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Chris McSorley: "Je n'ai pas de regrets avec ce début de saison"

Le natif de Hamilton au Canada dirige Genève depuis 2001.
Le natif de Hamilton au Canada dirige Genève depuis 2001.
Le tout-puissant patron de Genève-Servette revient sur un début de saison manqué. Pour Chris McSorley, le titre reste à la portée du GSHC. Et l'arrivée de Dan Fritsche, ex-joueur de NHL, doit redonner confiance à sa troupe.

Genève-Servette a signé sa quatrième victoire de la saison à Rapperswil lors de la dixième ronde de LNA (4-2), permettant aux Aigles de passer au-dessus de la barre. Week-end concluant donc pour Chris McSorley, qui ne s'attendait toutefois certainement pas à une entame si délicate de ses joueurs. Pour tsrsport.ch, le Canadien tire un premier bilan, clarifie ses objectifs, et explique les récentes arrivées de trois étoiles de la NHL dans la cité de Calvin.

tsrsport.ch: Chris McSorley, le début de saison de GE-Servette n'est pas à la hauteur des attentes. Vous avez récemment mis en cause le manque de prise de responsabilités de certains leaders. Etes-vous plus satisfait désormais?

Chris McSorley: Le début a été difficile, mais il faut rappeler que le calendrier ne nous était pas vraiment favorable. Nous avons joué contre des adversaires difficiles, à Zoug, à Kloten ou encore à Zurich. Ajoutez à cela les blessures de joueurs-clé, à l'image de Déruns ou Rubin. Je n'ai pas de regrets avec ce début de saison, et tout cela ne m'inquiète pas. Désormais, chacun des joueurs doit être au top, pour atteindre son meilleur potentiel. Nous devons faire les mêmes sacrifices que l'an passé.

tsrsport.ch: Genève est donc toujours prétendant au titre?

Chris McSorley: Bien sûr. Nous nous devons d'aller en playoff, et en finale. J'en suis très confiant. Pour cela, il faut que l'alchimie prenne entre les joueurs, et une fois que ce sera le cas, nous pourrons atteindre le sommet.

"Mon secret, c'est d'attendre"

Dan Fritsche a remporté la Victoria Cup avec New York en 2008. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Dan Fritsche a remporté la Victoria Cup avec New York en 2008. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]

tsrsport.ch

: Un mot sur Dan Fritsche, qui vient de signer au GSHC. C'est clairement un renfort pour l'équipe.

Chris McSorley: Dan est parfaitement bâti pour Genève. C'est un joueur très physique, dont l'objectif est d'aller vers les buts adverses. Son gabarit colle tout à fait au groupe. Il est un joker de haute valeur.

tsrsport.ch: Et votre avis sur Richard Park, actuel top-scorer de GE-Servette?

Chris McSorley: Richard est sensationnel, il a déjà prouvé qu'il est un élément-clé du team. Il rend chaque joueur encore meilleur. Je ne doute pas qu'il sera dans les dix meilleurs scorers de la Ligue. C'était d'ailleurs mon choix numéro 1 pour les transferts de l'été.

tsrsport.ch: Justement, comment se fait-il que Genève, moins riche que d'autres clubs de LNA, puisse engager trois ex-joueurs de NHL (Pothier, Park, Fritsche) en si peu de temps?

Chris McSorley: Mon secret, c'est que j'attends! Au début de l'été, faire venir des joueurs comme Park ou Pothier coûtait trop cher. Alors nous attendons. Dans le cas de Park, il n'avait plus d'autres options, et il avait envie d'évoluer à Genève. Quant à Brian Pothier, au final, il n'a pas coûté davantage que Marek Malik par exemple.

"Mon souhait est de rester jusqu'en 2015"

tsrsport.ch: Attendre suffit donc à engager de tels joueurs?

Chris McSorley: Nous avons aussi réduit certaines dépenses du club, par rapport à l'année passée. Notre budget, lui, est resté le même.

tsrsport.ch: Vous voyez-vous rester encore longtemps à Genève? Ne ressentez-vous pas l'envie de retourner au Canada, ou ailleurs?

Chris McSorley: La Ville s'est engagée pour la patinoire des Vernets, qui devrait être rénovée pour septembre 2015. Mon souhait est donc de rester en tous cas jusqu'à cette date. Si je partais avant, toute l'entreprise serait mise en péril. Vous savez, j'ai le patron le plus exigeant au monde: lorsque vous travaillez pour vous-même, vous avez l'obligation d'aspirer au meilleur. Par ailleurs, ma famille a été très bien accueillie ici à Genève, et s'est bien intégrée. Je n'ai donc pas envie de quitter cette ville.

Propos recueillis par Henri Della Casa

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