Jonathan Sim n'est pas venu à Gottéron pour rire

Jonathan Sim (33 ans) appartient à une espèce rare en LNA. L'attaquant de Fribourg-Gottéron fait en effet partie des quatre joueurs du championnat suisse ayant gagné la Coupe Stanley, le trophée de champion de la NHL, avec David Aebischer (Lugano), Paul Di Pietro (Zoug) et son coéquipier français Cristobal Huet.

Arrivé en janvier à St-Léonard en provenance des New York Islanders, le Canadien n'est pas venu en Europe pour faire rire la galerie, loin s'en faut. Connu pour ses qualités de travailleur, celui qui a évolué avec 8 équipes différentes en NHL pourrait bien s'avérer une arme utile en playoff, dans une formation qui nage actuellement en plein doute.

"Niederreiter est très sympa"

tsrsport.ch: Vous avez gagné la Coupe Stanley en 1999 avec les Dallas Stars, aux côtés des Mike Modano, Brett Hull et autre Sergei Zubov. Même si vous aviez peu joué lors de ces séries (4 parties), cette aventure vous marquera certainement à jamais.

JONATHAN SIM: C'était une expérience fantastique, quelque chose que je ne revivrai plus jamais. C'était spécial de côtoyer ces vedettes, j'étais jeune à l'époque. Et de voir ton nom gravé sur un trophée aussi prestigieux que la Coupe Stanley, c'est vraiment spécial.

tsrsport.ch: Aux New York Islanders, vous avez côtoyé non seulement Mark Streit, mais aussi le prodige grison Nino Niederreiter (18 ans), au début de cette saison. Que pouvez-vous nous dire sur lui?

JONATHAN SIM: Que du bien! Nino est vraiment un bon gars, très sympathique. Et très doué. Il a bien joué durant les neuf matches lors desquels il a évolué avec les Islanders, à mon avis. Les dirigeants ont voulu le préserver en le renvoyant en ligue junior canadienne, afin de ne pas le "griller". Mais je suis persuadé qu'il deviendra un excellent attaquant et un marqueur prolifique en NHL dans le futur. Quant à Mark Streit, c'est aussi une bonne personne et un leader.

tsrsport.ch: Pourquoi avez-vous quitté New York en cours de saison, au juste?

JONATHAN SIM: Je n'étais pas du tout satisfait de mon temps de jeu, on m'alignait de moins en moins. Puis l'offre de Fribourg s'est présentée, et je n'ai pas hésité une seconde.

tsrsport.ch: Avez-vous définitivement tiré un trait sur la NHL?

JONATHAN SIM: Non. Je me suis fixé comme but premier de disputer de bons playoff avec Gottéron, et on verra ensuite. J'espère recevoir des offres.

tsrsport.ch:

En Suisse, vous n'êtes pas le seul ex-membre des Islanders. Il y aussi l'Américain Richard Park (Genève-Servette), avec qui vous avez évolué en attaque ces dernières saisons en NHL.

JONATHAN SIM: Richard Park est un de mes bons amis, et ça me fait plaisir de le retrouver en LNA. Je n'ai évidemment pas manqué d'aller le voir après notre match à Genève (réd: le 3 février, défaite 3-1 des Dragons). Il est vrai que c'est spécial de le voir avec une couleur de maillot différente de la mienne, car on a évolué ensemble de 2007 à 2010.

"Le public nord-américain fait aussi du bruit"

tsrsport.ch: Votre avis sur la LNA? Vous avez été tout de suite plongé dans le bain en découvrant l'ambiance de la BernArena lors de votre premier match, le 18 janvier. Vous y aviez aussitôt marqué votre premier but.

JONATHAN SIM: La LNA est une bonne ligue. Concernant l'ambiance, j'ai bien aimé celle de Berne. Si c'est plus chaleureux qu'en NHL? Non. Même si les gens chantent ici, le public nord-américain sait aussi se montrer bruyant.

tsrsport.ch: Vous êtes arrivé dans une équipe en plein doute, dont l'entraîneur, Serge Pelletier, vient d'être licencié.

JONATHAN SIM: Tout ce que je peux dire, c'est qu'on doit s'améliorer. Il faut vite retrouver la voie du succès.

Propos recueillis par Michaël Taillard