"Je suis de retour", a lâché Kevin Lötscher en conférence de presse dans l'établissement bernois. "J'ai manqué tout l'entraînement d'été et il me reste beaucoup de travail devant moi. Cela va encore être un long chemin, mais mon but est de rejouer au hockey avec Berne au plus haut niveau. Je sais que je peux le faire", a-t-il indiqué, entouré de ses médecins, de son père et de Sven Leuenberger, le directeur sportif des "Ours".
Son "come-back" au sein de l'organisation de la capitale n'est toutefois pas pour tout de suite. Lötscher va avant tout s'offrir une semaine de vacances, avant de reprendre sa rééducation le 12 septembre et d'enfin rechausser les patins par la suite. Il fera l'objet d'un suivi médical conjoint entre ses thérapeutes actuels et l'encadrement de sa nouvelle organisation.
Lötscher avait "zappé" le CP Berne
Son club n'est pas pressé et Sven Leuenberger souhaite "lui donner tout le temps qu'il faut pour se remettre totalement. Nous le soutenons au maximum et il n'a aucune pression de notre part." "Je ne me rappelle pas de l'accident et des deux semaines qui précèdent. Le mois suivant me fait également défaut", a-t-il dit.
"Je me souviens en revanche des rencontres contre la France et la Biélorussie au Mondial, mais ensuite plus rien. Je n'avais aucun souvenir de mon doublé face aux Etats-Unis", a-t-il souri. "Je ne me rappelais pas non plus d'avoir signé avec Berne! Quand on me l'a dit, j'étais très content... Le hockey me manque et l'envie de griffer la glace est toujours là. Je ne sais pas quand je vais pouvoir retrouver les patinoires, mais j'espère que cela sera très bientôt."
si/bao
"Kevin n'a pas de grosses séquelles"
Martin Lötscher, le père de Kevin et ancien joueur de Ligue nationale, est un homme heureux. Son fils va mieux et il pourrait retrouver le chemin des patinoires d'ici quelque temps.
- Martin Lötscher, vous êtes un père soulagé ?
Martin Lötscher: Oui. Kevin n'a pas de grosses séquelles et après un accident tel que celui-ci, c'est bien là l'essentiel. Dès son réveil, nous avons pu suivre sa progression.
- Cela a-t-il été difficile à vivre pour vous ?
Martin Lötscher: C'est vrai que certaines fois nous étions déçus en rentrant chez nous (réd: il est allé au chevet de son fils tous les jours pendant deux mois), mais nous étions vraiment impatients... Aujourd'hui, il redevient le Kevin que nous connaissions. Il a de la chance dans son malheur: à son âge (réd: 23 ans) on récupère mieux qu'au mien (sourire) et il était en parfaite condition physique quand cet accident est arrivé. Cela l'a aidé à revenir plus vite.
- Il lui reste toutefois du travail...
Martin Lötscher: Oui. Il n'avait finalement rien de cassé au niveau du genou et c'était un petit miracle au vu de ce qu'il s'est passé. On ne peut pas encore dire quand il va retourner sur la glace, mais cela devrait venir bientôt. On ira dans une patinoire où personne ne nous connaît et il pourra faire quelques tours. On verra tout cela avec ses médecins lorsque nous seront rentrés de vacances...