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Julien Sprunger se livre sur son avenir prometteur

Julien Sprunger veut montrer qu'il a l'étoffe d'un grand
Julien Sprunger veut montrer qu'il a l'étoffe d'un grand
Pur produit de Gottéron, Julien Sprunger est un des plus grands espoirs du hockey suisse. L'attaquant de 21 ans voit devant lui se profiler une saison décisive.

Drafté par le Minnesota Wild en 2004, le Fribourgeois, qui a
terminé ses études ce printemps (maturité artisanale), va se
consacrer désormais à 100% au hockey. Ses priorités: une bonne
saison avec les Dragons, une 2e année en équipe nationale et faire
le pas en NHL. Souvent touché par des commotions (environ 7),
Sprunger ne s'inquiète pas et regarde vers un bel avenir.

Julien Sprunger à l'interview

TXT: Depuis vos premières glissades sur la glace, vous
portez le maillot de Gottéron. Qu'est-ce qui vous fait rester à
Fribourg? Est-ce un bon club formateur?




JULIEN SPRUNGER: Gottéron est une très bonne
école. On y travaille avec des personnes compétentes. Ce club est
un bon tremplin. Rien que les exemples de Wirz et d'Aebischer le
prouvent. Et Fribourg peut également en profiter. Ces dernières
saisons, j'ai eu des propositions d'autres clubs suisses, mais j'ai
eu peur de partir. A Fribourg, je suis chez moi. Je reste aussi un
jeune joueur et, à St-Léonard, j'ai l'opportunité d'avoir des
responsabilités.



- Avec le départ de Monnet, vous devenez le principal buteur
helvétique du club. Pensez-vous être un leader?




JULIEN SPRUNGER: Chaque année, on attend plus de
moi. J'ai de plus en plus de pression. Ce n'est pas facile à 21
ans, mais je n'ai pas peur. Je prends cela comme un challenge. De
toute manière, mon rôle ne change pas, ma force étant de marquer
des buts. Même avec l'équipe de Suisse, Ralph Krueger attend que je
sois un leader en attaque. A Fribourg, j'ai également des
responsabilités auprès des jeunes qui m'écoutent beaucoup dans les
vestiaires.



- Avec ces responsabilités, cette saison s'annonce cruciale
pour vous!




JULIEN SPRUNGER: Il est vrai que j'attends de
faire LA bonne saison qui me permettra de faire le saut en NHL. Cet
automne, j'aurais déjà dû aller faire le camp d'entraînement avec
Minnesota, mais Gottéron, qui compte sur moi, voulait que je reste.
D'ailleurs, c'est ma dernière année sous contrat avec le Wild.
Après, je deviens agent libre... Mais je ne m'inquiète pas. J'ai
désormais terminé mes études et je vais me concentrer à 100% pour
le hockey. J'espère ainsi faire une bonne saison avec Fribourg et
jouer le CM'08 au Canada.



- Par rapport aux études, comment avez-vous géré ces dernières
années? Pensez-vous y retourner un jour?




JULIEN SPRUNGER: Je m'étais fixé la maturité
comme objectif. Je suis content de l'avoir réussie. Bien sûr, ce
n'est jamais facile d'associer le hockey professionnel et les
études. Chaque jour, je me levais à 6h30. C'était une corvée. Mais
avec les encouragements de mes parents et l'aide de mes amis, je
n'ai eu aucun problème. Je n'ai jamais mélangé les deux, je pensais
soit au hockey, soit à l'école. Je ferai le point sur ma situation
dans un an pour voir si je reprends les études.



- Votre futur va dépendre de votre passage ou non en NHL.
Alors que plusieurs Suisses ont échoué outre-Atlantique, quelles
sont vos ambitions?




JULIEN SPRUNGER: C'est certain que la première
année en Amérique du Nord est difficile. C'est une période plus
négative, où tu gagnes moins d'argent. Mais c'est une question de
mentalité. Si tu arrives à percer, cela devient une expérience
extraordinaire. Les exemples d'Aebischer et de Streit le prouvent.
Si j'ai la chance de faire le pas, je veux me donner une année
d'adaptation avant d'exploser. Mon physique (1m94 pour 90kg) peut
m'aider à réussir.



- Avant de penser à la NHL, vous allez devoir confirmer en
équipe de Suisse, notamment au Mondial à Québec...




JULIEN SPRUNGER: Après Moscou, où j'ai marqué
deux buts, j'espère en effet continuer avec l'équipe nationale.
Nous avons de belles échéances avec le Championnat du monde de 2009
en Suisse et les JO de Vancouver en 2010. Je suis persuadé que ce
groupe va se développer pour décoller une fois du 8e rang mondial.
Axé sur son système défensif, Krueger laisse plus de liberté en
attaque. Je suis certain que plusieurs jeunes comme moi vont
exploser dans ce secteur ces prochaines années.



- Une seule chose semble pouvoir vous arrêter, une blessure!
Vous avez déjà eu 6-7 commotions cérébrales. Fabian Guignard a mis
fin à sa carrière cet été pour cette raison. Cela vous fait-il peur
pour l'avenir?




JULIEN SPRUNGER: Non! Sur la glace, je n'ai pas
peur d'aller au contact. Je ne dis pas que je ne fais pas
attention. Bien sûr, le cas de Guignard me fait réfléchir. Sandro
Abplanalp, aussi touché par ce problème, était resté un mois sans
pouvoir regarder la lumière! Pour ma part, je suis positif. Je n'ai
pas de séquelles et mes derniers tests neurologiques sont
bons.



TXT/tou Interview de Sébastien Clément

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Sprunger en 9 réponses

La première chose que vous faites le matin:
je déjeune.

Votre meilleur souvenir:
mon draft en NHL en 2004 (par Minnesota) et mon 1er but en LNA, en mars 2004 contre Bâle.

Vos pires souvenirs:
mes blessures.

Pour vous le hockey, c'est:
une belle école de vie.

Si vous n'aviez pas été hockeyeur:
footballeur (rires) et également comme attaquant. J'aime marquer des buts.

Votre devise:
toujours faire mieux.

Votre idole:
Gil Montandon. Cela serait un rêve de jouer aussi bien et aussi longtemps que lui...

Le dopage:
je suis 100% contre, c'est de la tricherie. Je suis d'ailleurs ambassadeur chez Swiss Olympic pour lutter contre le dopage.

Votre salaire:
il est bien mais l'argent ne remplace pas les émotions du hockey. J'ai plus de plaisir à marquer un but que de recevoir mon salaire.