"Je suis né en Grande-Bretagne, j'ai été élevé au Canada, mais mon métier d'entraîneur je l'ai appris en Suisse. Ce sera toujours ma maison." En prononçant ces mots, on décèle de l'émotion dans la voix de Sean Simpson. Cinq Championnats du monde, une participation aux Jeux olympiques.
Une médaille d'argent (2013), une cinquième place en 2010, une neuvième (2011), une onzième (2012) et finalement une dixième place cette année, les comptes ne sont pas mauvais, mais la Suisse n'a participé que deux fois aux quarts de finale sous ses ordres. "On le voit chaque année, la frontière entre la 2e et la 10e place est de plus en plus ténue, justifie-t-il. Les équipes qui se trouvent derrière la Suisse au classement mondial sont meilleures qu'avant."
"Un honneur de diriger cette sélection"
Dans la bouche de Simpson, un adjectif revient plusieurs fois. Fier. "Chaque jour, ce fut un honneur de diriger cette sélection, ajoute-t-il. Tous les collaborateurs ont oeuvré pour que tout se passe au mieux et je tiens à les remercier." Le désormais ex-coach est fier de ses anciens joueurs, de ceux qui sont venus à Minsk. "Une véritable équipe."
Certains détails n'ont pas tourné en faveur des Helvètes et la défense s'est montrée trop poreuse. "Nous encaissons dix buts en sept matches à Stockholm et 21 ici, précise Simpson. Mais j'ai aimé la réaction de l'équipe contre les Etats-Unis, le troisième tiers face à la Finlande et le match contre le Kazakhstan."
Simpson au pays des Tsars
Anticipant la question, Simpson s'est permis de donner quelques pistes à son successeur - on a parlé de Glen Hanlon - dont le nom n'est toujours pas connu: "Il faudra qu'il se batte pour obtenir les meilleurs joueurs, qu'il puisse compter sur les meilleurs éléments. Il faudra travailler avec les jeunes, car c'est une stratégie profitable sur le long terme. Et puis il devra être un bon communicateur et conserver le même style de jeu."
Après vingt années passées en Suisse (Zoug, Zurich, équipe de Suisse), Sean Simpson et son fidèle assistant Colin Müller vont tenter l'aventure en KHL au Lokomotiv Yaroslavl. Le contrat porte sur deux ans. Quant à l'éventualité de revenir en Suisse, le Canadien de 54 ans laisse la porte ouverte. "Ce n'est pas impossible", a-t-il conclu.
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si/baru
Russes reçus 7 sur 7, Canada 1er du groupe
La Russie a réussi un carton plein en remportant son septième match en autant de rencontres. La Sbornaja a vaincu la Biélorussie 2-1 sans Ovechkin, mais avec Malkin. Dans une partie sans véritable enjeu, les Etats-Unis ont cueilli trois nouveaux points en battant l'Allemagne 5-4.
Le Canada s'est assuré la première place du groupe A en signant une petite victoire 3-2 face à la Norvège. Les Canadiens affronteront en quarts de finale la Finlande. Joel Ward a inscrit ses cinquième et sixième buts de la compétition. Le succès porte sa patte puisqu'il a marqué le 3-2 à la 51e sur une supériorité numérique.
La France finit par céder face aux Tchèques
Qualifiée pour les quarts de finale, la France a tenu tête à la République tchèque, mais elle s'est inclinée en prolongation 5-4. Dans une partie très bizarre, les Tricolores ont mené 0-3 avant de voir les Tchèques virer en tête 4-3. Ces derniers prennent la 3e place du groupe et laissent la 4e aux Français.
Décevante durant le tournoi, la Slovaquie finit sur une bonne note en battant le Danemark 4-3. Les Slovaques terminent ainsi à la neuvième place de ce mondial, soit un rang devant la Suisse grâce à une meilleure différence de buts (-1 contre -2).
Mondial 2014, quarts de finale (22.05)
Canada - Finlande JE 15h00
Russie - France JE 16h00
USA - République tchèque JE 19h00
Suède - Bélarus JE 20h00
Demi-finales (24.05)
CAN/FIN - USA/CZE SA 13h45
RUS/FRA - SWE/BLR SA 17h45