Les rencontres entre l'Allemagne et la Suisse se ressemblent depuis des lustres. Les joueurs helvétiques éprouvent toujours beaucoup de difficultés à s'installer devant la cage allemande. Cette édition n'a pas échappé à la règle. Quand par malheur, la sélection helvétique encaisse un but en début de partie en double infériorité numérique, sa tâche s'alourdit encore.
La Suisse bute sur Endras
Toujours à l'aise quand il s'agit de "gratter" dans les bandes, les Allemands, désormais dirigés par l'Italo-Canadien Pat Cortina, se sont régalés. La Suisse de samedi n'avait pas grand-chose à voir avec celle qui avait battu la Slovaquie la veille. Bien sûr, après avoir concédé l'ouverture du score par Ullmann (5e minute), la sélection de Sean Simpson s'est créé plusieurs chances de but. Rubin, Romy, Wick ou Pestoni ont tour à tour échoué sur Endras (Adler Mannheim).
La bonne partie du portier allemand n'explique pas tout."Bien sûr, nous avons perdu mais il y a finalement plus une différence de style que de valeur entre les deux équipes, souligne Sean Simpson. La Suisse se concentre plus sur la vitesse du jeu tandis que les Allemands sont à fond dans l'engagement physique."
Berra irréprochable
Dans la cage helvétique, Reto Berra, qui avait succédé à Martin Gerber, a lui rendu une copie sans faute. Le Biennois a fait preuve d'une sûreté rassurante. Bombardé de toute part à 5 contre 3, il n'a rien pu faire sur le but allemand.
La Suisse, qui a encaissé le 2-0 final dans la cage vide, a perdu contre une nation classée moins bien qu'elle au classement mondial. Cela n'est-il pas inquiétant en vue du Championnat du monde où la Suisse pourrait se retrouver à devoir remporter ce genre de rencontre pour assurer une place en quarts de finale ? "Non, répond Simpson. Je répète que nous avons livré un bon match, seuls les buts manquaient. Nous pourrons bien compter d'ici le Mondial sur un jeu en supériorité numérique performant. Et il y a encore quelques attaquants en réserve."
Un dernier match contre le Canada
Héros malheureux suite à sa pénalité en début de rencontre, Romain Loeffel contestait le fait que la Suisse ait livré un moins bon match que face aux virevoltants Slovaques. "Je crois qu'on a montré beaucoup de choses. Nous avons aussi connu nos moments de domination avec des occasions que nous n'avons malheureusement pas concrétisées."
Le défenseur de Fribourg-Gottéron, qui fait équipe avec le Davosien Robin Grossmann, rappelle que les matches face à l'Allemagne sont toujours très intenses. "C'est un peu le derby. Depuis les juniors, c'est comme ça. Mais là, ils ont quand même eu la baraka."
Les Allemands, qui figurent au 10e rang mondial juste derrière la Suisse, devront passer par un tournoi de qualification olympique en février. C'est aussi peut-être une explication à leur folle débauche d'énergie vue contre la Suisse sous les ordres de l'Italo-Canadien Pat Cortina. La Suisse disputera son dernier match ce dimanche contre le Canada (13h00) sans plus aucune chance de remporter le tournoi.
si/kg
Deutschland Cup (09-11.11)
Suisse - Slovaquie 3-2 (1-0 2-1 0-1)
Allemagne - Canada 3-2 (0-0 1-0 2-2)
Allemagne - Suisse 2-0 (1-0 0-0 1-0)
Canada - Slovaquie 2-5 (1-0 0-3 1-2)
Suisse - Canada DI 13h00
Slovaquie - Allemagne DI 16h45
Classement (10.11)
1.Allemagne 2 2 0 0 0 5- 2 6
2.Suisse 2 1 0 0 1 3- 4 3
3.Slovaquie 2 1 0 0 1 7- 5 3
4.Canada 2 0 0 0 2 4- 8 0
Télégramme Allemagne - Suisse
Munich. Patinoire olympique. 5500 spectateurs (guichets fermés). Arbitres: Gebei/Schütz (HUN/GER), Hofer/Lajoie (GER).
But: 5e Ullmann (Greilinger, Moritz Müller/à 5 contre 3) 1-0. 60e (59'53'') Gogulla (Michael Wolf, Baxmann) 2-0 (dans la cage vide).
Pénalités: 5 x 2' contre l'Allemagne; 4 x 2' contre la Suisse.
Allemagne: Endras; Baxmann, Hördler; Nikolai Goc, Moritz Müller; Ondruschka, Benedikt Kohl; Petermann, Akdag; Flaake, Festerling, David Wolf; Michael Wolf, Ullmann, Gogulla; Kink, Mauer, Pietta; Hospelt, Marcel Müller, Greilinger.
Suisse: Berra; Blum, von Gunten; Grossmann, Loeffel; Chiesa, Geering; Kparghai, Tim Ramholt; Simon Bodenmann, Romy, Hollenstein; Wick, Ambühl, Bürgler; Pestoni, Walker, Suri; Rubin, Gardner, Fabian Schnyder.
Notes: La Suisse sans Stancescu ni Patrik Bärtschi (surnuméraires). 59'15'': temps mort pour la Suisse.