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La comédie des transferts bat son plein

Daigle, d'abord à Davos, a joué 2 matches pour Gottéron, avant d'aller à Langnau.
Daigle, d'abord à Davos, a joué 2 matches pour Gottéron, avant d'aller à Langnau.
La Ligue nationale, en l'absence de réglementation stricte au niveau des transferts, est parfois le théâtre de va-et-vient difficiles à suivre pour le public. Dernier épisode en date, les pérégrinations d'Alexandre Daigle.

La comédie des transferts qui agite la Ligue nationale a connu
une nouvelle «embellie» cette semaine. Oliver Setzinger en est la
parfaite représentation. L'Autrichien a battu Ambri mardi avec les
Langnau Tigers et vendredi il sera à nouveau à Langnau sous le
maillot de... Davos pour affronter les Tigres. En échange,
Alexandre Daigle (34 ans) a été transféré la semaine dernière de
Davos à Langnau. Il a logé les premiers jours à l'hôtel, car il
devait attendre que Setzinger libère son logement, ce qui a été
fait ce mercredi. Daigle a dû purger trois matches de «suspension»
puisqu'il avait déjà fait l'objet d'un transfert cette saison en
portant le temps d'un week-end les couleurs de Fribourg-Gottéron,
avant de revenir à Davos et de repartir en Emmental.



Langnau a déjà engagé quatre nouveaux joueurs (Daigle, Benjamin
Conz, Luca Cunti et Adrian Gerber) depuis le début de la saison et
cédé trois éléments (Michel Zeiter, Thomas Walser, Setzinger).
C'est étonnant de la part d'un club que l'on considère déjà
condamné aux play-out. «Nous avons longtemps réfléchi pour
l'échange Daigle/Setzinger
, explique le manager des Tigers,
Ruedi Zesiger. Nous ne nous démobilisons pas contrairement à ce
qu'on nous reproche. Au contraire, nous essayons de renforcer notre
équipe.
»

Les clubs disposent

La Ligue nationale suit l'affaire avec scepticisme. Son
président, Marc Furrer, avait exhorté les clubs à plus de raison au
début de la saison, à ne pas jeter l'argent par les fenêtres dès
qu'un joueur se blesse ou connaît un rendement insuffisant. C'est
raté. «Nous avons retravaillé les règlements et augmenté les
matches de suspension en cas de plusieurs transferts du même joueur
dans l'espoir qu'il y aurait moins de transferts de courte
durée
», explique Patrick Reber de la Ligue nationale. Mais les
clubs qui votent les règlements se débrouillent toujours lors des
assemblées générales pour ne pas se lier les mains sur le marché
des transferts...



Michel Zeiter devait quitter l'Emmental parce que Langnau devait
économiser en septembre. Le salaire du Zurichois était trop lourd
pour le club bernois. Ensuite, le gardien Schoder n'a pas répondu à
toutes les attentes. Les dirigeants sont allés chercher Benjamin
Conz à Genève-Servette. Le club genevois assure même le salaire de
Conz parce que Chris McSorley, le manager-entraîneur des «Grenat»
avait garanti des matches à Conz dans son nouveau contrat. Après
l'arrivée de Tobias Stephan aux Vernets, McSorley s'est retrouvé un
peu coincé avec son talentueux jeune portier. De son côté,
Setzinger a provoqué son départ de Langnau après un début de saison
misérable qui lui minait le moral. Setzinger et son agent ont
cherché une solution de repli et l'ont trouvée à Davos, où Daigle
était tombé en disgrâce depuis longtemps.



si/tai

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Plus sévère ailleurs

A l'étranger, il n'y a pas de carrousel des transferts comparable à la Suisse. En Allemagne, Daigle n'aurait jamais pu repartir de Davos après son escapade à Fribourg. Après un deuxième transfert, le joueur ne peut plus bouger de la saison. En Suède, les transferts ne sont autorisés que pendant la pause de l'équipe nationale en novembre. En Suisse, les transferts sont libres jusqu'au 31 janvier. D'ici-là, il faut s'attendre encore à de nombreux changements. La tendance est même à l'augmentation...