Les Lions de Zurich gagnent en Europe mais perdent en Suisse

Finalistes du dernier championnat de LNA, les Lions de Zurich et
Genève-Servette, ont quitté les playoff sans gloire au premier tour
sur deux secs 4 à 0. Vainqueurs de la Ligue des champions le 28
janvier, les Zurichois ont écrit une nouvelle page d'histoire en
étant le premier tenant du titre éliminé en quatre matches.



Les Lions ont sans doute payé le prix de leur parcours
sensationnel en compétition européenne. «Normalement après un
grand titre comme celui-ci, la saison est terminée», avait
laissé entendre l'entraîneur zurichois Sean Simpson avant sa série
contre Fribourg. Ses joueurs lui ont malheureusement donné raison.
Lors des trois premiers matches contre Gottéron, ils ont joué sans
émotion et dans la quatrième partie, ils ont été incapables de
traduire sur le plan comptable leur nette domination.

Le mea culpa de Sean Simpson

«Nous n'étions pas en forme mentalement et physiquement
après la Ligue des champions, a poursuivi Simpson. Vous
pouvez me poser dix questions, c'est bien la raison de notre
élimination.» Le Canadien accepte d'assumer la responsabilité
de cet échec. «C'était de ma faute. C'est humain après un tel
succès. Ce sera peut-être une leçon pour la prochaine équipe suisse
qui gagnera la Ligue des champions. Elle devra apprendre de mon
expérience et de celle de l'équipe. Nous somme déçus mais d'un
autre côté ce fut une saison fructueuse. Nous avons remporté le
titre européen et personne ne peut nous l'enlever.»

Particulièrement frustrant

Les Zurichois n'ont pas manqué de volonté au cours du dernier
match. Ils n'ont pas connu la réussite sur le plan offensif si l'on
songe à la dernière minute du temps réglementaire. Ryan Gardner
avait le but vide en ligne de visée quand il a ajusté le poteau.
Quelques secondes plus tard, Monnet tirait de toute ses forces mais
Heins parvenait à retenir le puck on ne sait trop comment. Sur le
contre, Sprunger a fini par trouver l'ouverture pour une
égalisation inespérée. «Que le match ait pu se terminer de
cette façon est particulièrement frustrant, soulignait le
capitaine Mathias Seger. Si nous avions pu repartir de
St-Léonard, le sens de la série aurait pu tourner.»



Vieux grognard, Seger ne manquait toutefois pas de relever les
mérites de l'adversaire. «Fribourg a disputé une série quasi
parfaite. Compliment à l'équipe.» Depuis l'introduction des
playoff en 1986, c'est la première fois qu'un tenant du titre est
éliminé la saison suivante sans une victoire.



si/bao