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Eric Walsky veut surfer sur la vague des playoff

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L'Alaskain se sent à l'aise au sein de la formation grenat. - [KEYSTONE - Salva Di Nolfi]
Eric Walsky a constitué la révélation de la saison dernière au Genève-Servette. L'attaquant américano-suisse a littéralement explosé en playoff. Sera-t-il capable d'évoluer sur les mêmes sphères, dès samedi à Langnau?

Difficile de situer le Genève-Servette version 2011/2012. Car d'une part, les départs de plusieurs piliers comme Thomas Déruns, John Gobbi ou encore Martin Höhener incitent à la prudence. Mais d'autre part, même si les noms des renforts genevois ne sont pas clinquants, on peut se rappeler que Chris McSorley, le "big boss" grenat, a rarement fait des erreurs de casting. Même si Richard Park a dû faire ses valises.

De plus, le Canadien n'a pas son pareil pour redorer le blason de joueurs dont plus personne ne voulait. L'alchimiste du bout du lac trouvera-t-il encore les recettes miracles cette saison?

Walsky comme en playoff?

Eric Walsky (27 ans) fut la révélation des derniers playoff de LNA. En quarts de finale face à Zoug, l'Américano-Suisse, avec 10 points en 6 matches (dont 5 buts), avait le poids d'un étranger. Même si ses exploits n'ont pas suffi au final.

La question est de savoir si l'attaquant pourra rééditer pareilles performances durant la saison régulière. Si tel est le cas, les offensives genevoises risquent de faire des ravages. Walsky n'en pense pas moins. "On a vraiment une bonne équipe, même s'il y a de nombreux nouveaux visages", dit-il. tsrsport.ch a rencontré l'Alaskain, né aux Etats-Unis d'une mère suisse alémanique.

"Pote" de Scott Gomez

tsrsport.ch: Vous êtes-vous bien ressourcé cet été en Alaska, votre terre natale?

ERIC WALSKY: Oui, même si je me sens bien aussi ici en Europe. A Anchorage, on se retrouve toujours entre joueurs professionnels originaires de la région pour s'entraîner ensemble.

tsrsport.ch: Vous avez donc la chance de patiner aux côtés de Scott Gomez, le centre vedette du Canadien de Montréal en NHL?

ERIC WALSKY: Oui, entre autres. C'est un bon copain, mais nous ne sommes pas si proches que ça. En fait, mes meilleurs amis sont Joey Crabb, l'attaquant des Toronto Maple Leafs, et Timmy Wallace, un ailier lui aussi, qui a signé cet été aux New York Islanders.

tsrsport.ch: Vous étiez sur un nuage lors des derniers playoff. Teniez-vous la forme de votre vie?

ERIC WALSKY: J'aimerais pouvoir reprendre sur les mêmes bases cette saison... Les coaches, mes coéquipiers et moi-même savions que j'étais capable de réussir de telles performances. Je me suis enfin senti à l'aise dans mon rôle.

tsrsport.ch: Grâce à plusieurs buts en solo d'anthologie, vous êtes aussi devenu l'une des coqueluches des Vernets.

ERIC WALSKY: Je suis bon en un contre un, c'est l'une de mes qualités. Le public aime ce type de but. C'est ce qui rend le hockey si beau. Mais ça ne plaît pas toujours aux coaches (rires). Car il faut prendre des libertés avec les schémas pour de tels buts. Mais il faut aussi dire que si j'ai marqué quelques jolis goals, j'ai raté le 90% de mes occasions (rires)!

"Plus assez de passion pour la NHL"

tsrsport.ch: Comment expliquez-vous votre progression spectaculaire? En AHL, dans une ligue au niveau comparable à la LNA, vous n'aviez marqué que deux buts en 2009/2010, en 37 parties. Avec GE-Servette, vous avez inscrit 15 réussites l'hiver dernier.

ERIC WALSKY: Je ne dirais pas que j'ai bien joué au Manitoba. Mais j'ai eu des circonstances atténuantes. Après un bon début de saison, j'ai attrapé la grippe H1N1. Et comme je suis asthmatique, cela ne m'a pas aidé... J'ai en tout cas beaucoup appris de cette expérience.

tsrsport.ch: Vous n'êtes donc resté qu'un an sous contrat avec Vancouver, et n'avez pu prendre part qu'à deux matches amicaux, avant d'être relégué au Manitoba. La NHL, c'est de l'histoire ancienne?

