Après sa retentissante victoire devant Berne (4-2) dimanche,
Genève-Servette se retrouve face à un nouveau défi: assurer sa
deuxième place du tour de qualification. Les Genevois n'ont plus
que Zoug à contenir pour obtenir leur meilleur classement depuis
leur retour dans l'élite en 2002.
La deuxième place, Genève-Servette l'a déjà décrochée à cinq
reprises à la fin des années 60 et au début des années 70 (derrière
Grasshoppers, Kloten et La Chaux-de-Fonds). C'était une autre
époque où les Vernets accueillaient plus de 10'000 spectateurs pour
les matches au sommet et que le championnat comprenait 28
matches...
Déjà une saison faste en 2003-2004
Depuis son accession en LNA en avril 2002, le club genevois
avait déjà connu une saison faste en 2003-2004, récompensée par une
3e place au terme du tour de qualification avec une équipe emmenée
par Philippe Bozon et Oleg Petrov (élimination en demi-finales 4-1
face à Berne).
Dans ce championnat à 48 matches où les matches nuls existaient
encore, les Genevois avaient atteint une moyenne de plus ou moins
1,75 point par match rapportée aux règlements d'aujourd'hui
(victoire à 3 points). Aujourd'hui, ils culminent à 1,95 pt après
37 matches!
Un futur budget de 14 millions?
Comment le club en est-il arrivé là après un championnat
2006-2007 bouclé à la 7e place et sans grand changement dans
l'effectif? La principale raison tient sans doute dans la stabilité
dont fait preuve l'équipe genevoise au niveau de son management.
Elle peut encore rermercier aujourd'hui la firme Anschutz d'avoir
confié les clés à Chris McSorley à l'été 2001.
Le Canadien s'est rapidement trouvé dans une position de force où
il a certes régné sans partage mais personne n'est venu lui mettre
des bâtons dans les pattes quand il s'est agi de conduire la
première équipe. En compagnie de son adjoint, Hans Kossmann, il a
su parfaitement négocier le départ de la compagnie Anschutz et
assurer, pour l'instant, l'avenir du club.
Si l'omnipotence de l'homme de Hamilton dérange quelques bien
pensants dans la République genevoise, il faut bien se demander où
serait le club si on avait laissé les sponsors se mêler de la
gestion de l'équipe comme on le voit ailleurs? Sans doute en LNB,
voire plus bas si l'on voit avec quelle difficulté le président
Hugh Quennec a réussi à stabiliser le budget à plus de 8 mio de
francs. Dans une interview au "Temps", le Canadien estime que le
plus dur est passé et qu'il peut même entrevoir de monter à 14
millions dans les prochaines années ce qui ouvrirait de nouvelles
perspectives sportives au bout du Lac.
si/dbu
LNA: 37e journée
Ambri -ZSC L. VE 19h45
Bâle -Zoug VE 19h45
Berne -Kloten VE 19h45
Lakers -Fribourg VE 19h45
.
Classement (08.01)
.
1.Berne 36 25 2 3 6 118- 59 82
2.Genève 37 17 10 1 9 131- 90 72
3.Zoug 36 19 2 4 11 129-109 65
4.ZSC L. 36 15 4 4 13 106- 85 57
5.Davos 36 17 2 1 16 101- 92 56
6.Kloten 35 17 0 5 13 92- 93 56
7.SCL T. 36 16 2 3 15 126-124 55
8.Fribourg 35 13 5 3 14 89-105 52
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9.Lakers 36 14 2 3 17 105-122 49
10.Lugano 37 10 6 5 16 88-111 47
11.Ambri 36 10 5 4 17 106-124 44
12.Bâle 36 2 1 5 28 70-147 13
Le karaté et Mona
Lorsqu'on demande aux joueurs d'expliquer leur efficacité cette année, ils répondent pratiquement tous que c'est grâce aux cours de karaté introduit le printemps dernier. Cette nouvelle activité aurait forgé un nouvel état d'esprit à un ensemble qui manquait parfois de force morale pendant le championnat.
Une autre explication du bon parcours 2007-2008 se tient devant la cage genevoise. Genève ne remerciera jamais assez FR Gottéron de lui avoir cédé Gianluca Mona en 2006,une saison avant la fin de son contrat avec une prime de compensation en sus pour le joueur! McSorley a eu fin nez de relancer le Léventin en difficulté à St-Léonard.
Il talonne Marco Bührer
Après une première saison correcte, le gérant de fortune explose depuis qu'il s'est assuré les services d'un entraîneur spécifique, le Canadien Sébastien Beaulieu. Sur les cinq points engrangés ce week-end à Kloten et face à Berne, quatre et demi reviennent à Mona,auteur d'arrêts déterminants. Il talonne le portier bernois Marco Bührer à la statistique. Qui l'eut cru?
"Ca me fait plaisir pour lui" relève son coéquipier John Gobbi. "Quand il est arrivé, certains se sont permis de croire qu'il était presque "fini". Il pourrait devenir le meilleur gardien de la Ligue."