Le Zougois Glen Metropolit est "loin d'être fini" à 36 ans

Glen Metropolit (36 ans) est lancé à pleine vitesse lors de sa 2e saison en LNA. Reparti sur les mêmes bases qu'en 2005/2006 -91 points avec Lugano, titre à la clé-, le Canadien pointe en ce moment au 3e rang des compteurs en LNA.

L'attaquant aux plus de 400 matches de NHL entre 1999 et 2010 (avec Washington, Tampa Bay, Atlanta, St-Louis, Boston, Philadelphie et Montréal) fait pleinement profiter Zoug de sa précieuse expérience dans le prestigieux championnat nord-américain. "Plus tu es heureux, mieux tu joues", nous a confié le natif de Toronto. Si l'on se fie à ses statistiques de cette saison (13 buts et 35 passes décisives), il n'y a vraiment aucune raison de se faire du souci pour le moral de "Metro"!

"Shedden et Markkanen vont se calmer"

tsrsport.ch: Fort de sa nouvelle patinoire, Zoug réalise une belle saison jusqu'ici.

GLEN METROPOLIT: Notre équipe joue très bien, c'est vrai. On travaille fort à chaque match. Aussi longtemps que le EVZ continue de gagner, c'est positif.

tsrsport.ch: Le point faible de votre club réside peut-être toutefois dans la nervosité de votre coach Doug Shedden (plusieurs fois amendé pour avoir injurié les arbitres) et de votre gardien Jussi Markkanen (suspendu 8 parties pour une vilaine faite sur Nicholas Steiner (Kloten)).

GLEN METROPOLIT: Le hockey se joue avec émotion, et chacun exprime cela de manière différente. Eux ont poussé le bouchon un peu trop loin et cela ne leur a pas réussi, mais ils vont sans doute en tirer les leçons qui s'imposent et se calmer à l'avenir. Mais il est certain que cela pourrait nous causer du tort en playoff, nous faire prendre de mauvaises pénalités, si cela devait se reproduire.

tsrsport.ch: Votre contrat arrive à échéance à la fin de la saison. Quid de la suite?

GLEN METROPOLIT: Sans commentaires. Qui vivra verra. Je me vois bien finir ma carrière en Suisse, car le niveau de la LNA est bon, la qualité de vie excellente. Je sens que je peux être être performant encore plusieurs saisons, je suis loin d'être fini. La Russie? Il faut voir quelles offres se présentent. Mais je ne joue pas que pour l'argent, je veux faire partie d'une équipe capable de gagner. Mais je ne dis pas non, j'en parlerai avec ma famille le cas échéant.

tsrsport.ch: Vous avez pris part à la dernière Coupe Spengler avec le Team Canada. Etre coaché par une légende comme Mark Messier, ce doit être génial, non?

GLEN METROPOLIT: Les deux premiers jours, je me disais: ""wow", c'est Messier, le meilleur capitaine de tous les temps en NHL"! Mais ensuite, il a bien fallu faire abstraction de cela et exercer mon métier. C'était un honneur et un plaisir de pouvoir lui parler.

tsrsport.ch: Selon vous, un grand joueur peut-il devenir un bon entraîneur?

GLEN METROPOLIT: Oui, grâce à son expérience. L'échec de Wayne Gretzky à Phoenix (réd: le meilleur Canadien de tous les temps n'a jamais hissé son club en séries en 4 saisons en NHL)? Je ne me l'explique pas. Peut-être les joueurs à sa disposition n'étaient-ils tout simplement pas bons...

"A Montréal, tu vis un rêve chaque jour"

tsrsport.ch:

Vous avez terminé votre carrière en NHL au printemps sur une demi-finale avec Montréal. Il y a pire comme fin...

GLEN METROPOLIT: En évoluant avec le Canadien, tu vis un rêve chaque jour. C'est un honneur d'avoir patiné dans une des meilleures villes de hockey. Ce sport y est une religion, c'est incroyable. J'ai eu de la chance d'y jouer lors du centenaire du club.

tsrsport.ch: Montréal s'était payé le luxe de sortir Washington et Pittsburgh, soit les équipes, respectivement, des mégastars Alexander Ovechkin et Sidney Crosby.

GLEN METROPOLIT: Notre équipe était soudée et tout fonctionnait à merveille. Je pense que ces deux formations étaient fatiguées car nombre de leurs éléments avaient participé aux JO de Vancouver. Après ces deux séries de 7 matches, nos batteries étaient cependant aussi à plat, et Philadelphie s'est révélé un trop gros morceau en demi-finales...

Propos recueillis par Michaël Taillard