La Suisse M20 arrache la 5e place, Niederreiter se confie

L'équipe de Suisse M20 a achevé de manière victorieuse son Championnat du monde. A Buffalo, les protégés de Richard Jost ont en effet remporté leur match de classement contre la Finlande, 3-2 aux tirs au but, et terminent donc cinquièmes du tournoi. Le seul but inscrit dans la séance de penalites l'a été par Yannick Herren (Kloten).

Comme souvent, le portier de Langnau Benjamin Conz s'est montré à son avantage, repoussant tous les tirs au but finlandais et sortant le grand jeu dans la prolongation face à Joonas Nättinen, pourtant en position idéale.

 Les Suisses ont ainsi pris leur revanche sur des Finlandais qui l'avaient emporté 4-0 lors du tour préliminaire. "Un grand compliment à l'équipe qui a vraiment lutté, a déclaré l'entraîneur Jost. Nous avons plus souvent tiré que nos adversaires (ndlr: 30-23) et, en ce sens, notre victoire est méritée."

Pestoni, la révélation suisse du tournoi

Cette statistique démontre aussi que la Finlande n'était pas véritablement concernée par cette rencontre, comme en témoigne sa performance durant l'ensemble du match. Elle avait cependant eu la chance d'ouvrir le score après 22 secondes de jeu seulement, par Teemu Pulkkinen, et de reprendre l'avantage à 2-1 par Erik Haula en infériorité numérique (19e).

A côté de Conz, le meilleur Suisse du tournoi a sans doute été Inti Pestoni, auteur de l'égalisation à 1-1 (3e) en prouvant une fois de plus son instinct de finisseur. L'attaquant d'Ambri-Piotta, qui avait également fait trembler les filets contre les Etats-Unis et le Canada en quart de finale, termine avec un bilan de 7 points, dont 5 réussites. Le 2-2 a été l'oeuvre de Luca Camperchioli (Zurich Lions), qui a dévié un tir de Nino Niederraiter (26e).

 La performance de la Suisse contre la Finlande est plutôt bonne, compte tenu du fait que trois joueurs importants manquaient à l'appel (Reto Schäppi/malade, Renato Engler/blessé et Tristan Scherwey/suspendu) et que seuls 10 attaquants valides étaient à disposition de Jost. Lequel n'a pas caché sa satisfaction. "Je suis très fier", a-t-il simplement conclu.

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Niederreiter: "C'était un immense honneur"

Au sortir du Mondial M20, Nino Niederreiter tire lui aussi un bilan positif. Il loue cette équipe de Suisse et confie que le tournoi n'a pas été sans pression pour lui, no 5 de la draft NHL l'année dernière.

- Nino Niederreiter, qu'est-ce qui a changé par rapport à votre défaite 4-0 contre cette même Finlande que vous venez de battre ?

NINO NIEDERREITER: Après un mauvais départ, nous sommes montés en puissance. Nous avons plus joué avec notre corps et les Finlandais étaient de plus en plus fatigués. L'envie de gagner aujourd'hui était grande, car c'est toujours mieux de terminer un Championnat du monde sur une victoire.

- Le bilan global est plutôt positif pour la Suisse.

NINO NIEDERREITER: C'est ce que je crois également. Nous n'avons qu'une seule contre-performance à notre passif, le premier match contre la Finlande. Nous nous sommes battus pour revenir et avons tout fait pour donner le meilleur. De ce point de vue, nous sommes très contents. Cette 5e place est un bon résultat.

- Quelle est la force de l'équipe de Suisse ?

NINO NIEDERREITER: Certainement la volonté. Nous avions aussi, en dehors de la glace, trouvé une belle alchimie. C'est l'une des meilleures équipes pour lesquelles j'ai joué.

"J'avais de la pression"

- Vous vous êtes inclinés contre les Etats-Unis et le Canada, malgré de bonnes performances. Que manque-t-il encore par rapport aux grandes nations ?

NINO NIEDERREITER: Ce sont de petites choses. Nous devons contrer plus de tirs et plus souvent tenter notre chance. C'était toutefois un pas dans la bonne direction. Comme de réussir à battre un grand comme la Finlande.

- Lors du dernier Mondial M20, vous vous êtes révélé. Cette fois-ci, vous êtes arrivé en tant que no 5 de la draft NHL et avez été promu capitaine de l'équipe. Etait-ce une grande différence ?

NINO NIEDERREITER: La dernière fois, je pouvais jouer de manière totalement libérée. Ici, j'avais de la pression. C'était un immense honneur pour moi d'être nommé capitaine. De ce que je crois, et des retours que j'ai eus, je pense avoir fait un bon travail et je peux en être fier. J'ai donné le meilleur de moi et j'ai été récompensé par cette 5e place.

- N'est-ce pas difficile, après un tel tournoi, de retourner en ligue juniors ?

NINO NIEDERREITER: Naturellement, ce n'est jamais évident. Mes meilleurs camarades repartent et moi, je dois rentrer et à nouveau parler anglais. Ca fait une différence. Mais j'avais déjà dû faire cela l'an dernier et je commence à avoir une petite expérience en la matière. Et je me réjouis également de retrouver mon équipe et d'améliorer ma langue.

Propos recueillis par Sascha Fey, si Zurich