GE-Servette n'est pas mort! Magnifique succès à Berne

Non, non et non! Genève l'a gueulé en choeur lors d'une finale
qui nous livre son lot de "crises cardiaques". Au pied du mur, les
Grenat sont allés puiser dans leur valeur les ressources pour ne
pas mourir et s'imposer 3-2 à Berne.



Privée de Toms, malade, puis de Salmelainen, renvoyé au vestiaire
pour un geste revanchard à la tête de Froidevaux (54e), la bande à
McSorley s'est battue à coeur ouvert pour continuer à rêver de
titre face à des Ours nerveux. Après 2 revers express en
prolongation, les Aigles ont même renversé la vapeur, Bezina
délivrant les siens après 3'11" de temps additionnel en
supériorité.

La malédiction bernoise

Ce soir, le coeur a
parlé, mais notre discipline a aussi fait la différence.

Goran Bezina

Berne semble lui
maudit. Jamais, depuis l'introduction des playoff en 85/86, le club
de la capitale n'a réussi à conclure un titre sur sa patinoire, en
9 finales. Au-delà de cette malédiction, les Ours n'ont jamais pris
les devants dans cet acte V, étant obligé de courir après les
réussites de Déruns et Suri.



Pourtant dominateur, et malgré de multiples occasions dans le 3e
tiers (dont 5' à 5 contre 4), le "SCB" n'a pas pris un avantage qui
aurait pu être décisif. Au lieu de cela, ce duel reste toujours
plus indécis, même si Salmelainen risque une suspension. Mais le
coeur grenat peut faire plier l'armada bernoise...

Les réactions genevoises

CHRIS MCSORLEY:

Oui, le titre reste possible. Ce soir, le résultat est juste,
car nous étions la meilleure équipe sur la glace. Nous avons évolué
avec la rage au ventre. Nous savions que nous avons les moyens de
battre Berne. Sur 4 des 5 derniers matches, nous avons été
meilleurs lors du 3e tiers. Le coeur a fait la différence et va
continuer à le faire. Mais attention Berne en a aussi!

RETO SURI:

Nous avons montré un gros
caractère. Même sans Toms, malade, et Salmelainen, qui pourrait
être suspendu jeudi, nous avons gagné en équipe. Nous savons que
nous sommes forts ensemble et nous allons nous battre jusqu'au
bout. Rien n'est encore définitif.

GORAN BEZINA:

La série est relancée, oui!
Mais il faudra rester très solide jeudi aux Vernets pour s'offrir
un 7e duel à Berne. Ce soir, le coeur a parlé, mais notre
discipline a aussi fait la différence. Nous devons prendre moins de
pénalités que Berne, car ce genre de situation nous use davantage.
Nous n'avons pas le contingent bernois. Les 5 minutes à 4 contre 5,
il fallait les tuer sinon c'était fini. Et là, c'est bien le coeur
qui a fait le boulot, pas les jambes. Nous avons ensuite eu peur de
prendre un but très vite en prolongation. Au final, heureusement
que nous avons marqué après 3'11 pour garder de l'énergie pour la
suite.

JOHN GOBBI:

Après avoir perdu 2 fois très tôt
en prolongation, nous avons assuré la 1ère minute pour tout donner
ensuite dès que l'occasion se présentait. L'équipe a vraiment du
caractère pour aller jusqu'au bout. Mais pour cela, il faut oublier
cette victoire. Nous avons encore du pain sur la planche qui nous
attend jeudi.

La parole aux Bernois

Nous n'avons pas
joué assez intelligemment et j'ai remarqué un peu de stress sur mes
joueurs dans certaines situations.

Larry
Huras

LARRY HURAS:

Nous
n'avons pas assez travaillé sur la glace et nous avons donné trop
de chances à Genève. J'attends plus de mes hommes. Même si Stephan
a de nouveau bien joué, ne marquer que 2 buts à la maison n'est pas
suffisant. Nous n'avons pas joué assez intelligemment et j'ai
remarqué un peu de stress sur mes joueurs dans certaines
situations. Ce soir, ce sont les Aigles qui ont plus voulu la
victoire. La possibilité de 5 minutes à 5 contre 4 en fin de match,
c'est dommage. Mais ce sont les playoff et cela a fait basculer le
match. Désormais nous allons tout faire pour aller chercher le
titre aux Vernets et pas attendre samedi.

CHRISTIAN DUBE:

Nous étions peut-être nerveux
au début. Par la suite, nous avons mis beaucoup Stephan à
contribution. Mais le portier grenat a encore réalisé un solide
match. Après cela se joue sur des détails, comme le power-play.
Nous ne sommes pas capables de marquer durant 5 minutes à 5 contre
4 et ensuite Genève a eu besoin de 19 secondes de supériorité pour
inscrire le but décisif en prolongation...

MARTIN PLUESS:

Nous sommes en playoff et nous
devons faire plus pour être titrés. Nous savions que cela n'allait
pas être facile de conclure.Il faut oublier ce premier revers à
domicile des playoff et travailler plus jeudi.



De Berne, Sébastien Clément