Une saison ouverte à l'heure du premier bilan

Hormis Rapperswil, qui a attendu sa 10e sortie pour remporter sa
1ère victoire, toutes les formations prennent un certain goût à
engranger des points par ci par là. Même si Davos, en étant leader,
semble le club le plus régulier, Kloten est l'équipe qui
impressionne le plus, avec 6 de ses 7 succès à l'extérieur.



Au niveau de la barre, seul Zoug, sur les 5 clubs un peu
décrochés, devrait avoir les moyens de refaire surface.

Menu discipline pour Genève

Finaliste malheureux en avril et vainqueur de tous ses matches
amicaux, GE-Servette n'a cependant pas encore trouvé son rythme
cette saison: la faute à un manque de discipline, secteur qui a été
la clé du succès grenat en 07/08. "Les pénalités sont le gros
point noir de ce début de championnat", avoue Paul Savary.
"Le plus important est de respecter notre système, qui a fait
ses preuves la saison dernière. Mais nous sommes encore en période
de rodage". Pourtant le groupe n'a quasiment pas changé!
"Cela ne signifie rien. Il faut tout de même relancer la
machine et monter en puissance", répond le no41.



Cinquième (18 points en 10 rencontres), Genève peut néanmoins être
satisfait au niveau comptable. Invaincus aux Vernets, les Aigles
peinent à l'extérieur avec 4 revers. "En déplacement, nous
avons du mal à entrer dans le match. Puis menés, cela devient
dur", explique l'attaquant.



Si le système de McSorley n'a pas changé, un point est inquiétant
comparé à l'an passé: le rendement des étrangers. "Pour
l'instant, ils changent souvent de blocs et peinent à marquer. Mais
ils vont retrouver leur forme avec le travail. En 2007, Genève a
commencé à carburer à la mi-octobre. Nous sommes donc dans les
temps...", lance Paul Savary.

Menu constance pour Fribourg

Auteur d'une bonne entame de championnat, contrairement à
certaines années, avec 4 succès en 6 matches, Gottéron a par la
suite marqué le pas. "On se situe dans la fourchette où on veut
être. Cependant, c'est certain qu'on doit être plus constant",
déclare Caryl Neuenschwander. L'attaquant des Dragons poursuit:
"on reste une équipe jeune. On a besoin de travailler dur pour
atteindre une certaine régularité et tenir toute la saison, qui est
longue. Mais malgré cette baisse de régime, on est dans le
coup". Fribourg, qui joue toujours sur ses émotions pour
gagner, doit surtout être plus constant en situations
spéciales.



Avec un poids offensif plus conséquent que la saison passée (avec
Wirz, Jeannin,...), Serge Pelletier n'a pas pour autant changé son
système, axé sur la défense. "En attaque, chacun doit trouver
son équilibre. Nous avons toujours la même liberté, à condition de
faire notre boulot défensif", lâche le no71. Quelle est alors
la différence cette saison? "Il y a plus de concurrence. Tout
le monde travaille plus et c'est positif pour tous", admet le
Neuchâtelois. "Cet effectif plus large nous aide comme
maintenant, où nous avons passablement de blessés. Chacun prend
plus de responsabilités", dixit Neuenschwander.

Menu confiance pour Bienne

Onze duels, onze unités: Bienne fait
plus que de se défendre pour un néo-promu. En accrochant les chefs
et en grignotant quelques points, l'équipe seelandaise doit
cependant se cuisiner une certaine sérénité pour espérer voir plus
haut. "Malgré les 3 revers aux penalties, la confiance est bien
là", contredit Mathieu Tschantré. "Jusqu'à maintenant, on
est content. Le seul secteur où on a besoin de confiance est le
power-play, qui était notre point fort en LNB..." Qu'est-ce
qui change alors le plus en LNA? "Le hockey est toujours le
même, mais la précision, le détail dans les passes font la
différence", répond-il.



Même si les Biennois restent sur 5 revers de suite, ils gardent la
tête haute, selon l'attaquant. "Le climat est toujours au top.
Tout le monde travaille pour s'améliorer, à l'image de Tuomainen.
Le Finlandais ne joue plus mais se comporte en leader à
l'entraînement".



Sachant qu'octobre et novembre sont souvent des mois décisifs, le
HCB est devant un joli défi, qui commence ce week-end contre
Langnau et Rapperswil. "Même si l'effet surprise s'est estompé,
on va progresser. Au début, on ne savait pas où on était, désormais
on va s'adapter, faire mieux et passer le niveau supérieur",
conclut Tschantré.



Sébastien Clément