GE-Servette et Gottéron renouent avec la victoire

Confrontés à des rencontres charnières lors des 30e et 31e journées de LNA, Genève-Servette et Fribourg Gottéron ont facilement passé l'épaule. Les hommes de Chris McSorley ont donné la leçon aux Zurich Lions (5-0), tandis que ceux de Serge Pelletier se sont joués de Bienne (5-1).

Tout a souri aux "Grenat" face aux Zurich Lions. Même Robin Breitbach y est allé de son but personnel. La dernière réalisation du défenseur germano-suisse, qui a inscrit le 2-0 (19e), datait en effet du 14 février 2009 ! A la conclusion d'une jolie combinaison en jeu de puissance, Paul Savary a ensuite marqué le no 3. Les joueurs du bout du Lac ont mis un terme au peu de suspense qu'il restait par l'intermédiaire de Thomas Déruns (35e), après avoir survécu à plus d'une minute passée à 5 contre 3. Jeff Toms a finalement clos les débats à la 59e.

Ce match a enfin permis à Tobias Stephan (32 arrêts) de fêter son premier blanchissage de l'exercice. Et puisqu'un bon gardien a toujours de la chance, les Zurichois ont trouvé ses montants à trois reprises...

Sprunger et Aubin respirent

Julien Sprunger et Serge Aubin peuvent enfin souffler. Incapables de trouver le fond des filets depuis plus de 620 minutes pour le premier et 680 pour le second avant cette rencontre, ils ont tous deux allumé la lampe au deuxième tiers-temps et donné un air bienvenu à leur formation. Les Fribourgeois n'avaient en effet plus gagné depuis six matches.

Bien lancés, les "Dragons" ont enterré les derniers espoirs biennois en fin de deuxième période (38e). Mark Mowers a marqué son premier but de l'exercice. La réduction du score de Ricco Fata (47e) n'aura servi à rien, puisque Björn Melin (54e) et Benni Plüss (57e) ont fait passer la marque à des allures de correction.

Grâce à ces deux victoires aisées, Fribourg et Genève prennent leurs distances sur Bienne et la barre. Ils comptent dorénavant dix et sept points de bonus par rapport aux Seelandais.

Lugano va mieux

Et si Mike McNamara et Patrick Fischer étaient les hommes idoines pour le HC Lugano ? Aux commandes du club tessinois depuis deux rencontres, les remplaçants de Philippe Bozon se sont d'abord imposés contre les Zurich Lions (3-2 tab) le 30 octobre dernier, avant d'enchaîner par une fessée aux dépens des Tigers de Langnau (5-0).

Les Tessinois n'ont jamais tremblé, menant de trois unités après seulement 14 minutes. Le mérite du nouveau duo de coach aura surtout été de réveiller Petteri Nummelin. Le défenseur finlandais a été omniprésent, terminant la rencontre avec trois points à son compteur personnel (un but et deux passes).

Le chassé-croisé entre Zoug et les Rapperswil-Jona Lakers a pris fin aux tirs au but (3-4). Les joueurs de Suisse centrale ont mené 2-0, avant d'encaisser trois buts en dix minutes lors de la deuxième période. Raphael Diaz a finalement arraché le prolongation, puis les tirs au but. A ce petit jeu, Niki Siren et Stacy Roest ont offert le "point de bonus" aux siens.

Main cassée pour Fritsche

Genève-Servette n'en a pas fini avec les blessures de ses joueurs cadres. C'est désormais l'attaquant américano-suisse Dan Fritsche qui va devoir suivre les prochaines parties depuis les tribunes. Il s'est fracturé une main vendredi à l'entraînement. La durée de son indisponibilité sera connue lundi, à la suite d'examens complémentaires.

si/alt

DECLARATIONS FRIBOURG-BIENNE

ROMAIN LOEFFEL (défenseur de Fribourg): Cette victoire nous libère vraiment car nous étions plutôt crispés par l'obligation de gagner. Mes trois assists? Ils sont importants, mais l'équipe a aussi très bien bossé défensivement. Le match de samedi au Stade de glace sera sûrement différent.

JULIEN SPRUNGER (capitaine de Fribourg): Ca fait du bien de gagner! Sur mon but, je ne vois pas que le puck est au fond, c'est la réaction du public qui m'a fait réaliser que j'avais marqué. Avec ces 10 points d'avance sur la barre, nous irons à Bienne samedi plus libérés. Et pour gagner.

MARCO STREIT (gardien de Bienne): On s'est créé des occasions sans pouvoir marquer. Dans ce genre de match, l'équipe qui ouvre le score obtient un avantage psychologique important. Samedi nous serons dans l'obligation de gagner. Rien de nouveau pour nous!

KEVIN SCHLAEPFER (entraîneur de Bienne): Les deux buts reçus en quelques secondes alors que le match était équilibré nous ont fait mal. Je ne retire rien de positif de ce match car il nous a manqué beaucoup trop de choses, notamment du mordant et de l'efficacité en power-play. A 3-1, tout était pourtant encore jouable.

Propos recueillis par Jean-Phillippe Pressl-Wenger