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Kevin Schläpfer: "Oui, Bienne disputera les playoff"

Le "Hockeygott" seelandais est en bonne voie pour mener Bienne pour la première fois en playoff depuis son arrivée à la bande. [Alessandro Della Valle]
Le "Hockeygott" seelandais est en bonne voie pour mener Bienne pour la première fois en playoff depuis son arrivée à la bande. - [Alessandro Della Valle]
La lutte pour un ticket de playoff fait rage entre le HC Bienne (8e) et Genève-Servette (9e). A quelques journées de la fin de la saison régulière, Kevin Schläpfer a fait l'état des lieux.

tsr: Kevin Schläpfer, comment vous sentez-vous, comment se sent l'équipe?

KEVIN SCHLÄPFER: Pour le moment, on ressent un peu de nervosité, c'est un moment particulier. Cette lutte pour les playoff agite notre quotidien. À moi de calmer les troupes. On fera les comptes à la fin et on verra bien de quel côté de la barre on se trouve.

tsr: Objectivement, qui est plus fort?

Schläpfer est convaincu qu'il pourra régler sa montre à l'heure des playoff. [KEYSTONE - Marcel Bieri]
Schläpfer est convaincu qu'il pourra régler sa montre à l'heure des playoff. [KEYSTONE - Marcel Bieri]

KEVIN SCHLÄPFER:

Question difficile. On verra bien, il faudrait me reposer la question à la fin du tour qualificatif. Les deux équipes sont différentes, elles ont leurs propres qualités et leurs propres points faibles. En fin de compte, c'est assez équilibré, ce qui fait la différence, c'est la forme du jour. Par exemple, actuellement, Genève est sur une bonne série. Chez nous, l'ambiance est bonne malgré ces dernières défaites. Le moral est bon, je pense que ce sera serré jusqu'à la fin.

"Genève a un petit avantage sur nous"

tsr: On connaît les points forts de Bienne, quels sont ceux de Genève?

KEVIN SCHLÄPFER: Genève est physiquement une bonne équipe, ils appliquent le même système de jeu depuis plusieurs années maintenant avec Chris McSorley. Il y a une plus grande stabilité chez eux que chez nous, ça ne fait que 2 ans que nous travaillons ensemble. À Genève, cette culture du jeu est appliquée depuis très longtemps, on peut presque le comparer à Davos avec Arno Del Curto. C'est un de leurs points forts.

tsr: Quel est le point fort de Genève qui vous cause le plus de problème?

KEVIN SCHLÄPFER: L'expérience de Genève-Servette. Nous, nous avons beaucoup de joueurs qui viennent de la Ligue B ou alors du fond de classement de Ligue A. Je n'ai pas beaucoup de joueurs qui ont l'expérience des playoff dans l'élite. Genève a un autre potentiel, ils ont des internationaux, des joueurs expérimentés. On est dans une période de la saison où le mental et la gestion de la pression joue un très grand rôle et l'expérience est primordiale. Genève a donc un petit avantage sur nous.

tsr: Quand vous jouez contre Genève, est-ce que vous changez votre manière de coacher?

KEVIN SCHLÄPFER:

On ne joue pas de la même manière quand on affronte Genève, Davos ou Rapperswil. Il y a des considérations tactiques qui diffèrent.

"Je serais heureux de ne pas avoir à disputer de matches de barrage", explique Schläpfer. "Je prends à chaque fois un coup de vieux, c'est un désastre!" [KEYSTONE - Marcel Bieri]
"Je serais heureux de ne pas avoir à disputer de matches de barrage", explique Schläpfer. "Je prends à chaque fois un coup de vieux, c'est un désastre!" [KEYSTONE - Marcel Bieri]

Dans ma manière de m'adresser aux joueurs, il n'y a pas de différence, ce sont juste les approches tactiques qui peuvent être différentes.

"Parfois, il faut de la chance"

tsr: Un petit détail fera la différence entre Genève et Bienne, lequel?

KEVIN SCHLÄPFER: Si je le savais! Je ferais tout pour que ce détail nous soit favorable. Je suis d'accord, ça va se jouer sur un détail. Ce sera peut-être aussi la forme du moment qui décidera. J'espère qu'on sera en pleine forme.

tsr: La chance peut-être?

KEVIN SCHLÄPFER: On aime pas utiliser ce terme, mais il en faut parfois. Quand j'entends un entraîneur dire "Il n'y a pas de place pour la chance dans le sport, la chance n'est pas déterminante" je ne sais pas quoi en penser. Je pense que parfois il faut de la chance.

tsr: Dernière question, Bienne sera-t-il en playoff?

KEVIN SCHLÄPFER: Oui bien sûr. Le problème à Bienne, c'est qu'on a peur de ne pas y arriver, de crever au poteau. C'est notre quatrième saison en LNA, ces 3 dernières années, on s'est retrouvés à deux reprises à devoir sauver notre place lors du septième match de barrage. Il n'y a que l'année passée où on a pu se sauver tranquillement contre Ambri. Avant, ça se jouait à pas grand-chose. Il faudrait qu'on fasse mieux, et pour nous une qualification pour les playoff serait un soulagement, une libération. Si on se retrouve de nouveau en playout, on va repenser à ces matches de barrage, ces matches de la peur.

Maïque Perez/Ludovic Perruchoud

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Chris McSorley vu par Kevin Schläpfer

tsr: Qui de Chris McSorley ou de vous est le plus malin, qui joue le mieux au poker?

KEVIN SCHLÄPFER: C'est difficile de répondre, parce que je ne vais pas jusqu'à dire que Chris McSorley est un exemple pour moi, mais j'ai beaucoup de respect pour lui. Il a fait un travail incroyable à Genève, j'ai observé son travail depuis plusieurs années. C'est une personnalité dans le monde du hockey suisse. Il a beaucoup plus d'expérience que moi, je suis un débutant à côté de lui. J'ai de bons rapports avec lui, on parle de temps en temps, je ne peux qu'apprendre de lui.

tsr: Quel est le point fort de Chris à la bande?

KEVIN SCHLÄPFER: C'est quelqu'un de passionné, il vit à fond sa passion pour le hockey sur glace. J'imagine que c'est un motivateur hors pair. Je n'ai pas joué pour lui, alors c'est difficile à dire. Mais j'ai le sentiment qu'il a une ligne claire et une énorme passion, c'est le plus important.