Le mandat est limpide. On pourrait presque parler de rengaine. A Moscou, la Suisse cherchera à atteindre une place parmi les 8 meilleures nations de la planète. En cas de succès, le coach Patrick Fischer aura droit à une prolongation de contrat de 2 ans. L'engagement du Zougois est pour la Fédération l'occasion de remettre un peu de croix blanche après des épisodes "canadiens". A Prague l'an passé, Glen Hanlon avait qualifié la Suisse pour les quarts de finale mais le jeu proposé n'avait jamais satisfait. "Comme chaque année, les quarts de finale sont l'objectif minimal de la Fédération et c'est normal, relève Patrick Fischer. Rien ne sera simple, mais je suis certain que si nous exploitons pleinement notre potentiel, nous y parviendrons."
Un bilan positif
Limogé par Lugano à l'automne 2015, Fischer a trouvé grâce aux yeux de la Fédération. En 11 matches amicaux, le bilan de "Fischi" est de 8 succès pour 3 revers. L'équipe de Suisse souhaite développer un jeu rapide et moderne. Une tendance actuelle et louable mais qui ne peut fonctionner que si Hollenstein & co marquent des buts. Au cours des deux dernières parties, la Suisse l'a emporté en inscrivant 4 goals. Une saine manie qu'il s'agira de répéter dans la cité moscovite.
Manque de joueurs créatifs
Le problème qui se pose pour Patrick Fischer, c'est le manque de joueurs de centre créatifs. Considérés comme la colonne vertébrale de l'équipe, les 4 centres doivent être capables de fabriquer du jeu et d'alimenter leurs ailiers. Or avec Andres Ambühl, Gaetan Haas, Morris Trachsler et Reto Schäppi, la Suisse ne donne pas l'impression d'être au niveau des cadors de son groupe. L'absence de Kevin Romy et le fait que Luca Cunti n'a pas passé le cut font que la Suisse doit composer avec moins de talent. Si le staff a tenté de sortir Martin Plüss de sa retraite internationale, c'est bien que les coaches sont conscients du problème. Très bon en préparation, Lino Martschini devra rejouer la même partition que face à l'Allemagne lors du dernier match-test.
ats/bolt
La Russie pour effacer l'affront de Prague
Dès vendredi, la Russie part en quête de son 28e titre dans son championnat du monde. Favorite de son groupe, la Sbornaja n'a pas le droit à l'erreur après la baffe reçue l'an dernier en finale à Prague contre le Canada (6-1). Les leaders s'appellent cette année Pavel Datsyuk (Detroit Red Wings et retraité de la NHL), Artemi Panarin (Chicago Blackhawks) et Alexei Emelin (Canadien de Montréal).
Dans le groupe B à St-Pétersbourg, ce sont trois jeunes stars qui seront en vitrine. Connor McDavid pour le Canada, Auston Matthews pour les Etats-Unis et Patrik Laine pour la Finlande.