Fribourg donne une leçon de hockey à Genève

La guerre psychologique entre Gottéron et Genève a pris une
nouvelle dimension lors du 4e acte. Annoncé blessé pour 6 mois,
Aubin était présent sur la glace! Après l'épisode Rubin, voilà un
nouveau rebondissement qui ne manque pas de sel. Soit la gravité de
la blessure du Canadien (ligaments croisés du genou déchirés) a été
exagérée, soit le staff de Gottéron prend des risques sur la santé
et l'avenir de son attaquant étranger. Même si l'intox fait partie
du jeu, les deux équipes ont-elles besoin d'aller si loin? Si la
présence de Rubin avait décuplé la motivation des Dragons, celle
d'Aubin n'a eu aucun effet sur Genève.



En s'imposant 6-1, Gottéron est la 1ère équipe à faire le break
dans cette série. Ce succès dans ce 4e acte récompense la formation
qui s'est créé le plus d'occasions nettes dans ce match. Sans
compter que la bande à Pelletier a encore galvaudé 1'53" à 5 contre
3 dans le 2e tiers.

Mais où est passé le GSHC de la saison régulière?

Mowers, dont l'état de forme impressionne, et Sprunger ont été
les 2 hommes à la base de la victoire. Mais c'est avant tout un
travail défensif de tous les instants qui a permis aux Dragons de
remporter ce 4e acte. Que dire du match d'Aubin? Le Canadien a eu
certes un temps de jeu réduit mais son impact s'est révélé
précieux.



Au final, le score est évidemment trop sévère pour les hommes de
McSorley, qui ont perdu pied dès le 3e but encaissé (54e). Evoluant
sans idées et sans confiance, ils ont fait pâle figure. Le Genève
si brillant et si efficace du championnat régulier a soudainement
disparu: trop de fautes individuelles et surtout beaucoup trop de
pénalités. Le retour de Kolnik (suspension de 7 matches) est passé
quasi inaperçu. Le Slovaque n'a pas pu sauver les meubles. Les
Grenat ont reçu un coup de massue mais comme le disent si bien les
hockeyeurs: le quatrième point est toujours le plus difficile à
gagner...

LA PAROLE AUX ACTEURS DE LA SOIREE

Nous nous sommes
battus nous-mêmes

Chris
McSorley

SERGE AUBIN:

Comme vous, je n'aurais jamais pensé jouer ce 4e match. J'ai
évolué avec une attelle spéciale qui m'a tenu le genou. Je ne suis
pas à 100% mais j'aide l'équipe comme je peux même si ce n'est pas
énorme. La douleur est là, mais quand on gagne, on ne la sent
presque plus. Je dois voir le médecin mercredi et on verra s'il est
possible de jouer jeudi aux Vernets. Le fait de toujours mener au
score nous a aidés. Je trouve que l'on a bien contrôlé la partie.
Et Caron a sorti les arrêts au bon moment et a une nouvelle fois
sorti un grand match.

JULIEN SPRUNGER:

Le score est sévère pour
Genève. Mais j'estime que l'on a fait un gros match, presque le
match parfait. C'est vrai que le score a été très longtemps serré
et ça pouvait tourner dans les deux sens. Il était important de
faire le break mais rien n'est joué. Devant ses fans, Genève va
sans doute montrer une grosse réaction. La présence d'Aubin m'a
aussi surpris. Il ne s'était pas entraîné avant ce match. C'est sa
décision et ça démontre bien qu'il tient à l'équipe. Sa présence
est un signal fort pour nous tous.

CHRIS MCSORLEY:

A l'issue de ce match, les
joueurs ont eu une discussion entre eux à laquelle je n'ai pas
assisté. On est pour l'instant victime de circonstances
défavorables dans cette série. Nous nous sommes battus nous-mêmes
en commettant plus de fautes que l'adversaire. Je ne crois pas que
l'on soit nerveux. On a abordé cette série de playoff avec beaucoup
de confiance. J'y crois encore. La présence de Serge Aubin sur la
glace ne m'a pas du tout surpris. On savait qu'il n'était pas
blessé!

PAUL SAVARY:

On a essayé de pousser, on y
était presque. Perdre 6-1 ou 12-1 ne change rien. Notre confiance
est maintenant à zéro. On doit jouer plus relâché. On s'est mis
trop de pression à l'aube de ces playoff et ça se ressent. On a eu
une bonne discussion après ce match. On doit tous réagir et plus
aider son coéquipier lors du prochain acte. Peu importe le système
en face, on doit regarder sur nous. Le problème est juste au niveau
mental. Aubin? Ils ont dit que Rubin jouait la comédie, alors que
dire d'Aubin? Il est en tout cas très solide. Joli
Serge!



Fribourg, Stéphane Altyzer

BERNE FACILEMENT QUALIFIE POUR LES DEMIES

Berne est le premier qualifié pour les
demi-finales. Les joueurs de la capitale se sont imposés 3-1 à
Lugano et ont bouclé leur série par un 4-0. Zoug a pris un avantage
certain sur les Zurich Lions grâce à un succès 4-2 au
Hallenstadion. Les Zougois mènent 3-1 dans la série. 2-2 entre
Kloten et Davos.



Berne remporte donc 4-0 sa série contre Lugano, n'a fait que de la
figuration pendant quatre matches. Pourtant quand Sannitz a égalisé
(1-1) à la 22e, on a cru que les Tessinois étaient capable
d'inquiéter les Bernois. Il n'en fut rien. Les défenseurs Josi sur
un contre à 4 contre 5 et Beat Gerber ont assuré la qualification
de Berne.

Zoug confirme, Kloten revient

La série entre Kloten et Davos semble elle être appelé a duré,
comme lors de la finale de l'an dernier, où les deux équipes
avaient eu besoins de sept matches pour se départager. L'intenable
Tchèque Petr Taticek avait ouvert le score pour les Grisons avant
que Jenni, au terme d'un époustouflant solo, puis Rintanen ne
renversent le score.



Dans le dernier quart de finale enfin, les Zurichois peuvent être
en colère. Alors que le score était de 1-1, les arbitres Eichmann
et Stricker ont annulé un but du Zurichois Geering pour une faute
de Alston sur Markkanen. Une décision qui a énervé l'entraîneur
Sean Simpson que M. Eichmann a puni d'une pénalité mineure. Sur le
jeu de puissance qui a suivi, Duri Camichel faisait passer le score
à 2-1 pour Zoug dans l'ambiance de corrida qu'on imagine.

DUCA ENVOIE BIENNE EN ENFER

Dans les demi-finales des playout,
Ambri-Piotta n'est plus qu'à une victoire du maintien en LNA. Lors
du 4e match, les Léventins ont battu Bienne 5-4 et mènent désormais
3-1 dans la série. Rapperswil-Jona a égalisé 2 à 2 dans sa série
contre Langnau grâce à sa victoire 7-4.



Ambri peut remercier son attaquant Paolo Duca, auteur d'un triplé.
Le Léventin a marqué les deux buts de la victoire dans la dernière
période. Les Seelandais ont tiré sur le poteau à 17" du terme de la
partie. Bienne, neuvième du tour de qualification, semble bien
parti pour prolonger sa saison et se battre "en finale" pour sauver
sa place en LNA.



Les Lakers ont eux repris l'avantage de la glace face à Langnau.
Ils ont pourtant été menés 2-0 après des buts de Simon Moser et de
l'Américain Naumenko. En sept minutes, les Lakers avaient retourné
la situation. L'Autrichien Thomas Pöck a réussi un doublé pour les
hommes de Christian Weber.



si/rsch