Walsky [Salvatore Di Nolfi]
Walsky [Salvatore Di Nolfi]

ERIC WALSKY:

Oui. Je serais heureux si je devais finir ma carrière en Suisse. C'est dur de tirer un trait sur la NHL, car je rêvais d'y jouer depuis mon enfance. Je suis convaincu que j'y aurais ma place. Mais je n'ai plus assez de passion pour y tenter à nouveau ma chance. Je n'aurais aucune garantie et je risquerais d'être échangé. Il y a un tas de paramètres "politiques" que tu ne peux pas contrôler. Tu y reçois vite une étiquette sur le front.

"Je veux jouer en équipe de Suisse"

tsrsport.ch: Aimeriez-vous jouer en équipe de Suisse dans un proche avenir?

ERIC WALSKY: Je ne pourrai pas disputer un Mondial avant 2013, puisque j'ai changé de pays. Mais cela fait clairement partie de mes objectifs.

tsrsport.ch: Chris McSorley a passablement brassé les lignes durant la phase de préparation. Savez-vous qui seront les deux attaquants avec qui vous entamerez le championnat?

ERIC WALSKY: Non. Chris a essayé beaucoup de choses. Il a sûrement une petite idée derrière la tête en ce qui concerne la compatibilité des uns avec les autres.

"Hecquefeuille est impressionnant"

tsrsport.ch: Avec les départs de John Gobbi, Robin Breitbach et Martin Höhener en défense, le visage de l'équipe a beaucoup changé. En bien?

ERIC WALSKY: Il est difficile de comparer un groupe de défenseurs avec un autre. Ce sera différent. Nos nouveaux arrières (réd: Marc Gautschi, Gian-Andrea Randegger, Noah Schneeberger et Kevin Hecquefeuille) patinent très vite. Ils distribuent bien le puck, ils sont plus techniques et participeront davantage aux phases offensives. Hecquefeuille est vraiment impressionnant. Il reste "cool" quand il est sous pression, c'est le genre de joueur dont tu as besoin sur la glace en fin de match quand le score est serré.

tsrsport.ch: Et que pouvez-vous nous dire sur Rico Fata, l'autre nouvel étranger du GSHC avec Hecquefeuille?

ERIC WALSKY: Il est aussi très rapide et s'est très vite habitué au système de jeu. C'est quelqu'un qui est toujours de bonne humeur. Il amène également du caractère dans notre vestiaire.

tsrsport.ch: Genève-Servette, deux fois finaliste (2008 et 2010), vise logiquement le titre?

ERIC WALSKY: Non. Nous ne faisons pas partie des favoris cette saison. Cela jouera en notre faveur. On ne dit pas cela pour évacuer la pression. On sera davantage des outsiders.

Propos recueillis par Michaël Taillard

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LNA, reprise (08-10.09)

1ère journée
Bienne -Ambri VE 19h45
Davos -SCL Tigers VE 19h45
Lakers -Berne VE 19h45
Lugano -ZSC Lions VE 19h45
Zoug -Fribourg VE 19h45

2e journée
ZSC Lions -Zoug JE 19h45
Ambri -Lakers SA 19h45
Berne -Bienne SA 19h45
Fribourg-Lugano SA 19h45
Kloten -Davos SA 19h45
SCL Tigers -Genève SA 19h45

Genève-Servette, l'effectif

Gardiens
51 Tobias Stephan
29 Federico Tamò

Défenseurs
47 Eliot Antonietti
57 Goran Bezina
7 Marc Gautschi (nouveau)
11 Kevin Hecquefeuille (FRAouveau)
22 Jonathan Mercier
2 Brian Pothier (USA)
3 Gian-Andrea Randegger (nouveau)
32 Noah Schneeberger (nouveau)
5 Mike Vermeille
55 Daniel Vukovic

Attaqu
ants
20 Eliot Berthon
13 Adrian Brunner (nouveau)
19 Rico Fata (CANouveau)
24 Samuel Friedli (nouveau)
49 Dan Fritsche
15 Roland Gerber (nouveau)
17 Pierrick Pivron
14 Flurin Randegger
26 Chris Rivera
40 Daniel Rubin
8 Tony Salmelainen (FIN)
41 Paul Savary
39 Morris Trachsler
10 Eric Walsky
9 Juraj Simek

Entraîneur: Chris McSorley (CAN)