livre ses impressions sur la relève helvétique.

Pour la première fois de l'histoire, le sélectionneur de l'équipe de Suisse a fait partie du staff des M20 lors du championnat du monde. Sean Simpson, 50 ans, tire un bilan extrêmement positif de cette campagne.

Employé à 100% par la Fédération suisse - ce qui n'était pas le cas de Ralph Krueger -, Simpson doit également avoir l'oeil sur le secteur formation et sur les sélections espoirs. Ainsi est-il toujours présent auprès des M20, pour autant que son agenda le lui permette. A Buffalo et Niagara, le Canadien a oeuvré en tant qu'aide au sélectionneur Richard Jost, par exemple en observant les adversaires. Il a aussi quelques fois, à la demande de Jost, pris la parole face à l'équipe. "J'étais là pour soutenir tout le monde en arrière plan", explique-t-il.

Des convoitises de la part des recruteurs

Simpson est très heureux de ce qu'il a vu durant le tournoi. "Ce n'est pas facile pour les Suisses et les autres espoirs d'Europe de se retrouver au coeur d'un tel événement. Surtout en Amérique du Nord, où les M20 sont déjà considérés comme des adultes et constituent un marché qui suscite l'intérêt de beaucoup. Pour les joueurs, c'est une superbe expérience."

Le sélectionneur a surtout été impressionné par les rencontres des Suisses contre les Etats-Unis et le Canada (défaites 2-1 et 4-1). "Les Canadiens ont éprouvé contre nous plus de difficultés qu'ils n'en attendaient. Quand une équipe est bien organisée, elle monte en puissance tout au long des tournois. Maintenant, nous avons perdu trop souvent le puck dans la zone neutre. Un compartiment dans lequel les Canadiens nous ont totalement dominés."

Ce qui n'empêche pas Simpson d'affirmer être "fier de cette équipe", qui a montré un état d'esprit très positif tout au long du Mondial et s'est révélée en tant que collectif. Mais pas uniquement, quelques éléments ayant fortement tapé dans l'oeil des observateurs, en premier lieu le portier Benjamin Conz. "Tout le monde parle de lui, confirme Simpson, mais aussi de Gregory Hoffmann, Sven Bärtschi ou Reto Schäppi, sur lesquels les recruteurs m'ont posé des questions."

De quoi attiser encore un peu plus les envies des jeunes joueurs de faire le saut vers l'Amérique du Nord pour y imiter Jonas Hiller ou Mark Streit, même si la vie outre-Atlantique n'est pas toujours un conte de fées. "Ils veulent une chance de jouer en NHL et ils sont prêts à assumer ce choix. Ce n'était pas toujours le cas il y a dix ou quinze ans."

Les cas Josi et Niederreiter

Dès lors, comme en football, se pose la question du calendrier. N'est-ce pas un risque de partir très tôt ? "Le deux façons de faire se défendent", estime Simpson, qui prend les cas de Josi et Niederreiter en exemples. "Pour Roman, c'était mieux de rester à Berne, où il a énormément profité de son temps de jeu. Concernant Nino, difficile d'imaginer que ce gars de Davos allait être drafté en 5e position. C'est un gagneur et il peut y arriver. Mais nous devons être prudents et ne pas lui mettre trop de pression. N'oublions pas qu'il n'a que 18 ans et que sa formation n'est pas encore achevée."

Sean Simpson ne rentrera pas directement après le Mondial M20, dont la finale Canada-Russie se jouera dans la nuit de jeudi à vendredi. Le sélectionneur restera en Amérique du Nord et rendra visite aux Suisses de NHL et des ligues mineures. De quoi remplir les journées du Canadien. "Je suis tous les jours sur la route et en contact avec les entraîneurs." Un investissement que Simpson espère voir fructifier lors du championnat du monde A de Bratislava (29 avril 15 mai).

si/alt